Je tronque mon compte-rendu de Bercy

A trois semaines du premier tour, la candidate de la "gauche anti-libérale" tenait l’un des grands meetings de sa campagne au Palais Omnisport de Paris Bercy. Elle a cherché, tout au long de son intervention devant 12.000 personnes, à tracer une autre voie. Une autre voie à gauche pour "donner toutes les chances au changement".

Une gauche d’audace

Marie-George Buffet est une candidate en quête. D’abord de voix. Les sondages sont historiquement bas pour le PCF et la barre des 5% n’a jamais paru si éloignée. Il lui faut alors s’affirmer comme une alternative "au vote utile", "au vote tactique", pour préférer "une gauche audacieuse et courageuse".

Buffet, c’est donc le "vote de gauche". Celui qui permettra de lutter contre la droite, celle de Nicolas Sarkozy et de François Bayrou, "les disciples de Parisot", la patronne des patrons. Mais celle qui permettra aussi de lutter contre le PS et Ségolène Royal dont le nom est sifflé par la salle.

"La gauche ne peut pas prêcher le moindre mal", se justifie-t-elle, visant les socialistes. "Il faut une gauche fière de ses combats, il faut une gauche qui porte juste ses idées de solidarité, de liberté et de fraternité".

Alors, comme pour se donner du courage, elle invoque le passé : la Révolution, la Commune, la Résistance et dans un parallèle surprenant elle ajoute, dans la foulée : "la victoire contre le CPE".

Programme connu

Pour défendre cette vraie gauche, ce changement tant désiré par Marie-George Buffet, elle martèle un discours déjà bien connu et sur la base d’idées clés. "Notre pays peut retrouver la voie du progrès social", lance-t-elle à un public très jeune.

Sur les salaires, la candidate du PCF réclame la hausse, immédiate, du Smic à 1.500 euros et la revalorisation des retraites indexées sur les salaires. Mais c’est aussi la sécurité sociale universelle ou le développement des services publics.

Marie-George Buffet appelle encore à une grande mobilisation contre les discriminations, quelles qu’elles soient. Ainsi elle s’engage à faire voter une loi cadre, dès son arrivée à l’Elysée, contre les violences faîtes aux femmes.

Son programme se construit aussi sur la nationalisation totale d’EDF-GDF ou sur la réforme fiscale "pour donner à l’Etat les moyens dont il a besoin". En somme des ambitions inscrites dans une tradition de gauche avec le souhait de les faire passer pour les outils du changement.

A.B.

http://www.rtl2007.fr/actualite/0/b...

********************

Ma réponse :

Je ne sais pas si le discours est "bien connu" mais en tout les cas, c’est une présentation tronquée que vous faites là.
Votre dernier paragraphe est particulièrement sournois.

Les moyens - réalistes - existent et il convient de briser le dogme libéral et votre mur du silence.

Marie-George a dit qu’il y avait des Bastilles à prendre et les deux premières :

– S’attaquer au mur de l’argent. Tous ces déficits publics, tous ces indicateurs qui vont mal et ces patrons qui font grise mine alors que rien que le CAC a fait 100 milliards de profit... Il ya de l’argent en France, mais il va dans trop peu de poches pour que la Nation s’y retrouve.

– Construire une autre Europe, c’est à dire dès le lendemain de l’élection dire à Bruxelles : le libéralisme, c’est fini !