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Italie. : Refondation hausse le ton contre la rigueur
Publie le mercredi 6 septembre 2006 par Open-Publishing2 commentaires
Alors que les négociations sur le budget ont officiellement commencé, les communistes s’opposent à l’austérité prônée par Romano Prodi.
Cent jours après son entrée en fonction, Romano Prodi est entré hier dans le vif du sujet avec l’ouverture des négociations budgétaires au sein de la coalition de centre gauche au pouvoir. Le chef du gouvernement et son ministre de l’Économie, Tommaso Padoa-Schioppa, ont reçu les chefs de groupe des partis membres de l’Unione à la Chambre et au Sénat ; sans surprise, Refondation a exprimé, à l’issue de la rencontre, son opposition à la rigueur extrême prônée par « Il Professore ». L’accord sur la loi de finances n’est « pas encore trouvé », indiquait le représentant des députés de la formation communiste, Gennaro Migliore, tout en affirmant que « la porte reste ouverte ». Son homologue au Sénat, Giovanni Russo Spena, regrettait de son côté que Romano Prodi ait déclaré que le cadre du futur budget était « déjà tracé » et ne pourrait « pas être changé ».
Depuis plusieurs semaines, le chef du gouvernement répète que l’Italie doit subir une lourde cure d’austérité pour rétablir les comptes publics et revenir dans les clous - déficits à 3 % du PIB - du pacte de stabilité européen. L’objectif affiché est une baisse des dépenses de 30 à 35 milliards au prix de coupes claires dans le budget, qui toucheraient surtout l’administration d’État et les aides aux collectivités locales, ainsi que les budgets sociaux et certains projets d’infrastructures. Refondation juge cette rigueur excessive et réclame que les efforts soient répartis sur deux ans, d’autant que les recettes de l’État tendent à augmenter grâce à la fin des amnisties accordées par Silvio Berlusconi et au léger mieux de la croissance. « En deux ans, on peut [...] commencer par porter l’effort sur les rentrées fiscales avant d’intervenir avec le bistouri, et non la hache, sur les dépenses », a résumé le seul ministre communiste du gouvernement, Paolo Ferrero.
La pression de Refondation, allié pour le coup aux centristes de l’Udeur (Union des démocrates pour l’Europe) qui craignent que les coupes ne pénalisent le Mezzogiorono et les familles, laisse pour l’instant Romano Prodi de glace. « Je ne transigerai pas », a répété le leader de l’Unione ce week-end lors d’un séminaire avec le monde industriel à Côme. Plus encore, non content de défendre son choix de la rigueur pour le budget, le chef du gouvernement a rouvert à cette occasion le dossier des retraites.
« Certaines discussions doivent être prises seulement après une discussion approfondie. Mais nous devons être moins rigides sur l’âge de la mise à la retraite », a-t-il déclaré. Il Professore a aussi réaffirmé son intention de libéraliser de nouveaux secteurs dans les prochains mois, et pas n’importe lesquels puisque ce sont les banques et l’énergie qui seront visées. Sur tous ces dossiers, Refondation est en opposition, même si aucun de ses leaders n’a encore agité la menace d’un veto au Parlement. Les voix de la formation communiste sont indispensables au gouvernement, surtout au Sénat où l’Unione ne dispose que de deux voix de majorité. Dans l’entourage de Romano Prodi, certains ne cachent plus leur intention d’élargir l’alliance à de nouvelles formations centristes si les négociations sur le budget patinent.
Messages
1. > Italie. : Refondation hausse le ton contre la rigueur , 6 septembre 2006, 09:25
Effectivement, un pays doit avoir un budget équilibré sinon les dettes s’accumulent et le poids des charges financières pèse sur le contribuable.
Il faudrait voir aussi du côté des grandes fortunes, des évasions fiscales et des escroqueries en tous genres.
Autrement ce sont toujours les petits qui paient et les gros qui surfent sur la vague.
Un communiste.
1. > Italie. : Refondation hausse le ton contre la rigueur , 6 septembre 2006, 11:25
Leçon de réalisme politique grandeur nature :
-en Italie union avec toute la sociale démocratie pour se débarrasser de Berlusconi
-à Bordeaux union derrière le PS pour se débarrasser de Jupé
-en 2007 union de toute la gauche pour faire barrage à Sarkozy
Résultat pratique en Italie Prodi leader européen de l’Europe ultra libérale est installé pour longtemps au pouvoir et va en profiter pour relancer la constitution européenne que nous avons refusé le 29 mai 2005, aggraver les conditions de vie des travailleur en privilégiant les intérêts des entreprise.
A Bordeaux Jupé va être réélu sans problèmes, l’espérance d’une unité antilibérale vole en éclat au grand soulagement des puissances économiques (droite et gauche sociale libérale confondues).
De toute urgence, il faut une réaction de toutes les forces anti-capitaliste pour empêcher un tel désastre en 2007.
Tous ensemble Raymond LCR