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L’affaire Madoff pourrait toucher des fonds français, dit l’AMF

Publie le jeudi 18 décembre 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

L’affaire Madoff pourrait toucher des fonds français, dit l’AMF

mercredi 17 décembre 2008 23h07
 
PARIS (Reuters) - L’Autorité des marchés financiers (AMF) estime qu’un nombre "significatif" de fonds d’investissement de droit français peuvent être touchés par l’affaire Madoff, via leur exposition à des fonds de droit luxembourgeois et irlandais.

L’AMF a précisé dans un communiqué publié en fin de journée que l’exposition au risque Madoff était "indirect" et qu’il s’élèverait "à plusieurs centaines de millions d’euros".

Dans un document de recommandations destiné aux sociétés de gestion, et dont une copie a été obtenue plus tôt dans la journée par Reuters, l’AMF indique que "des contact pris avec les gérants montrent qu’un nombre "significatif d’OPCVM de droit français sont susceptibles d’être impactés, dans des proportions variables".

Elle ajoute ne pas avoir identifé, à ce jour, d’OPCVM de droit français ayant confié la conservation ou la délégation de gestion à des entités liées à Bernard Madoff.

L’exposition des fonds français passe donc par des fonds de fonds, ayant investis dans des fonds sous-jacents eux mêmes exposés.

"En particulier, deux fonds coordonnés de droit respectivement luxembourgeois et irlandais sont, d’après des sources concordantes, susceptibles d’être impactés", indique l’AMF, qui ajoute que "l’incertitude sur l’existence d’un impact et son ampleur sur ces deux fonds ou sur d’autres rend délicate l’appréciation de la situation des OPCVM de droits français eux mêmes".

Parmi les fonds directement exposés à Madoff, on trouve notamment le fonds Lux Alpha géré par UBS et le fonds Thema Fund International, de droits irlandais, a-t-on indiqué à Reuters de source proche du marché.

Dans ces conditions, l’AMF recommande aux gérants, lorsque l’information disponible ne permet pas de valoriser de façon précise les participations détenues dans ces fonds d’évaluer les options suivantes :

 Suspendre la souscription et les rachats dans l’attente de la clarification de la situation Suite...

http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE4BG13K20081217?sp=true

Hedge funds : ambiance de fin de règne à Londres, capitale du Hedgistan

Londres - Croissance exponentielle et profits impudents, les hedge funds (fonds spéculatifs) régnaient en maîtres absolus sur Londres, leur capitale européenne. Mais la crise pourrait en faire disparaître plus du quart d’ici un an, faisant trembler le "Hedgistan" britannique.

Discrétion oblige, on ne voit souvent d’eux qu’une minuscule étiquette sur la sonnette d’une porte anonyme, coincée entre deux boutiques Versace ou Chanel. Ils sont pourtant des milliers à avoir élu domicile à Mayfair, quartier parmi les plus huppés de Londres.

"Tout hedge funds qui se respecte doit avoir une adresse à Mayfair", souligne un "hedgie", un employé de fonds. "Car s’il peut payer le loyer ici, c’est qu’il a les reins solides."

Les Etats-Unis ont Greenwich, près de New York, capitale mondiale des hedge funds. L’Europe a Mayfair. Plus du tiers des hedge funds du monde sont basés ici, et près de 80% de ceux du Vieux Continent.

Mais ici comme ailleurs, la crise se fait sentir.

John Godden était en train de préparer son "plan de développement" pour 2009 quand, en septembre, la crise a frappé : "Notre stratégie était basée sur la croissance. Aujourd’hui, c’est la récession que nous gérons."

"Tout allait encore bien en juillet-août", se souvient le patron d’IGS, une société de services qui compte une centaine de fonds pour clients.

Mais septembre est arrivé et avec lui la faillite de la banque d’affaires américaine Lehman Brothers. "Tout s’est arrêté. Personne n’investissait. Personne n’achetait."

Depuis, la situation ne s’est pas améliorée : les actifs gérés par les hedge funds étaient fin octobre à leur "niveau le plus faible depuis la fin 2006", selon l’institut américain Hedge Fund Research.

"De 25 à 30% des hedge funds vont disparaître", a récemment prédit lors d’une conférence à Londres l’expert Emmanuel Roman, responsable de GLG Partners, un hedge funds coté à New York.

"Ce n’est probablement pas loin de la réalité" : répond M. Godden, un des très rares "hedgies" à parler à la presse. "Londres va être touché un peu plus fort", prédit-il. "Notre récession va être plus longue et plus profonde."

A Mayfair, quartier chic de la cité de Westminster à l’ouest du centre de la capitale britannique, on sent déjà le vent du boulet. Les loyers exorbitants demandés ont reculé de 5 livres au troisième trimestre, à 115 livres (128 euros) par pied carré (0,009 mètre carré). C’est la première chute depuis 2003.

"Les hedge funds sont dorénavant beaucoup moins actifs et ça va probablement rester comme ça, au moins à court terme", estime Peter Damesick, directeur général chez CB Richard Ellis (CBRE, une des premières agences immobilières mondiales).

Mais, avec des hedge funds qui représentent 37% des bureaux haut de gamme loués à Mayfair, "la question est de savoir qui d’autre va payer plus de 100 livres le pied carré ?", se demande l’expert.

Et Londres dans son ensemble ? La capitale risque-t-elle de perdre son statut de "Hedgistan européen" ? "Londres est tellement loin devant", répond M. Godden, qui souligne que les hedge funds vont là où se trouvent les instituts financiers. A ce titre, Londres reste la deuxième capitale financière au monde.

"Les facteurs qui touchent les hedge funds sont les mêmes partout dans le monde. Il n’y a donc pas de raison de croire que le Royaume-Uni va perdre sa part de marché", croit Andrew Baker, directeur adjoint de l’Alternative Investment Management Association (AIMA), leur plus importante association dans le monde.

L’AIMA, basée à Londres, reste de toute façon persuadée que les hedge funds survivront à la crise. "Des opportunités vont survenir, pour les forts qui survivent", estime M. Baker.

Après les durs mois de l’automne, "le choc est passé", croit également John Godden. "Les gens vont à nouveau acheter en janvier", prévoit-il. "Mais pour réparer les dégâts, il va falloir deux ans voire plus."

18 décembre 2008 08h00

http://www.romandie.com/infos/News2/200812180800041AWP.asp

Messages

  • c’est l’affaire la plus malhonnete du siecle. des brigands en costard !

    • c’est ce qu’a écrit Marx il y a 150 ans.... Au commencement était le vol et la rapine !

    • Et le pire dans cette histoire c’est que Madoff reste en liberté avec un bracelet électronique et une caution.

      Kerviel, lui a eu beaucoup moins de chances, il s’est retrouvé en prison, pour bien moins que ça.

      Quelle pourriture ce genre de "costard-cravate, boutons de manchettes or, chaussés cuir". C’est vrai qu’ils font tomber la cravate en ce moment, croyant passer inaperçus, mais il reste le costard, taillé dans une belle toile et les chaussures.

      Regardez ces richouss droit dans les yeux, parce que rien ne leur appartient. Tout ce qu’ils ont, ils peuvent pavaner à pieds ou en voiture rutilante avec une belle nénette, trop belle et trop jeune pour eux, ils l’ont eu en trichant, en pillant, en détournant, voire en tuant.

      Ce monde-là ne m’a jamais fait rêver et pour cause : trop d’amoralité, d’immoralité. Lire Paris-Match, c’est du temps perdu pour des gens qui n’en valent pas la peine. C’est faire trop d’honneur à un monde mesquin, égoïste, sans foi ni loi et qui crache sur ceux qui les font vivre.

      Quand vous les croiserez, regardez-les de la tête aux pieds, en insistant sur chaque détail de leurs richesses affichées, parce que c’est à vous, à nous. Eux, sans nous, sans les salariés-bosseurs, ils ne sont que du vent.