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Italie biens libéralisés : boom de l’inflation
Publie le vendredi 20 janvier 2006 par Open-Publishing
En 2005, les familles italienne ont dû compter avec des hausses de plus du double par rapport à l’index national : 5,1% pour 2%
de R.T. traduit de l’italien par karl&rosa
Les libéralisations - dit-on - font du bien à l’économie : peut-être. Mais ce qui est sûr c’est qu’en 2005 elles ont fait très mal au porte-monnaie des familles italiennes. D’un dossier du ministère de l’Economie - Département du Trésor - il résulte que dans l’année qui [vient de] [...] se terminer les prix et les tarifs des biens dits libéralisés ont augmenté en moyenne de 5,1%, plus que le double du taux d’inflation (légèrement au dessus de 2%) mesuré par l’index des prix à la consommation calculé par l’Istat. Les dix premiers mois de 2005 se sont terminés à l’enseigne de la hausse du pétrole, augmenté de 14,5% sur la même période de 2004, avec des pics qui arrivent à plus que 17% pour le mazout.
Mais entre janvier et octobre on signale aussi la hausse des prix des journaux : en effet, le coût d’un quotidien a augmenté en moyenne de 6,1%. Le bien primaire par excellence augmente aussi : un litre de lait est 2,5% plus cher. Même hausse pour l’assurance auto. Mais la somme des variations en pourcentage des prix des assurances entre 1998 et 2004 a été de 108,6% contre 22,7% de la zone euro. Dans la même période, la hausse a été en France de 8,6% à peine, en Allemagne de 17,1%, en Espagne de 42,5% et au Royaume Uni de 65,3%.
En 2005, les familles italiennes ont dû compter avec les augmentations extraordinaires des produits énergétiques - électricité, gaz naturel et carburants - qui ont été poussés à la hausse par les flambées du brut et qui sont en tête au classement des renchérissements 2005. Mais aussi la saignée pour les vols aériens a été lourde pour le portefeuille des familles : les tarifs ont augmenté en moyenne de 19,1%. Les compagnies aériennes rejètent la responsabilité sur le prix du carburant, mais les augmentations pratiquées ont été beaucoup plus importantes que les augmentations du combustible utilisé. Pour ceux qui attendaient les bénéfices promis par le processus de libéralisation de nombre de secteurs, la désillusion semble certaine : en effet, la hausse de 5,1% des prix libéraux, certifiée par le Trésor pour les dix premiers mois de cette année, est la plus haute des 5 dernières années. Tout cela tandis qu’on a la confirmation que pour les produits et les services où le prix administré est encore une pratique courante, l’inflation est décidément moins élevée. En effet, les prix administrés ont enregistré dans la même période une hausse de 2,0% seulement, conforme au coût de la vie et à la tendance des dernières années.
En épluchant les chiffres des données diffusées par le Département du Trésor, on enregistre, par contre, un certain soulagement pour les frais des familles sur le front du téléphone, dont les prix ont baissé - les 10 premiers mois de l’année - de 1,3%, tandis que les médicaments du Service sanitaire national ont marqué une baisse de 5,2%. Et, dans la liste des chapitres singuliers, on signale des baisses, même si elles sont limitées (-0,7%) pour le sucre et les médicaments de la bande C (dont la variation n’est qu’une estimation) qui diminuent de 0,3%. Une autre diminution concerne le plat typique des Italiens, les pâtes, pour lesquelles le Trésor indique une baisse de 1%. Aucune augmentation, par contre, pour les services bancaires de la Poste.
Autre donnée remarquable : partir en vacances est de plus en plus coûteux. De 1996 à 2004, la somme des variations en pourcentage des prix des forfaits vacances a été de 35,9%, contre 24,1% de la zone euro dans sa globalité. Dans la même période, la hausse enregistrée en France a été de 19,6%, en Allemagne de 12,6%, au Royaume Uni de 49,9%. Le pays où il y a eu la plus forte hausse des forfaits vacances est l’Espagne, avec une augmentation de 94,1%.