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L’adjudant-chef des pompiers « interdit de voir » le risque nucléaire

Publie le lundi 14 mars 2011 par Open-Publishing
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14/03/2011

TÉMOIGNAGE. Quand il entend les « politiques causer comme ils le font », minimisant selon lui le risque de catastrophe nucléaire au Japon, l’adjudant-chef retraité de la caserne de Pompiers de Montauban se demande maintenant : « qu’est-ce qu’ils nous cachent ? »

Norbert Barot était, ce matin du 7 mai 1986, comme chaque mois, chargé de contrôler le fonctionnement du détecteur de radiations de cette caserne voisine de la centrale de Golfech : « j’ai allumé l’appareil et j’ai tout de suite vu les aiguilles monter à fond pour le contrôle local et le contrôle à distance... » explique-t-il à LibéToulouse.

Depuis huit jours en effet, le nuage radioactif suivant l’explosion du 26 avril de la centrale de Tchernobyl traversait la France. Mais le 6 mai, le ministre de l’Agriculture d’Edouard Balladur venait d’expliquer que le territoire national avait été « totalement épargné par les retombée radionucléides ».

Á partir de ce jour il n’y avait donc officiellement plus rien à voir. Ce que lui a clairement signifié son supérieur hiérarchique : « t’as pas le droit d’allumer cet appareil, t’as pas le droit de contrôler ». L’adjudant-chef Barot témoignant de ce fait il y a huit ans sur les antennes de France 3, ledit supérieur hiérarchique n’avait déjà pas voulu s’exprimer.

Depuis Tchernobyl, explique encore le sous-officier retraité, le détecteur visuel a été remplacé par un système de « plaquettes » que seuls peuvent lire des services scientifiques.

GLv.

http://www.libetoulouse.fr/2007/201...

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