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L’Amérique latine, futur bastion d’une gauche alternative et revendicative ?

Publie le jeudi 2 août 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

L’Amérique latine fait peur en ce moment comme l’on le voit si bien dans la plupart des médias. Qui ne dénonce pas la dictature de Fidel et Raul Castro, celle de Chavez et le nouveau socialisme de Morales ?

Après des décennies de main mise sur le continent sud américain, les États-Unis sont obligés de se taire. Trop embourbés dans leur Irak, aucune action ne peut être entreprise dans "l’Amérique du bas", déjà pour des moyens financiers et logistiques (entre l’Afghanistan et l’Irak les soldats et le matériel sont déjà pris) mais aussi pour des raisons totalement indépendantes de la volonté de Bush. Comment réagirais la population si des milliers de soldats Américains déferlaient sur le Venezuela pour détruire la "dictature" de Hugo Chavez ?

Les États-Unis ont pourtant du mal à accepter ce fait. Cuba à réussi ce que les sandinistes et les autres guérillas marxiste n’ont pu. Pourtant on peut se poser la question de savoir si sans la guerre en Iraq la donne aurait été la même.

On assiste à un virage à gauche du continent sud-américain : Lula, Bachelet, Morales, Fidel y Raoul et bien entendu Chavez.

Que doit on penser de ce nouveau socialisme ? Alors que en Europe la gauche se fait vieille et en perte de vitesse, alors que l’Amérique ne connaît toujours pas un contre pouvoir assez puissant pour contrer le libéralisme et consorts, les pays d’Amérique latine et leurs gouvernements proposent une gestion alternative.

La terre sud américaine serait elle alors le terreau d’une nouvelle gauche, aussi puissante que dans sa plus grande période en Europe ?
Mais alors pourquoi ce "socialisme nouveau" marche t’il si bien là bas et ne marche (comme nous l’avons si bien vu) plus chez nous ?

Il faut comprendre l’histoire de l’Amérique latine pour comprendre le phénomène. Le peuple latino-américain a souvent (quasiment tout le temps) vécu sous le joug de dictatures diverses et plus particulièrement de droite "dure" ou d’extrême droite. La liberté du peuple inexistante il s’est créer un malaise profond au sein même d’une population vouée a la pauvreté et au labeur.

Ces époques tristes ont créé dans la plupart des pays latino américain une unité que nous, européens ne pouvant même plus espérer.

La domination des États-Unis dans le domaine politique et économique à toujours été présente et c’est seulement c’est dernier temps que le joug se relâche. Pour parvenir président à une certaine époque il fallait être "couvé" par un président américain et donc suivre la ligne politique. Cuba, Argentine, Chili. Rien n’y échappait.

Dans cet optique le peuple bien entendu nourrit une profonde aversion pour la plupart de ces gouvernements et les révoltes et les révolutions naquirent. Le fait de prendre les armes pour faire tomber un gouvernement par un coup d’état est monnaie courante. Pourtant la plupart échouèrent et certaines se continuent encore aujourd’hui. Seule Cuba et ces leaders purent mener à bien cette guérilla et mettre à mal l’hégémonie américaine. Le fait que Cuba soit une île est peut être un facteur déterminant dans la victoire. Les Sandinistes n’ont pas eu cette chance et l’armée américaine (légale ou contre-guérilla financée par elle même) leur eut tombée a bras le corps. On a vu l’empressement avec lequel ils se sont jeté en Bolivie pour assassiner le Che avec l’aide du général Barrientos alors dictateur de ce pays.

L’unité populaire et la volonté d’en découdre avec ce pouvoir qui ne les comprend pas pousse la population à voter en masse et ce pour des leaders populistes de toute catégories.

Après Cuba et sa vision du communisme (qui s’est éloignée avec le temps de celle de l’URSS et de la Chine), ces nouveaux pays sont bel et bien le flambeau d’une gauche nouvelle, grande, créative et florissante.
Avec Lula l’altermondialiste, Fidel et Raoul les communistes, Hugo Chavez le "nouveau socialiste" et avec Morales "l’indien du peuple" la gauche latino-amériquaine semble avoir encore de beaux jours devant elle. En espérant que ces pays trouvent une entente pour peser de tout leur poids politique envers leur voisin capitaliste. Le rêve de Bolivar pourrait-il se réaliser ?

Shynkar
http://shyankar.blogs.courrierinternational.com/

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Messages

  • Je ne vois pas pourquoi ce que fait castro est plus horrible que ce que fait bush avec la population noire, avec les communiste, a guantanamo, en irak ou dans d’autre pays.
    Il faut toujours se regarder soit même avant de critiquer les autres.
    Je trouve que la manière dont le gouvernement à gérer la situation dans les banlieux lors des émeutes a été catastrophiques. Mais d’ou vient cette haine ? Tout simplement le racisme, la peur, un sentiment de supériorité inhumain.
    Nous ne traitons pas mieux notre population que cuba.
    Notons qu’a cuba même si malgré le blocus la vie est rude personne ne meurt de faim. Que pouvons nous dire ? Combien de sdf sont morts cette année, de faim et de froid ?
    Avons nous une economie de devellopement durable comme cuba ? (source wwf).
    Arretons de voir le mal a cuba. Tout n’y est pas rose mais il est peut etre temps de se regarder en face.

    Shyankar

  • LES PAYS DU SOCIALISME RÉEL...

    ... c’est en Amérique latine, aujourd’hui.

    Je lis en ce moment "Ceux de Chateaubriant" par Fernand GRENIER, qui fut ministre communiste à la Libération. Parlant de l’un des 27 premiers fusillés, Jules VERCRUYSSE, Fernand GRENIER constate "la similitude du chemin qui nous a conduit au communisme : la haine de la guerre pour les capitalistes, la féroce exploitation des ouvriers du textile par l’un des patronats les plus rapaces de France, la flamme prodigieuse de la Révolution d’Octobre".

    Aujourd’hui, on pourrait dire que ce qui nous conduit au communisme c’est :
     la haine de la guerre impérialiste et de la mise en concurrence entre les peuples ;
     la féroce exploitation des travailleurs, des salariés et de leurs familles ;
     le prestige de la Révolution Bolivarienne des peuples d’Amérique latine qui bravent le plus puissant impérialisme de la planète.

    Avec une bataille idéologique bien relancée sur ces bases, on peut redonner des perspectives mobilisatrices.

    NOSE DE CHAMPAGNE