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L’armée égyptienne arrête et torture, et beaucoup de gens ont disparu (article du Guardian)
Publie le jeudi 10 février 2011 par Open-Publishing3 commentaires
L’armée égyptienne a arrêté secrètement des centaines, voire des milliers d’opposants présumés du gouvernement depuis que les protestations de masse contre le président Hosni Moubarak ont commencé. Et au moins certains de ces détenus ont été torturé, selon les témoignages recueillis par le Guardian.

L’armée a prétendu être neutre, séparant simplement les manifestants anti-Moubarak d’un côté, et ses partisans de l’autre. Mais les militants des droits de l’homme disent ce n’est clairement plus le cas, accusant l’armée d’être impliquée à la fois dans les disparitions et dans la torture. Pendant des années les abus en Egypte ont été associés à la Sécurité d’état (State Intelligence Sécurity SSI) bien connue, mais pas à l’armée.
Le Guardian a parlé à des détenus qui disent avoir été roué de coups et parlent d’autres abus par l’armée dans ce qui semble être une campagne organisée de l’intimidation. Les organisations de Défense des droits humains ont documenté l’utilisation de décharges électriques sur certains de ces détenus par l’armée.
Les organisations égyptienne pour les droits humains disent que les familles cherchent désespérément des proches qui ont disparu en détention de l’armée. Certains des détenus ont été gardés à l’intérieur du célèbre Musée des Antiquités égyptiennes au bord de la place Tahrir. ...
... Parmi les personnes détenues il y a eu des militants des droits humains, des avocats et journalistes, mais la plupart ont été libérés.
Toutefois, Hossam Bahgat, directeur de l’Initiative égyptienne pour les droits personnels au Caire, a déclaré que des centaines et peut être des milliers, de gens ordinaires ont "disparu" à travers le pays en détention militaire pour des raisons aussi futiles que la réalisation d’un dépliant politique, d’aller aux manifestations, voire leur apparence vestimentaire. Beaucoup sont encore portées disparues...
...
D’après Hossam Bahgat "Il est inhabituel et à notre connaissance, il est aussi sans précédent pour l’armée de faire cela."
Suite du témoignage ici :
http://www.guardian.co.uk/world/2011/feb/09/egypt-army-detentions-torture-accused
Traduction de Marianne (pas excellente, désolée)
Messages
1. L’armée égyptienne arrête et torture, et beaucoup de gens ont disparu (article du Guardian) :, 10 février 2011, 12:36, par yapadaxan
Toute situation insurrectionnelle est complexe, aussi est-il toujours difficile d’en comprendre l’origine réelle, ses tenants, ses aboutissants et ses acteurs.
Mais enfin, en Tunisie comme en Egypte, on commence à y voir plus clair. Les 2 révolutions n’en sont pas. De quoi s’agit-il alors ?
Une compréhensible et légitime colère populaire a envahi les rues où les manifestations ont courageusement fait face à la répression. Si le dictateur tunisien s’est enfui, il n’en est pas de même pour le dictateur égyptien.
Ces mouvements populaires possédaient un contenu social et dénonçaient les difficultés croissantes à se nourrir et à vivre. Pour autant, la revendication principale a porté sur la liberté (et non les libertés) et la nécessaire démocratisation à apporter à ces 2 régimes "dictatoriaux".
Démocratisation : le mot est lâché qui s’empare des masses insurrectionnelles. Après un laps de temps de surprise, les médias occidentaux titrent sur l’impérieuse nécessité de "démocratiser" les 2 régimes. Washington, d’abord, les capitales européennes, ensuite, répètent à satiété qu’il est temps de tourner la page des dictatures dans le monde arabe pour y installer "LA" démocratie. Et là, tout le monde est d’accord, la gauche et la droite, cela dans un unanimisme surprenant.
Or "démocratie" ne veut pas dire grand chose. C’est un mot ronflant qui passe partout, fait plaisir, mais ne dit rien des enjeux des drames qui se jouent.
Des posteurs "révolutionnaires" se sont vite écriés, euphoriques et enthousiastes, à l’avènement de temps nouveaux, ont salué l’aube de l’ère nouvelle et nous ont expliqué les prolétaires, la révolution, le marxisme, le socialisme, le printemps des peuples.
Quoi ? Washington applaudirait à une révolution prolétarienne ? Aux 10 jours qui ébranlèrent le monde ? Obama serait-il un crypto-communiste ? On aurait donc bien fait de lui donner, comme ça, sur sa bonne gueule, le prix Nobel ?
Que nenni, chers camarades. Le drame qui se joue n’est pas une révolution. Il s’agit seulement d’élargir la base sociale du régime, d’associer une petite bourgeoisie qui pense, à tort ou à raison, avoir des intérêts de classe dans cette démocratisation.
Et c’est ainsi qu’une Michèle Alliot-Marie, ci-devant Ministre des Affaires étrangères, mijotant d’envoyer les moyens répressifs en Tunisie, car très performants en France, s’en va passer ses vacances pile dans le pays en proie à une insurrection révolutionnaire. Bigre ! Les révolutions, de nos jours, ne sont plus ce qu’elles étaient. Ou notre ci-devant 1er ministre qui choisit, lui, l’autre pays qui bientôt sera la proie d’autres manifs et d’une autre révolution. Faut dire que les conseillers US ne rechignent pas à se rendre au Caire pour négocier avec le Raïs une transition démocratique.
Bon, ça en est où, finalement, tout ça ?
Un temps, nos camarades révolutionnaires nous ont expliqué que les frères musulmans pouvaient oeuvrer au sein d’une coalition populaire. La bonne blague ! Y a pas plus anticommunistes qu’eux ! Et là, avides de pouvoir, ils en sont même à dire que non, ils ne remettent pas en cause les accords de Camp David et qu’ils respectent, vis-à-vis d’Israël et des restants de la Palestine, l’alliance avec Israël.
Etrange révolution, n’est-il pas, camarades ?
J’ai posté, hier, une déclaration des communistes algériens. Personne n’a réagi. Les foules sont très facilement manipulables. Même révolutionnaires ???
1. L’armée égyptienne arrête et torture, et beaucoup de gens ont disparu (article du Guardian) :, 11 février 2011, 22:00
Mais oui "on" a réagi.
Mais tu connais, j’espère, l’Histoire de Cassandre.
A une époque les porteurs de mauvaises nouvelles ou de nouvelles que la majorité jugeait ainsi étaient brûlés vifs.
J’ai passé ma vie à jouer à "Casandre". Pas par plaisir mais simplement parce que j’ai toujours précéssionné l’histoire en raison de mes méthodes d’analyses et d’un certain sens de l’Histoire.
Ceci doublé d’une histoire familliale et d’un cursus professionnel, politique et syndical relativement tourmentés in situ qui ne m’inclinent pas à la confiance aveugle et irraisonnée y compris en ce que je crois percevoir voir au premier abord.
Ca m’a créé pas mal d’amis, (Merci à tous), mais surtout beaucoup d’ennemis.
Normal, les "braves gens n’aiment pas que... On suive une autre route qu’eux". ((- :
Mais je pense que Brassens par "braves" privilègiait pour ce mot le sens "marseillais" du terme qui signifie un peu "retardé" dans le jugement.
Comme disait le pôvre Félicien :
"Pour être "braves" ils sont "braves". Ils te mettraient au bûcher en se félicitant de t’avoir sauvé des engelures". ((- :
Bof !!!
G.L.
2. L’armée égyptienne arrête et torture, et beaucoup de gens ont disparu (article du Guardian), 10 février 2011, 15:24
Ils peaufinent l’émergence de leur "Ouatara égyptien"