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de ichlo
Entamant une tournée des plages sans complexes dans l’espoir de racoler quelques adhérents supplémentaires pour solidifier un règne qui s’effrite, l’UMP cherche à mettre un peu de soleil dans une politique désastreuse - après avoir fermé le blog de Jacques Chirac sur le net, qui en soi prouve que le site ne marchait pas terrible, cela ne serait-il pas un signe annonciateur - mais que nenni ! Ne vous laissez pas harceler.
Sait-on jamais, sous le plomb des cagnas, dans l’emballage d’une équipe de dirigeants rameutant aux plus offrants, entre les nuits frapadingues passées à rechercher un peu de fraîcheur parmi quelques cocktails frappant la tête encore le lendemain ; ce ne sont pas quelques tracts bien ficelés d’une équipe présidentielle à la dérive qui parviendront à vous faire sortir la tête du sable.
Ou, pour que l’on vous foute la paix vous n’avez qu’à dire que vous y êtes déjà à l’UMP ? ! Et si le colporteur insiste en vous demandant quelle fédération, vous pourrez toujours lui répondre « la quarante deuxième de Vichy » et vous faire flanquer - au frais cette fois-ci - en prison pour insulte à un envoyé de l’Etat pieds nus sur les plages pris en flagrant délit de racolage politique sur de paisibles vacanciers qui demandent qu’on leur foute la paix.
La démocratie est peu de chose et il doit y faire bon sous le sable, au frais et à l’ombre des promesses de politiques jamais tenues, pour oublier les kärcherisations malvenues, la mise à distance impromptue d’un personnel qui ne voudrait pas travailler et dont il faut savoir se passer.
Sortie de la bouche d’un promu Premier ministre prêt à assurer la succession à couteaux tirés d’une triplette en vogue (Chirac, Sarkozy, Villepin), cette mise à distance volontaire de ce qui ne pourrait et ne saurait appartenir à cette forme de « patriotisme économique » qui laisse tout à craindre réserve - pour l’à peine demi année qu’il reste à se les farcir - des mesures de plus en plus draconiennes à l’encontre des refoulés de l’investissement, du partenariat et de l’administration.
Pérorant sur la situation resplendissante d’une France qui tient toujours une place remarquée dans l’économie mondiale ainsi qu’un rang enviable sur le podium des pays en tête de la technologie, l’équipe Chirac aura juste eu peut-être le tort d’omettre de mentionner à quelque instant que ce soit que cette place est sans doute aussi un peu due à deux décennies passées sous la protection de politiques plus équilibrées, chaque fois mises à mal par la compromission des cohabitations et l’attitude nonchalante des capitaux n’hésitant pas, chaque fois, à tourner leur dos à des investissements qui dès lors auraient permis de redorer le blason des socialistes alors que gains plus fructueux furent possibles à l’étranger.
Cependant, aujourd’hui, le modèle économique français ne fait plus le centre des discussions des salons avérés (nous préférons faire salon averti pour en valoir deux) et les spécialistes préfèrent se tourner vers des modèles anglais et danois plus abordables, certainement moins compliqués et probablement moins centrés sur le seul intérêt ; celui-ci étant pris comme la conséquence allant de soi d’une participation qui coule de source et qui n’est pas commandée, clairons sonnants, par une équipe gouvernementale à l’emporte pièce prise au dépourvu par un manque d’arguments sidérants. A tel point qu’on a l’impression d’avoir affaire à « Giscard II » plutôt qu’à une politique proprement chiraquienne, à moins que le chef de l’Etat ne s’aligne par boutade sur la sordide corde de son premier justiciable qui n’est pas en honte lorsqu’il lance qu’il a « déjà l’électorat de l’extrême droite » pour lui ( ? ).
Rappelons simplement et de la manière la plus honnête qui soit que si Sarkozy shampouine une telle affirmation c’est que du haut des contreforts de cette extrême droite, qui n’aurait jamais du ressortir du néant de l’histoire où elle aurait dû rester, s’organise et se contrôle la direction de nombreux centres financiers et bancaires ce qui aura toujours fait de ces multiples prétendues droites la réunion d’une seule par sa même extrême - monétaire ici - puisque c’est elle, cette extrême qui lui garantie sa rentabilité à cette droite globalisante et généralisée...
Ce n’est pas un coup de soleil les multiples remodelages ministériels qui sont le fruit de l’obstination de politiciens trop axés sur la rentabilité exacerbée qui pompe dans la main d’œuvre, sueur et santé, pour quelques primes mal distribuées.
Renvoyant ainsi à l’incertitude au sujet des caisses de l’Etat censées regorger d’avoir mais certifiant les bénéfices mirobolants des grandes fortunes qui ne cessent de gonfler. Ce n’est pas nouveau non plus de rejeter sur des salariés déjà rudement éprouvés quand ils se confrontent à la difficile épreuve du chômage contre laquelle tout le monde n’a pas les mêmes relations pour se réorienter - entre le chômeur de 25 ans et celui de 40 ans il y a déjà des différences criantes dans l’approche de la situation mais pour un chômeur de 50 ans le problème devient délicat si des activités réservées ne sont pas mises en place pour pallier à cette difficulté - ; une faute qui lui reviendrait sous le simple et unique prétexte qu’il ne veut pas travailler, oubliant éperdument à cet effet que des vies brisées par de pénibles travaux ne peuvent, hélas, peut-être même plus travailler.
Oui, certes il y a des emplois en vacance mais ils correspondent à des activités se rapprochant de la servilité, des viles besognes, des postes où les larbins ont réussi à faire carrière ailleurs, parfois à l’étranger. Ce genre de gagne pain encore « payé au noir » qui finissent par vous dégoûter de toutes notions du travail vous ouvrant alors les bras à une forme de société qui vous laisse crever de faim.
Sous sa nappe, l’UMP ne propose certes qu’une mobilité de l’emploi mais celle-ci dans les faits réels se traduit par des déplacements et des contrats de plus en plus instables et lorsque ce regroupement droitier s’attaquera au code du travail il sera midi pour les droits des salariés toujours mis en règle d’une exploitation accrue et illimitée. Il est intéressant de consulter à ce sujet les statistiques des espérances de vie à 35 ans selon les catégories socio- professionnelles pour s’apercevoir qu’elles ne sont pas les mêmes pour un ouvrier métallurgiste ou un cadre supérieur qui dispose des meilleurs couvertures en matière de mutuelles complémentaires, jamais à cours d’arguments pour exiger les meilleurs soins dès le moindre picotement.
Mais la perniciosité du capitalisme n’étant jamais mise sur le billard il va de soit que les réglages d’appoint ne suffisent plus du moment que des politiques s’instituent pour se tourner vers un groupe social sous représentatif mais possédant les capitaux qui animent les flux financiers comme pour rendre service au patronat en brisant l’équilibre maintenu jusque là par un demi siècle de luttes pour les droits sociaux et les revendications syndicales sans qu’une supériorité de contraintes économiques ne viennent remettre en question ces données incontestables qui prouvent l’existence des mouvements ouvriers dans leur désir d’autonomie par rapport au capitalisme.
En cherchant à remodeler ces acquis sociaux sous prétextes d’une situation économique qui demande à aller au-delà de toutes les exigences, la classe patronale et le groupe politique qui s’y astreint risquent de mettre en péril une paix sociale que tous, à gauche, mettent au centre des rendez-vous de la rentrée comme un test à la démocratie dans ce qu’elle peut encore envisager comme défense de ses droits.
Messages
1. > L’UMP sous les poubelles..., 2 août 2005, 22:56
QUEL EST L’ITINERAIRE ?
pour y foutre des pancartes genre "la france au boulot" ou d’autres choses rappelant a nos concitoyens les objectifs de ce parti d’extreme capitalisme.
Ou encore pour y crever les...
pneus.
1. > L’UMP sous les poubelles..., 2 août 2005, 23:43
Un itinéraire semé d’embuches que celui proposé par cette droite qui passe tout au rasoir. La croix, la famille (quel mépris à chaque fois qu’elle insiste à l’égard de ceux qui n’en ont pas), le boulôt en pencartes comme tu l’as dit... un itinéraire de la souffrance et de l’oppression ; la suite on la connaîtrait presque ? !
Quand l’UMP sortait des tonnelles...
2. > L’UMP sous les ombrelles..., 3 août 2005, 09:11
Ce sont de telles prises de positions qui favorisent l’extrême droite : bravo !
1. > L’UMP sous les ombrelles..., 3 août 2005, 10:28
« Ce sont de telles prises de positions qui favorisent l’extrême droite »
1. Quelle extrême-droite ?
2. Ces arguments éculés et simplistes que nous ont servi les socialos pendant des années nous ont fait arriver où nous en sommes actuellement. Bravo !
Cessons de répéter inlassablement, comme des perroquets, les boniments des politiques sans programme et sans autre ambition que leur accession au pouvoir.
2. > L’UMP sous les ombrelles..., 3 août 2005, 16:23
Sur quelles nuances l’ump n’est pas l’extrême droite SVP ?
3. > L’UMP sous les ombrelles..., 3 août 2005, 21:45
Il suffit de consulter les programmes de chacun pour voir la différence entre la droite et l’extrême-droite ; on ne verra jamais la gauche s’allier avec l’extreme-droite mais elle le fait avec la droite.
Et puis l’ l’UMP combat le racisme, il y a un ministre pour l’égalité des chances. Quant un cimetière juif est profané, Chirac le condamne mais pas l’extrême-droite. Lorsqu’un cimetière chrétien est profané Chirac le condamne pas mais l’extrême-droite le fait.
3. > L’UMP sous les ombrelles..., 3 août 2005, 09:49
Excellent article. Très bien écrit. Qui en est l’auteur ?
Ainsi, l’UMP ratisse le sable à la recherche d’adeptes.
Qui donc peut bien être volontaire pour sillonner les plages afin de faire la promotion d’un parti au pouvoir qui ne sait répondre aux désaveux que par le dogmatisme, le mépris, l’arrogance, la violence armée et l’intégrisme ultra-libéral ?
Et QUI peut bien vouloir adhérer à cette secte qui en s’emparant du pouvoir a détourné les deniers publics pour le compte de ses dirigeants ;
qui ment sans vergogne au peuple français pour mieux l’asservir, le précariser, le paupériser ;
qui, « réforme » après « réforme », épuise les ressources du pays ;
qui dresse les travailleurs les uns contre les autres ;
qui attise les haines ethniques et culturelles pour détourner l’attention sur ses propres forfaitures
qui rejette sans ménagement les désespérés qui viennent demander asile et protection,
qui jette l’anathème sur les malheureux et ne lève pas le petit doigt pour châtier leurs exploiteurs (quand il ne les encense pas…) ;
qui …qui …qui…
Puisqu’ils en sont à la case plage et sable, répondons-leur … par la GREVE !
Arrêtons tous ensemble cette spirale infernale dans laquelle ces traîtres nous ont plongés.
Emcee
4. > L’UMP sous les ombrelles..., 3 août 2005, 14:26
La carte de l’itinéraire emprunté par la "caravane" (Caravane ? c’est cool, c’est peuple, ça fait camping !) est disponible sur le site de l’UMP : http://www.u-m-p.org .
A chaque fois, soyons nombreux à leur expliquer en quoi et pourquoi nous et la majorité des français, ceux qui bossent ou sont ou chomage, ceux qui souffrent, refusent leur politique de casse sociale. Mes camarades cocos et moi, on va essayer d’aller leur rendre des petites visites.
... mais tout cela sans violence, bien sûr. C’est peu être inutile à préciser, mais selon moi, énervés comme on est en droit de l’être devant tous leurs mauvais coups, la tentation peut être grande ! Ils serainent trop contents de pouvoir s’en servir pour se faire plaindre.
Gramsci
1. > L’UMP sous les ombrelles..., 3 août 2005, 17:41
Merci pour l’info mais le site est dangereux et ne laisse plus partir, ils scotchent en pop up et pourront servir de l’apéritif aux vacanciers pour les amadouer ; ça fait français de boire un coup.
Oh, et puis m.... !
5. > L’UMP sous les ombrelles..., 4 août 2005, 19:51
Tous au bordel !
Il fut une époque où les péripatéticiennes arpentaient le bitume en lançant des langoureux "tu viens, chéri ?"
l’UMP qui est moderne et cool, elle, fait les plages... à la recherche de gogos.
Entre les premières qui avaient notre respect, les dernières ne méritent que notre mépris.
Il n’y a plus de morale, Monsieur !
Raul