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L’accord sur le régime des interms pourrait être amélioré

Publie le mercredi 2 juillet 2003 par Open-Publishing

PARIS (Reuters) - Le ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon, a laissé entendre que l’accord réformant le régime d’assurance-chômage des intermittents du spectacle pouvait être amélioré.

"Si le gouvernement a le sentiment que certains points mériteraient d’être améliorés, éclaircis, il en fera part à l’Unedic", afin que soient engagées des procédures d’amélioration, a déclaré Jean- Jacques Aillagon lors d’une conférence de presse au ministère où il venait de recevoir les représentants syndicaux.

Le ministre a également confirmé son intention de créer un "fonds d’intervention" en faveur de la jeune création, financé grâce à un redéploiement de fonds du ministère et une dotation extraordinaire.

Jean-Jacques Aillagon a enfin annoncé la nomination prochaine "d’une ou deux personnalités qui seront chargées d’une mission de réflexion et de proposition sur la question des abus" de recours à l’intermittence.

"Dans certains cas, l’intermittence a servi pour certains employeurs de commodité de gestion de leur personnel", a-t-il souligné. "A chaque fois qu’un emploi permanent est possible, il faut qu’on fasse tout pour le substituer à un emploi précaire".

Ministre et syndicats sont convenus de se retrouver jeudi à 17h00, pour une nouvelle réunion de travail sur les "mesures d’accompagnement" de l’accord signé la semaine dernière entre le Medef et trois syndicats (CFDT, CFTC et CGC, minoritaires).

"J’ai demandé aux syndicats de me remettre un relevé des problèmes techniques, qui, dans leur rédaction actuelle, pourraient prêter à confusion", a dit Jean-Jacques Aillagon.

"Il n’y a eu aucune avancée", a déploré de son côté Jean Voirin, secrétaire général de la Fédération des syndicats CGT du spectacle, au terme d’une réunion de plus de deux heures rue de Valois.

"La mobilisation continue, la grève continue", a-t-il ajouté. La CGT-Spectacle a appelé à la grève générale à partir du 8 juillet, jour d’ouverture du festival d’Avignon.

"On a le sentiment d’un grand embarras du côté du gouvernement", a estimé pour sa part Jean- Luc Bernard du Syndicat national des musiciens, membre de la délégation Force ouvrière."Il n’y a eu aucune avancée aujourd’hui mais attendons demain", a-t-il ajouté.