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L’assassinat

Publie le vendredi 19 novembre 2010 par Open-Publishing
6 commentaires

de Charles Hoareau

La famille AMAYA habite depuis plusieurs années aux Aygalades dans un T5 agréable situé au rez-de-chaussée d’une cité des quartiers Nord de Marseille gérée par 13Habitat l’Office HLM du Conseil Général des Bouches du Rhône, présidé par M. Noyes, conseiller général PS. Devant l’appartement, de l’autre côté de l’allée goudronnée, une pelouse permet à cette famille gitane de temps en temps le soir de manger des grillades en écoutant de la musique andalouse.
Ou plutôt permettait.

Les voisins se sont plaints du bruit. Une banale querelle de voisinage qui dégénéra au point que la famille subit avec le temps des menaces de plus en plus violentes.
Excédée, angoissée, elle se résolut alors à demander une mutation.

Accompagnée du comité chômeurs CGT, elle fut reçue en septembre 2008 par un directeur de l’office, M. Champetier, qui promit à l’époque un logement « dans le diffus » comme ils disent avec un bout de jardin à Marignane.

La famille devait déménager avant Noël 2008.
La proposition ne vint pas et cela ne se fit pas.

Les heurts continuèrent.
Des menaces de mort fusèrent.
L’appartement fut cambriolé.
Une plainte, puis deux furent déposées...sans suite.
En mars 2009 le comité chômeurs alerta préfet, mairie et office sur le risque que présentait la situation et sur l’urgence qu’il y avait à régler le problème. Non seulement parce qu’il y avait eu des coups de feu tirés, mais aussi parce que dans cette situation la santé des parents, Pedro et Marie se dégradait sans cesse.

L’angoisse est une rongeuse…

C’était mars 2009 et encore une fois un courrier sans réponse.

On avait bien pensé à faire un squat, mais Pedro et Marie ne voulaient pas. Ils voulaient « rester dans la loi ».

Comme un malheur n’arrive jamais seul deux de leurs enfants majeurs et chargés de famille se trouvèrent sans logement et il fallut donc les héberger. En « attendant ».

En attendant une solution bien dure à trouver quand on s’appelle Fernandez ou Amaya et qu’en plus on est pauvre. Les mois passaient et il fallait gérer l’ingérable que représentent 3 familles (11 personnes dont 6 enfants) dans un seul appartement et dans ces conditions…

Pedro appelait tous les jours, le comité intervenait de même auprès de l’office.
En vain.

En décembre 2009, épaulé par l’AMPIL [1] et la fondation Abbé Pierre, le comité chômeurs fut reçu par l’adjointe municipale au logement, Mme Fructus.

En mars 2010, la mairie s’engagea à trouver à la famille « un logement adapté »…ce qui fit bien rire Mme Camigliéri (mais que voulez-vous qu’ils fassent la mairie, ils ne feront rien du tout ! » : chacun a l’humour qu’il veut…) une adjointe du président de l’office lequel n’a jamais répondu à aucun des courriers qui lui ont été adressés. [2]

Dans l’intervalle, à force de ténacité, l’office acceptait de loger une des 3 familles [3]. Quand on parle de ténacité et sans remonter trop loin, c’est, pour la seule période allant de mars 2010 à novembre plus de 50 courriels qui ont été adressés aux institutions, sans compter les démarches, appels téléphoniques…
Le médecin de famille fit lui aussi 2 courriers particulièrement éloquents et alarmants adressés à l’adjointe au logement.
Sans résultat ni réponse.

L’angoisse rongeait toujours…

Il est d’ailleurs à noter que le comité chômeurs et les deux associations amies ne faisaient pas que demander.
Ils proposaient des solutions imparables…qu’au bout du compte leurs interlocuteurs paraient ! [4]

En juin 2010 on a tous bien cru qu’une proposition (la première !) allait aboutir mais les propriétaires voisins qui ne connaissaient pas la famille mais savaient qu’elle était gitane protestèrent. Marseille Habitat [5] par la voix d’une responsable, Mme Deldon leur concéda de fait le droit d’être racistes et l’opération ne se fit pas.

En juillet 2010, la fondation Abbé Pierre, dans une démarche inhabituelle pour cette association, écrivit à M. Gaudin maire de Marseille : pas de réponse.

Finalement en septembre une nouvelle promesse fut faite pour fin octobre.
Nouvel espoir.
Puis pour mi-novembre, puis…

Hier au soir chez la famille Amaya l’ambiance était au désespoir.
Marie en pleurs, Pedro abattu.
Tant pis on allait se résoudre à squatter….

Pedro, 44 ans, est mort cette nuit au petit matin. Les docteurs ont diagnostiqué un arrêt du cœur…

Pour sa famille, ses amis, c’est clair.
L’angoisse a fini son travail.
Pedro est mort assassiné.

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Post Scriptum :

C’est dans la même cité qu’a eu lieu une manif anti-rom en octobre 2009 et dont nous avons déjà parlée. Comme le montre la photo, M. Noyes y était au 1er rang...

[1] une association marseillaise d’aide au logement

[2] On apprit par la suite qu’au moins 2 logements de 13Habitat et tout à fait susceptibles de répondre aux besoins de la famille avaient été proposés...à d’autres...

[3] grâce à une convention particulière qui existe depuis des années avec le comité chômeurs CGT des BdR

[4] Parmi celles-ci l’achat par un bailleur social – qui avait donné son accord de principe – d’une maison du patrimoine communal qui a depuis été proposée à la vente à un particulier à un prix inférieur, la prise en compte des travaux de réhabilitation d’un logement « du diffus », la garantie des loyers et l’accompagnement social dans tous les cas..etc. Même la demande minime de location d’un terrain pour poser un mobil home ou celle de mise à disposition d’un logement provisoire ne trouvèrent pas de réponse.

[5] office municipal présidé par Mme Fructus

http://rougemidi.org/spip.php?article=5434

Messages

  • dimanche 1er novembre 2009

    Rassemblement anti-Rroms : La gauche n’est-elle que maladroite ?

    de Touchard Emmanuel

    L’auteur, lui même habitant d’un quartier pauvre de la ville où se côtoient mille nationalités et origines différentes, dit sa colère après une drôle de manifestation

    En son temps Rocard avait déclaré : « La France ne peut accueillir toute la misère du monde ». Besson (issu lui aussi du PS) et d’autres ont fait leur cette formule. Il est de bon ton de stigmatiser l’étranger. Surtout quand il est pauvre. La gauche marseillaise, hélas, leur emboîte le pas.

    Les CIQ (Comités d’intérêts de quartier) du XVe arrondissement ont appelé à manifester le samedi 17 octobre, pour protester contre la décision de la Préfecture de transformer la bastide de la Guillermy (laissée à l’abandon depuis le départ des gendarmes) en une aire d’accueil pour les "gens du voyage”. Drapés dans leurs écharpes républicaines, de nombreux élus ouvraient la marche. On pouvait reconnaître entre autres, Samia Ghali, maire PS de la mairie des 15e/16e arrondissement (quartiers Nord) de Marseille née dans la cité pauvre de Bassens, la milliardaire Sylvie Andrieux, PS, actuellement en délicatesse avec la justice qui enquête sur des versements douteux au profit de diverses associations, le député PS du coin Henri Jibrayel et… Jean-Marc Coppola, ancien secrétaire de la fédération du Parti Communiste et actuellement vice président du conseil régional ! La main sur le cœur, ils affirment tous qu’ils n’ont rien contre ces populations, mais qu’il ne faut pas “ajouter de la misère à la misère”. "Ne nous trompons pas de cible dans ce combat, déclare ainsi Henri Jibrayel. Les Rroms sont victimes d’un choix du Maire et de l’Etat. Oui nous voulons trouver un site pour cette population mais pas dans nos quartiers qui sont déjà touchés par de nombreux problèmes". Samia Ghali ajoutant dans son langage fleuri : "J’en ai ras le bol que dès que l’Etat intervient sur ces quartiers c’est pour s’y débarrasser de questions encombrantes, ne rajoutons pas de la misère à la misère".
    _ « Ce n’est pas un combat contre les Roms, une population déjà discriminée. Mais s’ils s’installent ici, on va rajouter de la misère sur la misère. On a déjà notre quota (sic !) », estime Gérard Marletti, président de la confédération générale des comités d’intérêts de quartiers (CIQ) du 15e arrondissement

    Bref, que ces populations indésirables soient envoyées au Roucas Blanc [1]ou à Cassis !

    Cette rhétorique est en fait récurrente et cela depuis de nombreuses années. Pour mémoire, citons la l’action de la municipalité [2] de Vitry sur Seine qui empêche, à l’aide d’un bulldozer, le 24 décembre 1980, la construction d’un foyer de travailleurs devant abriter 300 maliens, le coup d’éclat de Robert Hue en février 1981 qui organise une manifestation contre une famille marocaine à Montigny les Cormeilles, suite à une lettre de dénonciation d’une voisine de la famille l’accusant sans preuve de trafic de drogue, ou les gesticulations de Jean-Pierre Brard qui refuse en mars 1985, la construction d’un nouveau foyer de travailleurs immigrés sur la commune de Montreuil.

    Plus près de nous, Frédéric Dutoit [3] n’a eu de cesse de s’opposer à la construction d’une grande mosquée sur l’emplacement des anciens abattoirs : il a été balayé lors des dernières élections municipales. Les communistes de la Belle de Mai, après l’organisation d’un rassemblement contre les nuisances d’une boucherie hallal ont vu le Front National s’implanter dans ce quartier populaire.

    L’alliance Rouge-Rose-Brun

    Cet aréopage nauséabond réunissait près de 700 manifestants dans le quartier des Aygalades, cité HLM de “13 habitat” (anciennement Opac Sud, dirigée par le Conseil Général) qui comporte une forte communauté gitane. Outre les élus, le Président de 13 habitat, le Président des CIQ du XVe arrondissement et le Président des associations des copropriétaires avaient fait le déplacement. Affirmant que cette manifestation n’était ni de droite, ni de gauche —je les engage à lire les aphorismes du philosophe Alain que tous les bacheliers ont étudié [4] —, ils se présentaient comme des “citoyens”, outrés de ne pas avoir été consultés, alors que des associations (Fondation Abbé Pierre, Ligue des droits de l’homme, Rencontres Tsiganes) “étrangères au quartier” avaient bénéficié d’une écoute favorable.

    Les mêmes qui inaugurent un musée de la déportation aux Milles, ancien camp où transitèrent de nombreux Tsiganes, se retrouvent pour stigmatiser leurs petits enfants errant d’un pays à l’autre, d’une ville à l’autre, d’un sqat à l’autre…

    Les Rroms seraient de 2 à 3 000 à Marseille, venus principalement de Roumanie ou de Bulgarie, deux pays de l’Union Européenne, et bénéficiant en cela de la libre circulation voulue par les accords de Schengen.

    Une précédente vague d’immigration eut lieu en 1995, après les accords de Dayton, mettant fin au conflit dans l’ex-Yougoslavie. Bosniaques, ils furent accusés d’avoir été des agents du pouvoir Serbe par les musulmans, alors que nombre d’entre eux furent exécutés par les Serbes pour être musulmans. L’accueil qui leur fut réservé à “Félix Pyat” [5]est comparable à la générosité affichée par les élus de gauche du XVe arrondissement.

    Au moment où la droite, labourant sur les terres du Front National, relance le débat sur l’identité nationale et que Nicolas Sarkozy reprend la phraséologie pétainiste, une telle manifestation n’est pas seulement honteuse.

    Elle est un acte participant à la fascisation de la société et doit être combattu comme telle. Contre les fascistes, les mots ne suffisent pas. Nous devons nous organiser pour faire barrage à cette banalisation de l’exclusion de populations stigmatisées et encore aujourd’hui présentées comme des “voleurs de poule” et envisager des contre manifestations.

    Les autorités préfectorales semblent avoir cédé aux sirènes des manifestants racistes honteux de la gauche institutionnelle marseillaise, en renonçant à leur projet. La question demeure cependant et nous devons envisager les prochains terrains d’affrontement. Le fascisme ne passera pas, dusse-t-il se colorer de rose ou de rouge !

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    [1] quartier réputé huppé de Marseille

    [2] à direction PCF

    [3] ex maire PCF de ces mêmes quartiers Nord

    [4] Lorsqu’on me demande si la rupture entre les partis de droite et les partis de gauche, les hommes de droite et les hommes de gauche, a encore un sens, la première idée qui me vient est que celui qui le demande n’est pas un homme de gauche. Alain (de son vrai nom Emile Auguste Chartier 1868-1951) Propos sur les pouvoirs

    [5] autre quartier pauvre de la ville en bordure des quartiers Nord NDR

    http://www.rougemidi.org/spip.php?article4118

    • les victoires de la réaction ( il n’y a pas d’autres mots pour ce que nous vivons ) ne sont que les lâchetés de la "gauche" ; de la part du PS et malheureusement du PC c’est même devenu une ligne de conduite.

  • Un homme est mort

    Par respect pour la famille, je ne voulais pas répondre à cet article.

    Mais il me semble que le respect est aussi de les aider, ne serait ce que par la pensée et l’action si nécessaire, leur faire savoir que l’on ne peut pas rester insensible à ce que d’autres hommes leur ont fait vivre.

    Cette démarche pourrait peut être leur faire voir qu’ils ne sont pas seul dans le malheur qui les frappe et, est loin d’être une fatalité.

    Trop nombreux sont les cas de ce type en France et au-delà des discours politiques et des passages répétés sur le petit écran de notre Président complice des assassins, il va peut être falloir passer au concret, au réel, à l’humain, tout en sachant que humaniser le capital est impossible.

    Je suis toujours très ému et le mot est faible par ce genre de situation.

    Je suis aussi scandalisé par les attitudes irresponsables et le mot est encore faible de la part des gens qui se disent responsables des autres mais qui convoitent surtout des places ou comme l’on dit « on a les pieds au chaud « et peu importe ce que subissent les administrés.

    Dans ce monde des affaires, ou €uro et dollar sont rois et synonyme de puissance, l’être humain n’aurait plus sa place.

    J’ai moi-même aidé combien de chômeurs confrontés à une ANPE palliatif du système bourgeois et donc rendu volontairement sans moyens efficaces contre le fléau du chômage.

    Fléau créé par et pour les besoins de ce système qui tue sans compter pour que quelques uns vivent éloignés de tous soucis.
    J’ai moi-même aidé des sans logis, des traqués, des victimes d’un racisme issu de cette gestion par le stress et la division pour mieux régner.

    J’ai personnellement été touché au sein de ma famille par le suicide de mon unique sœur de 33 ans à qui on promettait (mairie PS de Mérignac en Gironde) du travail depuis plusieurs années, ce qui lui aurait permis de recouvrer « son indépendance » au sein de notre société.
    Là aussi de nombreuses interventions étaient restées sans réponses ou les promesses ne se concrétisaient jamais. C’était pourtant en 1984 et si le travail ne courrait pas les rues, il y en avait à qui on voulait en octroyer.

    Mais rien arrivait et elle est partie en s’envolant par la fenêtre d’une de ces citées populaires emportant avec elle son petit ange de six ans.

    Que ce soit parce qu’ils génèrent le désespoir, la maladie et au bout du compte trop souvent la mort, ces élus, ces « responsables » administratifs qu’ils soient UMP-PS voir autres, dans un système tel que celui dans lequel nous vivons aujourd’hui sont plus orientés vers une lutte des places qu’ils ne savent d’ailleurs pas gérer dans, le respect de l’être humain, que la satisfaction des besoins de leurs « administrés ».

    Le capital et ses valets tuent beaucoup plus que tout autre phénomène, que ce soit au travers du stress organisé au travail ou par le biais d’une gestion par la division et le racisme à tous les niveaux.

    Ce vécu là ne doit plus être celui des hommes et des femmes honnêtes de ce pays de cette planète.

    Pedro je ne te connaissais pas, mais je voudrais adresser une pensée émue à toute ta famille et les assurer de mon soutien.
    Je sais aussi qu’avec Charles et les siens les assassins ne vont pas dormir tranquille et si on peut aider on le fera.

    Amitiés
    MCOCO Le Rebelle médocain

    Le Rebelle médocain

  • Heu..... Les écharpes et les élus , c’est pour faire joli ???

    Je préfère faire confiance à ceux et celles qui ont comme écharpe leur seul cœur !!!
    Merci Charles .
    Le fait d’en parler c’est le plus grand hommage que tu puisses rendre la famille
    AMAYA

    • Il est des situations intolérables où on s’ingénie à encourager les divisions voire les oppositions surtout en milieu populaire avec la misère comme toile de fond. Je milite dans le secteur associatif depuis presque 40 ans. Je me retrouve dans le combat de Charles Houareau, quand j’ai fondé le premier comité de chômeurs CGT de ma ville en 1977 et dans la lutte contre les discriminations. J’ai connu les cités d’urgence qui durent des décennies et j’ai connu aussi de l’intérieur la vie des pauvres dans les quartiers populaires, puisque j’en faisais partie. Je ne connais pas la vie dans ce quartier Marseille surtout l’été mais elle ressemble à celle de tous les quartiers populaires où la misère et le désespoir qui ronge ses victimes détruit toutes les valeurs humaniste, de solidarité , de tolérance.
      Il faut avoir vu un militant anti-raciste, ne pouvant dormir à 2 h du matin parce qu’il faut se lever à 4 pour aller travailler, menacer de se procurer un fusil pour tirer sur ceux qui font hurler leurs bécanes toute la nuit.
      Il faut avoir vu un jeune se promenant fièrement montrant ses bras nus piqués par la seringue d’héroïne, à ses copains et aux enfants qui traînent le soir dans les rues.
      Il faut avoir entendu son enfant demander pourquoi des jeunes "jouent " à l’infirmière dans la cage d’escalier, à l’étage au dessus de ton appartement.
      Il faut avoir vu un voisin balancer un lourd fauteuil par la fenêtre manquant de tuer un passant... des terrains de jeux en pleine cité devenant des décharges à ordures...
      Brochettes et musique toute la nuit au pied d’un immeuble, je connais cela : ça va de temps en temps, mais trop...
      Il faut avoir entendu ces camarades Marocains ouvriers du bâtiment, anciens mineurs de fond, syndiqués CGT, s’étonner du racisme et du communautarisme dans mon quartier sinistré, refuser d’y habiter en regrettant que les jeunes n’y aient plus aucun respect pour leur père chômeur, et être obligés d’habiter loin de la ville...
      J’ai encore beaucoup d’histoires à raconter qui donneraient du grain à moudre à l’extrême-droite.
      Il faut savoir écouter la souffrance des gens , car la misère est le lot commun de trop nombreux habitants des quartiers populaires et beaucoup d’entre eux ont à lutter en plus de la merde quotidienne pour garder un tant soit peu de dignité devant toutes les dérives et beaucoup de retenue devant le manque de respect au quotidien qui leur est témoigné y compris par certains de leurs voisins.
      Facile de condamner des communistes qui refusent l’accumulation de la misère dans des ghettos, comme je l’ai toujours connue : il y avait des quotas pour limiter les familles immigrées dans la ville mais aucun pour les entasser toujours dans les mêmes cités. La Droite , le PS ont eu chez moi la même politique. Pour le PCF, ce que je sais, c’est qu’il a toujours lutté pour la dignité contre l’abandon des classes populaires face au chômage et à la misère y compris morale et sociale et avec plus ou moins ’d’habileté" face aux médias...
      Quant au problème des Gitans sédentarisés ou non, il peut exister comme partout dans les communautés des comportements et des usages peu soucieux des autres teintés d’égoïsme d’individualisme forcené, destructeurs de relations normales avec leurs voisins...

      J’arrête là , et je précise que je milite aussi dans une association ’mixte" Gitans, Manouches et autres "payos" qui lutte précisément pour abattre ces barrières : pas de luttes communes sans respect mutuel.

  • VOUS RACONTEZ ABSOLUMENT N’IMPORTE QUOI, C’EST INCROYABLE !!!!!!!!!!