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JACQUES CHIRAC TRES PEU « REVOLUTIONNAIRE » POUR SON ALLOCUTION DU 14 JUILLET...
Publie le samedi 15 juillet 2006 par Open-PublishingJacques Chirac se dit en bonne relation avec les membres de son gouvernement... Se mettrait-il ainsi en bonne confiance de tous les Français ?
La situation internationale, le conflit au Moyen-Orient, la question de la candidature à sa propre succession, l’Iran, le Darfour, la foi dévolue envers la confiance absolue qu’il voue à la tâche de son gouvernement, la baisse des impôts, le « sexe des anges » et son « ami » Zidane auront amplement facilité la tâche du chef de l’Etat pour cette traditionnelle allocution du « 14 juillet ». Lui permettant de se dévoyer sur des sujets « intérieurs » tout aussi brûlant que la claque perçue par son équipe dans les sondages ou les affronts répercutés par chacune des propositions de réformes du Ministère, l’interview de Pujadasse et PPDA démarre dans une atmosphère détendue où Jacques Chirac ne paraît pas être inquiet lorsqu’il positionne l’Europe dans ses liens avec le Liban mais ne donne aucune précision sur les causes du pourrissement de la situation palestinienne qui, du point de vue européen, a certainement connu une forme de désintéressement dès lors que des nations de l’Europe, aux positions internationales importantes, partirent pour les négociations avec une identité politique dite de droite. De l’UMP notamment en ce qui concerne la France... Pour le Liban en tous cas, l’intérêt a toujours existé, plus économique et plus favorable au soutient de religions occidentales, il en a délaissé la culture intime des populations de plus en plus déchirée entre l’adaptation économique au capitalisme mondial et la forme radicalisée de leur confession spirituelle d’origine proche de l’islam rigoriste de Téhéran. Préférant s’en rendre à l’ingénierie onusienne, Jacques Chirac tient néanmoins quand même à rappeler que « dans une affaire de cette nature, tout le monde est responsable » ; responsabilité encore plus accrue certainement lorsque sera abordé la crise au Darfour où la mise en avant d’une brillance de son aura internationale ne nous garantie pas sur l’éventualité de voire se développer sur le continent africain une seconde « France-à-fric » à une plus large échelle ! Estimant « les réactions actuelles [comme] tout à fait disproportionnées », il cherche à sauvegarder probablement la place diplomatique de la France dans les intérêts que l’Europe pourrait encore avoir avec le Proche-Orient mettant en avant l’efficacité diplomatique obtenue par notre pays jusqu’ici même si elle n’émane pas forcément toujours de personnalités en provenance de sa majorité politique... Citant enfin l’irresponsabilité des partis politiques du Hamas et du Hezbollah comme s’insérant dans un « système de provocation / répression... [qui] conduirait le Liban au drame », le chef de l’Etat français met un terme irrésolu aux problèmes d’oppression que fait subir la politique israélienne à l’encontre des maigres territoires défendus par les Palestiniens. A y rajouter encore l’Iran vis-à-vis de qui la « position est encore plus ferme », Jacques Chirac ne nous annonce-t-il pas là - à très brève échéance - la possibilité du développement d’un monde en guerre, inéluctable dès lors que l’économie trouve des freins aux fins rentabilisées qu’elle s’étaient fixée ?
Autre problème quant à la transmission que le chef de l’Etat nous fait de la situation internationale lorsqu’il se vente de la participation de la Russie et de la Chine aux tables des négociations entre l’Union européenne et Téhéran. Envers la première citée (Poutine) on pourrait émettre un certain nombre de réserves lorsqu’on contemple la politique de répression lancée par son pouvoir pour protéger le G8 et les violences policières commises à l’encontre des « gay pride ». Quant au second (Chine), rappelons simplement que sa position est plus réticente à l’égard des mesures sous forme de sanctions qui pourraient être prises envers la Corée du Nord.
Arrivé à la question des sans papiers, Jacques Chirac est subitement remis face à ses responsabilités lorsque lui est posée la question de savoir si il avait effectivement suffisamment d’autorité sur son gouvernement puisque nous devrions déjà avoir atteint la réduction de 18 ou 15 mois à 3 mois en ce qui concerne les examens administratifs des demandeurs d’asile. « L’étude du phénomène engagé par la majorité est longue » et ne désespérons pas des résultats qu’elle ambitionne (de la qualité dans le chiffre ?) est la seule réponse face aux demandes d’urgence en fonction d’« une immigration de droite et de droit »... Fuyant désespérément cette « morosité qu’on se plait à dépeindre » et se réfugiant derrière la position d’une France comme moteur centré du développement mondial complétée d’une « puissance culturelle, économique et diplomatique » le doigt pointé telle une baguette effaçant le tableau noir de l’œuvre entamée Jacques Chirac finit par brandir un poing fermé à l’œil de la caméra certainement pour raffermir le devoir de persuasion qui lui incombe... Toujours est-il qu’aux dires du chef de l’Etat, les prises de positions internes à l’UMP n’influenceraient en rien dans son choix à poser sa candidature pour se succéder à lui-même, méthode au demeurant souvent de principe en dictature... Parfois il élève la voix, le Chef de l’Etat, il hausse le ton comme pour quémander un peu plus fort la confiance des Français qui restent encore sceptiques quant au bon vouloir de la baisse des impôts pas à la hauteur des espérances encourues mais comme c’est alors chaque fois la faute à la croissance qui pourtant est toujours annoncée comme la meilleure de tous les pays européens et pourtant cela ne suffit pas.
C’est alors que Jacques Chirac nous fait part de la dernière réforme que son gouvernement va lancer d’ici peu : l’actionnariat ouvrier ! Ce n’est pas une blague et les premières conclusions débouchent sur une solution à trouver au pouvoir d’achat en passant par l’actionnariat ouvrier, certainement pour mieux enterrer la classe ouvrière et peut-être bien aussi, de promulguer de concert la mort du capitalisme !