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Je veux payer les vacances du président ! ( voir la vidéo 1er mensonge du président )

Publie le samedi 29 décembre 2007 par Open-Publishing
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quinquennat sarkozy | 29 décembre 2007 | The Benito Report

 La Ve République, synthèse originale des régimes présidentiel et parlementaire, accorde au chef de l’Etat des pouvoirs immenses. Voilà pourquoi il ne peut partir en congé n’importe comment, n’importe quand, avec n’importe qui.

-Véritable chef de l’exécutif, chef des armées (et de la force de frappe nucléaire), garant de la souveraineté, de la cohésion nationale et de la permanence des institutions, représentant de la France à l’étranger... Le président français bénéficie de prérogatives quasi-régaliennes dans une république parlementaire.

 A ce titre, il doit représenter tous les Français, défendre les intérêts du peuple dans son ensemble et pas ceux de quelques-uns. Cette impartialité est le corollaire absolument nécessaire à l’étendue des pouvoirs qui lui sont confiés.

 C’est pourquoi, la République lui donne les moyens d’exécuter sa tâche en toute indépendance et avec les fastes qui siéent à son image. D’où le pharaonique budget de l’Elysée, qui a d’ailleurs quintuplé sous Chirac pour atteindre officiellement 32,7 millions d’euros en 2006. Et 82,6 millions d’euros officieusement, selon René Dozière, député PS spécialiste reconnu de la question.

 Un budget officieux que Nicolas Sarkozy a récemment décidé d’officialiser, non sans l’avoir augmenté au passage de plus de 20%, pour le porter à quelque 100 millions d’euros. - Montant beaucoup plus élevé que la hausse de son traitement. Il est vrai que cette dernière a pâti (n’est-ce pas Jean-Michel), d’une fulgurante inflation. Son estimation est passée en quelques jours de 140% à 172% pour finalement culminer à 202%, selon le fameux Dozière.

 Pourtant ce dernier ne paraîssait pas scandalisé outre mesure. A condition, précisait-il, "que le président paye, comme tout le monde, sa taxe d’habitation à l’Elysée ou encore ses vacances".

 Au passage, on ne peut pas vraiment dire que notre président travaille pour la gloire ni pour le service désintéressé de l’Etat. Rarement aura-t-on vu une telle rapacité. Selon le Canard enchaîné, Nicolas Sarkozy a demandé à percevoir son salaire de ministre l’Intérieur jusqu’au 31 décembre 2007, soit 11 500 euros nets. Auquels s’ajoute le traitement de son prédécesseur : 7 500 euros net mensuels. Soit un total de 19 000 euros net mensuels.

 LA DISTANCE FONDE L’INDEPENDANCE

 Voilà en tout cas des sommes qui devraient lui permettre de financer ses menues dépenses officielles et privées. Sans qu’il doive faire appel à la générosité de ses amis Bolloré, Cromback et autre Agostinelli. D’autant que l’Etat met déjà à disposition du président plusieurs résidences entretenues et surveillées constamment sur fonds publics, comme le fort de Brégançon.

 Quelle faveur sollicitera Bolloré demain en échange de son "amitié" ? Quel marché public remportera-t-il subitement, au motif qu’il est le mieux-disant ? Rappelons que Bolloré n’est pas un petit commerçant du Loiret mais bien le patron d’un immense empire médiatique, militaire, et du BTP...

 C’est parce que l’Homme est faible que les institutions doivent être respectées à la lettre.
 C’est parce que le président n’est pas un homme comme les autres - de par sa puissance, son influence, son contrôle sur l’Etat - qu’il faut lui refuser les droits que l’on accorde au commun, notamment en matière de vie privée.

 Et que le bon peuple ne se fasse pas berner par la capacité du chef de l’Etat à pincer les cordes de l’empathie. Tout comme le fit Mitterrand en son temps.

 Non ce n’est pas un citoyen comme vous et moi. C’est le représentant de la nation souveraine pleine et entière.

 Il ne peut pas se conduire n’importe comment, se faire payer n’importe quoi par n’importe qui.

 L’Histoire * nous enseigne combien les petites exceptions en appellent vite de plus grandes. Et l’on se retrouve un jour avec un Etat corrompu, gangréné par le clientèlisme.

 Voilà pourquoi je tiens absolument à payer les vacances du président. Pas vous ?

 * Marius, général romain, se fit réélire consul six fois successivement jusqu’en 100 av JC, ce que proscrivaient expressément les institutions républicaines.

Selon celles-ci, nul ne pouvait briguer deux mandats consulaires d’affilée, pour éviter toute dérive autocratique.

Ceci créa un précédent fâcheux qui ouvrit la voie au tyran Sylla, puis à celle du quasi-monarque César.

Des exceptions à la règle de plus en plus importantes qui préparèrent le principat d’Octave (royauté déguisée) et les dictatures de ses successeurs.

- http://www.betapolitique.fr/Je-veux...

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