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Jeudi 4 juillet, projection-débat « Les FTP-MOI dans la Résistance »
par Lulu d’Aubrac
Publie le mardi 2 juillet 2013 par Lulu d’Aubrac - Open-Publishing2 commentaires
Jeudi 4 juillet, à l’issue de l’inauguration d’une plaque commémorative en hommage à Olga Bancic (114 rue du Château), le documentaire
"Les FTP-MOI dans la Résistance" de Mourad Laffitte et Laurence Karsznia, sera diffusé à 19h00, dans la salle des fêtes de la mairie du 14e.
Cette projection sera suivie d’un débat en présence des réalisateurs et de Léon Landini.
Se souvenir...qu’il y a près de 80 ans, la France était considérée comme le dernier « rempart contre le fascisme » par nombre d’étrangers qui avaient dû fuir leur terre natale pour échapper à l’horreur.
Ils s’étaient engagés sans l’ombre d’une hésitation pour défendre les valeurs de ce pays qu’ils avaient fait leur, contre le nazisme et la lâcheté d’un pouvoir collaborateur.
C’est ainsi que les FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans - Main-d’œuvre immigrée) jouèrent un rôle essentiel au sein de la Résistance dont ils furent parmi les plus actifs et les plus déterminés. Beaucoup étaient de tout jeunes gens, d’autres plus anciens étaient issus des Brigades internationales qui avaient acquis dans le combat, l’expérience nécessaire pour mener cette lutte contre le fascisme.
S’ils étaient, en tant qu’étrangers, syndicalistes, engagés politiques, directement visés par le régime de Vichy et les nazis, leur engagement n’avait rien d’un choix par défaut.
Parmi eux, beaucoup de femmes telle Olga Bancic, jeune militante communiste, arrivée en France en 1938. Pendant l’occupation, elle rejoignit les FTP-MOI et participa activement à différentes opérations du « groupe Manouchian ».
Arrêtée en novembre 1943 par les brigades spéciales de la préfecture de police de Paris, elle fut torturée et condamnée à mort comme ses camarades de l’Affiche Rouge. Mais parce que c’était une femme, elle n’eut pas « droit » au poteau d’exécution ! Tandis que ses 22 camarades furent fusillés au Mont Valérien, le 21 février 1944, Olga fut déportée à Stuttgart pour y être décapitée le10 mai 1944.
Elle avait 32 ans et une petite fille de 5 ans...
Mais aujourd’hui, face à la banalisation des discours identitaires, à la montée de l’extrême droite, à la haine qui s’affiche, s’exprime et agit avec décomplexion, se souvenir ne suffit plus ! Le travail de mémoire n’a de sens que s’il s’incarne dans le présent et contribue à accoucher d’une nouvelle conscience collective.
En effet, comment ne pas s’interroger sur cette éternelle stratégie de la peur et sur le sens de toute Résistance ?
A travers ce film, c’est ce que proposent les réalisateurs qui inscrivent tout leur travail et leur engagement dans une démarche d’éducation populaire.
Bande annonce du documentaire "Les FTP MOI dans la résistance" from Laffitte Mourad on Vimeo.
Messages
1. Jeudi 4 juillet, projection- débat « Les FTP-MOI dans la Résistance », 3 juillet 2013, 22:56, par l’ankou
parmi eux il y avait notre krazu national ...il n’a peut etre pas eu l’homage qu’il méritait
En août 1939, le PCF est interdit par le gouvernement à la suite de la signature du pacte germano-soviétique. Isaac Krasucki doit plonger dans la clandestinité. Son fils a quitté l’école. En 1940, quand les Allemands entrent à Paris, il travaille dans une usine de Levallois, comme ajusteur. Il a quinze ans. À la fin de l’année 1940, Henri intègre les Jeunesses communistes dans la section juive de la Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI)
1. Jeudi 4 juillet, projection- débat « Les FTP-MOI dans la Résistance », 6 juillet 2013, 22:34, par Aragon
Je ne peux que partager ton avis sur les honneurs rendus au camarade Krasuki et à beaucoup d’autres. Mais demande-toi pourquoi ce genre de film n’est pas programmé à la fête de l’Huma ? Qu’est devenue la culture ouvrière progressiste ? Le rôle de l’huma ? Le centre d’Histoire sociale de la CGT ? Il est vrai qu’en programmant Jamel Debbouze, ça c’est de la culture communisante !