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L’EUROPE, UN GOUVERNEMENT SOCIALISTE, ET LA DEMOCRATIE : Quand l’Europe entérine un putsch
Publie le samedi 6 mai 2006 par Open-Publishing3 commentaires
A MEDITER AVANT DE VOTER (s’il on vote !)
www.risal.collectifs.net/article.php3?id_article=110
Venezuela : Quand l’Europe entérine un putsch
par Véronique Kiesel
avril 2002
Alors que, dès vendredi, il était clair qu’un coup d’Etat était en cours au Venezuela, l’Union européenne a tranquillement entériné un nouveau pouvoir anticonstitutionnel. Qui est tombé depuis.
Vus de l’extérieur, les événements qui viennent de se dérouler au Venezuela pourraient faire penser aux affrontements entre le général Alcazar et son acolyte Tapioca, chers au plus célèbre des reporters belges. Il n’en est pourtant rien. Ce qui s’est passé vendredi n’est pas autre chose qu’un coup d’Etat particulièrement caricatural, où le patronat et l’élite, refusant de voir leurs intérêts légèrement affectés par des réformes allant dans le sens d’une plus grande justice sociale, ont tenté de confisquer un processus démocratique.
Dans un pays où les grands propriétaires font la loi, où 20% de la population possède 60% des terres, souvent à l’abandon, alors que des millions de personnes vivent dans la misère, il n’est pas étonnant que le premier geste de l’éphémère gouvernement de transition, après avoir dissous l’Assemblée Nationale, ait été d’abroger les 49 décrets-lois qui amorçaient une réforme agraire. Et ce avec la bénédiction de l’épiscopat.
Certes, le président Hugo Chavez a commis des erreurs, se faisant notamment l’apôtre d’une lutte des classes guère réconciliatrice. Mais le discours de discorde a été largement divulgué par les médias aux mains de l’oligarchie. Et ce n’est pas parce qu’un chef d’Etat commet des maladresses qu’on peut le renverser impunément.
Et pourtant, dès vendredi, l’Union européenne affirmait, via un communiqué de la présidence espagnole, sa confiance au gouvernement de transition pour respecter les valeurs et les institutions démocratiques, entérinant de la plus belle façon le putsch, et ce alors que ce même gouvernement venait de piétiner les dites institutions démocratiques.
Peut-on dans de telles circonstances être fiers de la diplomatie menée par L’Union européenne ? Peut-on estimer que les Quinze ont, dans cette affaire, défendu avec courage les principes démocratiques ? La réponse est hélas deux fois négative.
Est-ce parce qu’elle possède tant d’intérêts en Amérique latine, où ses entreprises ont massivement investi lors des processus de privatisation ? Ou parce qu’elle n’a pas encore réalisé son examen de conscience, plus de 500 ans après avoir colonisé la plus grande partie de cette région ? Toujours est-il que l’Espagne a tendance à mener, en Amérique latine, une diplomatie personnelle, beaucoup plus axée sur la realpolitik que sur la défense des grands principes. C’est son choix. Mais quand c’est cette ligne qui guide la politique de l’Union européenne, on peut éprouver un sentiment de malaise.
Certes, l’UE s’est montrée, sur le dossier vénézuélien, un peu plus modérée que Washington, qui vendredi accusait ouvertement Chavez d’avoir provoqué la crise. Mais est-ce vraiment un titre de gloire ?
Ce sont finalement les membres latino-américains de l’Organisation des Etats Américains (OEA), Mexique et Argentine en tête, qui ont envoyé le premier signal clair condamnant fermement, de l’étranger, le putsch anti-Chavez. Un geste probablement décisif dans le retournement de situation qui a suivi.
En cas de reproduction de cet article, veuillez indiquer les informations ci-dessous :
Source : © Le Soir, 2002.
Messages
1. > L’EUROPE, UN GOUVERNEMENT SOCIALISTE, ET LA DEMOCRATIE : Quand l’Europe entérine un putsch, 6 mai 2006, 16:16
Et certains disent qu’ils veulent une "autre Europe" sans même revendiquer l’abrogation des traités signés depuis 50 ans...sans voir que les fondations sont pourries depuis le début...
2. > L’EUROPE, UN GOUVERNEMENT SOCIALISTE, ET LA DEMOCRATIE : Quand l’Europe entérine un putsch, 6 mai 2006, 21:32
Des petits nazis putchistes finissant derrière les barreaux pour avoir tenter de renverser un gouvernement légitime et populaire.
Ensuite, prends la Bolivie, légitime aussi.... Tu vois que les choses se presentent mieux qu’à l’époque du Che pour le respect des volontés de la population, mais au détriment, il est vrai, d’une bourgeoisie inhumaine, égoïste, arrièrée et violente.
Alors evidemment, tant le gouvernement Chavez que le gouvernement Morales n’ont pas l’extreme charge de violence et de mépris des vies humaines que la bourgeoisie putchiste avec ses potes du gouvernement américain et avec la bénédiction de leurs frères de lait en Europe...
Les gouvernements de l’Union, ainsi que les instances de l’UE se sont compromises dans un soutien indigne, ne représentant nullement la volonté de leurs populations. Elles continuent d’abuser de nos signatures d’Européens pour mener des soutiens indignes et anti-démocratiques en l’occurence.
Cet épisode doit être relevé et rappelé.
Par contre cet épisode souligne l’importance grandissante de construire une Europe sociale, démocratique, fondée sur l’inviolabilité des libertés individuelles et collectives, soutenant les peuples dans le monde cherchant une voie plus humaine de développement.
En attendant, il est juste et utile de faire pression sur les instances de l’’UE afin qu’elles soutiennent politiquement et économiquement les efforts boliviens et venezueliens pour sortir leurs pays du sous-developpement, développer une démocratie authentique sur les territoires comme dans les entreprises.
Copas
1. > L’EUROPE, UN GOUVERNEMENT SOCIALISTE, ET LA DEMOCRATIE : Quand l’Europe entérine un putsch, 7 mai 2006, 14:38
"certes,le président Hugo Chavez a commis des erreurs,se faisant notament l’apôtre d’une lutte des classes guére réconciliatrice"
Phrase à mourir de rire !Ils attendent quoi que les affamés se réconcilient avec les affameurs ?et le coup d’état c’était quoi ?une "party" ?ou la forme excarcerbée d’une lutte des classes ou les possédants ne respectent même plus leur propre légalité ?
Certains n’ont pas encore compris que,que l’on la reconnaisse ou pas,la lutte des classes existe !
Quant à l’europe,comme elle n’est que l’expression des banques,industries,comment voulez vous qu’elle prennent une autre position !A ce sujet Copas a tout dit.
Jean Claude des Landes