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L’APPO reste en alerte autour du campus universitaire

Publie le lundi 6 novembre 2006 par Open-Publishing

Dpa, La Jornada

4/11/2006 15:46

Oaxaca, Oax. Les membres de l’Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca
(APPO) sont en alerte. Des centaines de personnes guardent la Radio
Université et les barricades autour du campus universitaire, et se disent
prêts pour résister.

Pendant que certains montent la garde à Oaxaca, des sympathisants de
l’APPO d’autres États se dirigent vers cette ville-capitale (de l’État
d’Oaxaca, ndt) pour participer à une "mégamarche" prévue pour demain
dimanche contre la présence policière et pour exiger la démission du
gouverneur Ulises Ruiz.

Les membres de l’APPO disent qu’ils éviteront tout type de confrontation
avec la Police fédérale préventive (PFP) pendant la manifestation, mais
ils n’écartent pas des incidents.

"Nous avons dit que nous allions essayer d’éviter l’agression. Cependant,
les gens de nos quartiers ont aussi décidé de résister. Alors, ce que nous
leur avons demandé est d’éviter le plus possible une confrontation
inutile", a dit le porte-parole de l’APPO Florentino López.

L’ambiance est tendue après que le gouverneur, dont la démission est
exigée par les groupes populaires depuis cinq mois, a dit que la PFP
entrera de nouveau pour libérer les rues fermées près de l’université.

Jeudi, une bataille y a été menée entre les manifestants et les policiers,
après quoi la PFP a dû se retirer, comme l’ont expliqué les hauts
fonctionnaires, pour éviter plus de violence.

López a dit que des milliers de sympathisants arriveront demain pour
manifester et demander la démission de Ruiz, le retrait de la PFP et
l’arrêt des agressions.

"Nous les avons invités à se solidariser avec le mouvement, et à partir de
là, les organisations elles-mêmes et les assemblées ont décidé d’exprimer
leur solidarité de cette manière", a-t-il affirmé.

Les représentants ne savent pas encore qui arrivera pour les soutenir,
"mais il est clair qu’il y a de la solidarité d’autres États, comme le
Chiapas (au sud) et au Chihuahua (au nord), a ajouté le porte-parole.

Le contingent partira de l’ouest de la ville pour se concentrer dans le
centre, bien que les représentants de l’APPO n’ont pas encore le parcours
par lequel passera la "marche de masse" et le point vers lequel elle se
concentrera.

Pendant ce temps=là, au carrefour de Cinco Señores, à quelques pas de
l’université, des militants et des sympathisants de l’APPO se relaient
pour garder l’avenue. "À n’importe quel moment, la police fédérale peut
arriver pour nous attaquer", a dit Isi Pantoja.

La ville continue avec la majorité des magasins fermés et peu de
transports publics, car de nombreux véhicules ont été brûlés et certains
propriétaires ont peur de sortir.

Oaxaca est dans une situation incontrôlée, avec des automobilistes qui ne
respectent pas les feux, des camions qui vont en sens inverse [oh, c’est
mal ! ndt] et des centaines de personnes sur le pied de guerre.

Malgré cela, le gouverneur a maintenu hier qu’il ne démissionera pas et a
assuré qu’à Oaxaca tout est en ordre, depuis l’arrivée de la force
publique, il y a une semaine.

Traduit par Cybèle.