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L’euro qui qui monte, qui monte

Publie le mercredi 10 octobre 2007 par Open-Publishing

L’euro franchit pour la première fois le cap de 1fr.67

ÉCONOMIE | 11h50 - L’euro n’en finit pas de se renforcer. Volant déjà de record en record face au dollar ces dernières semaines, la monnaie unique européenne a franchi pour la première fois mercredi matin le cap de 1fr.67 face à la devise helvétique.

A 11h00, l’euro a ainsi grimpé à 1fr.6709, un plus haut historique en sa faveur depuis son instauration en 1999. Après s’être maintenu aux alentours de 1,60 franc durant les premiers mois de son existence, il avait ensuite reculé lentement mais inexorablement pour tomber entre 2002 et 2003 à 1fr.45 environ.

Lente appréciation

Depuis ce plus bas niveau, l’euro s’est régulièrement apprécié vis-à-vis du franc, avec un premier palier qui l’a conduit à 1fr.55 fin 2003-début 2004. Il s’y est maintenu avant de reprendre l’ascenseur il y a un an, en prenant plus de 10 centimes en l’espace de douze mois à peine.

L’euro a également connu une très forte valorisation face au dollar ces derniers mois. La question ne manque d’ailleurs pas de susciter l’inquiétude parmi les dirigeants des treize pays de la zone euro, eux qui ont décidé lundi d’interpeller le G7 à propos de l’euro fort.

Face au dollar

Lancée il y a bientôt neuf ans à 1,17 dollar, la monnaie unique européenne a récemment dépassé pour la première fois le seuil de 1,42 dollar. Mercredi matin, elle évoluait aux alentours de 1,4140 dollar. Auparavant, l’euro avait dégringolé aux alentours de 0,83 contre un dollar. Le remontée est pour le moins spectaculaire.

Les Etats-Unis, mais aussi la Chine et le Japon sont régulièrement accusés d’encourager directement ou indirectement la faiblesse de leur monnaie, qui soutient leurs exportations. Ce qui entraîne par contrecoup une appréciation de l’euro.

Inquiétudes françaises

Dans la zone euro, les inquiétudes se concentrent sur le fait que la vigueur pénalise les exportations. Reste que la principale voix s’en prenant à l’euro fort est celle de la France. Première économie de la zone, l’Allemagne apparaît plus discrète, estimant plutôt qu’il est préférable de composer avec un euro fort qu’un euro faible.

En Suisse, l’affaiblissement du franc à l’égard de l’euro fait partie des suivis de la Banque nationale suisse (BNS). Les multiples resserrements monétaires n’ont rien changé à une tendance, qui contrairement à la zone euro favorise les secteurs exportateurs helvétiques. Ceux-ci sont d’autant plus important que la Suisse génère selon les plus récents calculs environ 56% de son produit intérieur brut (PIB) via ce canal. L’autre conséquence d’un euro fort, celle de créer de l’inflation importée, n’a pour l’heure pas prêter à conséquence, les prix demeurant sous contrôle.