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L’OCDE appelle à une réforme des retraites en Italie

Publie le mercredi 2 juillet 2003 par Open-Publishing

L’OCDE appelle à une réforme des retraites en Italie

Politique budgétaire, retraites, santé publique, emploi... Autant de sujets
épinglés par l’Organisation de coopération et de développement économiques
(OCDE) dans sa dernière enquête sur l’Italie. « Les réformes structurelles
n’ont pas encore été suffisamment poussées » pour permettre à l’Italie de
tirer son épingle du jeu « face à l’évolution défavorable de l’économie
internationale », constate l’organisation internationale pour qui le
« dynamisme » et la « flexibilité » qui caractérisaient l’économie italienne ne
sont plus d’actualité depuis plusieurs années. Du coup, la « croissance est
atone », la confiance « est au plus bas », la compétitivité « paraît s’être
partout dégradée » et « l’inflation dépasse la moyenne des la zone euro ».

L’OCDE s’en prend notamment à la « marge de manoeuvre budgétaire » fortement
réduite par les baisses d’impôt et juge donc « nécessaire » de mettre en place
d’importantes mesures « correctives » pour « assurer la viabilité des finances
publiques ». Ces mesures devraient concerner les pensions publiques, la santé
et le secteur public.
Le système des retraites en Italie est en effet « très onéreux », estiment les
experts du Château de la Muette. Les raisons ? La prolifération des départs
à la retraite anticipée encouragés par le gouvernement. Ce qui génère de
fortes dépenses publiques et un taux d’emploi « faible ». Ces « distorsions
doivent être supprimées », affirme, catégorique, l’OCDE.
Les experts s’attaquent ensuite aux dépenses de santé publique, gérer le
plus souvent de manière inefficace. Toutefois, « les accords récemment
conclus avec les régions sur les normes et le financement » vont dans le bon
sens, tandis que « le suivi trimestriel des dépenses déjà mis en place
pourrait permettre une maîtrise plus active des coûts », nuancent-ils.
Quant à l’administration publique, Rome devrait profiter des futurs départs
à la retraite de nombreux agents pour réorganiser les services de manière à
accroître leur efficacité et diminuer leur coût, plaide aussi l’OCDE.

Concernant le marché de l’emploi, les auteurs reconnaissent les progrès
récents en la matière, même si des améliorations sont encore nécessaires,
passant notamment par une plus grande flexibilité de la législation, une
meilleure qualification des salariés ou encore une plus grande adaptation
des salaires à la productivité et aux « conditions locales ». Autant
d’éléments susceptibles de favoriser le développement et la compétitivité
des entreprises italiennes, juge l’OCDE qui en profite pour appeler le
gouvernement Berlusconi à relancer le processus de privatisation.