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Jérusalem-Est : le cynisme du maire israëlien
Publie le vendredi 24 avril 2009 par Open-Publishing1 commentaire
Bellacio a publié, il y a deux jours, la prise de position de Mairead Maguire, militante pacifiste et féministe d’Irlande du Nord, Prix Nobel de la Paix 1976, accusant Israël d’épuration ethnique à propos des démolitions de 88 maisons appartenant à des Palestiniens à Jérusalem-Est, annexé par l’Etat hébreu en 1967.
Depuis 2004 ce sont 400 familles palestiniennes expulsées de leurs maisons, au mépris du droit international, de toute considération humanitaire par le seul fait de la puissance colonisatrice.
Cette information n’a guère ému les thuriféraires d’Israël qui ont tenté par tous les moyens de parvenir au boycott de la conférence de l’ONU qui se termine aujourd’hui à Genéve, centrée sur le racisme et toutes les discriminations raciales, ethniques et religieuses.
Il ne fallait surtout pas stigmatiser la politique d’Israël, surtout pas qualifier son occupation des territoires palestiniens, ses crimes de guerre, son refus de voir se concrétiser un Etat palestinien indépendant dans cette région... au prétexte que le racisme et les discriminations raciales existent partout.
Ce qui est vrai mais qui n’enlève rien au fait que la paix et la sécurité au Proche Orient, y compris pour Israël, passent par l’existence de deux Etats, ce que le gouvernement Nethanyaou se refuse à admettre ! Ce sont eux les occupants, pas l’inverse. Et avec un ministre des affaires étrangères d’extrême-droite, le dialogue s’avère très compromis.
D’ailleurs la réaction du nouveau maire de Jérusalem-Est aux propos de Mairéad Maguire, hier, confirme, s’il en était besoin que c’est bien la loi du plus fort qui s’applique et non le droit.
"Je n’exerce pas une politique de démolition pour maintenir une majorité juive..." a osé dire M. Nir Barkat, "et je n’en changerai pas" ! Ajoutant que "cette décision ne relevait pas de la politique mais de la manipulation médiatique palestinienne" ! Le cynisme n’a pas de limite.
Et pour bien montrer qu’il n’avait rien à faire de l’opinion d’un prix Nobel pas plus que des conseils de Mme Hilary Clinton, venue le 4 mars attirer son attention sur une telle décision -ce qui n’a pas empêché les Etats-Unis d’être aux côtés d’Israël pour boycotter Durban II- le maire a déclaré "qu’il n’y avait pas d’exemple dans le monde d’une capitale coupée en deux qui fonctionne..."
Il respectera, dit-il, pour la forme, tout accord signé avec les Palestiniens mais Jérusalem, capitale d’un Etat palestinien, c’est NON !
C’est donc toujours par la force qu’Israël entend maintenir le statu-quo.
A moins que, sous la pression des peuples, les Etats-Unis et l’UE cessent d’encourager cette stratégie lourde de conséquences et que certains Etats arabes cessent d’abandonner le peuple palestinien au nom de leurs intérêts égoïstes.
René Fredon
http://www.romandie.com/infos/news2/090423084216.6yx3grf0.asp
Messages
1. Jérusalem-Est : le cynisme du maire israëlien, 2 mai 2009, 11:40
Le mouvement mondial pour défendre les enfants (la branche de la Palestine) a affirmé que l’occupation a augmenté ses campagnes d’arrestations contre les enfants palestiniens en Cisjordanie.
Le mouvement a révélé, dans un communiqué, que le nombre des enfants détenus dans les prisons sionistes a atteint 423 fin février 2009.
Il a également souligné que les enfants palestiniens font l’objet de tortures et d’humiliations lors de leur arrestations dans les prisons sionistes.
Notons que l’occupation a arrêté plus de 6700 enfants palestiniens depuis le début de l’Intifada en 2000, dont 423 sont toujours incarcérés dans les geôles israélienn