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L’honneur et les honneurs, souvenirs d’un recteur kärcherisé, par Alain Morvan

Publie le lundi 14 janvier 2008 par Open-Publishing
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Vol au-dessus d’un nid de coucous

Quel est le point commun entre Bruno Gollnisch, Guy Lavorel, Gilles Guyot, Jean-Claude Pfeffer, Azedine Gacci, Gilles de Robien, Xavier Darcos, Michel Mercier, Dominique Perben, Kamel Kabtane, François Fillon, Jean-Pierre Lacroix, Jacques Gérault, Nicolas Sarkozy sans oublier Alexis Carrel et la Corpo Lyon 3 ? Réponse : Alain Morvan, ancien recteur de l’académie de Lyon, en parle dans son livre L’honneur et les honneurs. Souvenirs d’un recteur kärchérisé, à paraître mercredi chez Grasset.

A l’heure où d’anciens dignitaires de l’université Jean Moulin Lyon 3 défilent plus ou moins risibles (mais sans lunettes fumées) devant la Cour d’Appel de Lyon, à l’heure également où le lycée Al Kindi veut passer sous contrat avec l’Etat, ce livre devrait réveiller les oublieux et donner la migraine à nos meilleurs bureaucrates défectionnaires.

L’ancien recteur de l’Académie de Lyon, Alain Morvan, a décidé, sans réserves (il va s’en dire) de publier ses souvenirs de kärcherisation. Alain Morvan, révoqué pour des "manquements multiples au devoir de réserve", était la première victime de l’état impartial sauce sarkozyste.

Il faut dire que l’idée de voir sa tête au bout d’une pique faisait frétiller d’enthousiasme une partie de la droite lyonnaise, effrayée à l’idée de voir Lyon 3 cesser d’être le sanctuaire de la délinquance en col brun et en réunion. A l’annonce de son limogeage, certains dignitaires de Lyon 3, qui toute leur vie « ont grimpé aux honneurs le long de leur indignité » (Ferdinand Bac) eurent de la peine (et pas seulement avec sursis), de concert avec Gollnisch et les fondamentalistes musulmans, à masquer le bruit des bouchons de Champagne.

Alain Morvan a cessé ses fonctions mais pas son combat. Au surplus, il a le glaive vengeur et le bras séculier. Quand on lui en fait trop, il correctionne plus. Il dynamite, il disperse, il ventile. Dans les quatre coins de l’académie qu’on va les retrouver, du quai Claude Bernard à la rue de Grenelle en passant par la rue de Bonnel et la rue de Marseille, éparpillés par petits bouts, façon puzzle …

Chez votre libraire le 16 janvier … et en avant-première, la quatrième de couverture :

L’honneur et les honneurs, souvenirs d’un recteur kärcherisé, par Alain Morvan

« 21 mars 2007 : un mois avant le premier tour de la Présidentielle, le recteur de l’Académie de Lyon, Alain Morvan, est limogé pour « manquement répété à son obligation de réserve ». La motivation est rarissime. Officiellement, elle a été prise à la demande du Ministre de l’Education Gilles de Robien. Mais Alain Morvan désigne aussitôt l’Intérieur et son ministre-candidat, Nicolas Sarkozy. L’affaire débute quelques mois plus tôt.

A l’été 2006, Alain Morvan s’est opposé au projet d’ouverture du groupe scolaire Al Kindi, du nom d’une association soutenue par l’UOIF, les Frères musulmans et les islamistes. Selon lui, le site d’implantation du lycée musulman n’est pas conforme aux normes de sécurité. Le recteur est immédiatement convoqué Place Beauvau, où on lui conseille de se résigner.

Essuyant la colère des milieux islamiques qui manifestent à ses fenêtres, femmes voilées en tête, au cri de « Morvan taliban », le recteur s’entête, convaincu, devant les pressions de sa hiérarchie et de la préfecture du Rhône, de faire son devoir en s’opposant à un « mensonge d’Etat ». Mais Alain Morvan n’en est pas à son premier combat. En 2004, brisant avec la tolérance dont jouit l’extrême-droite à l’université de Lyon III, il exige des poursuites disciplinaires contre Bruno Gollnisch pour propos négationnistes.

De cette époque où il n’épargne pas les déclarations publiques, toujours brillantes, datent ses désaccords incessants avec son ministère… Le 11 juillet dernier, quelques semaines après sa révocation, alors que le préfet du Rhône vient d’être promu commandeur de la Légion d’honneur, Alain Morvan est mis en examen à la demande de Bruno Gollnisch, précédemment condamné. L’affaire est en cours. Aujourd’hui « redevenu un universitaire, c’est-à-dire un homme libre de parole et de pensée », l’ancien recteur accuse.

Dans un récit captivant, il revient en détail et sans « réserve » sur ces deux affaires aux rebondissement multiples. Gaulliste de cœur, à qui la droite n’a jamais pardonné d’avoir des années durant travaillé en bonne entente avec les élus de gauche, il défend une certaine idée de la République. Et, le verbe haut, tantôt lyrique, tantôt railleur, il dénonce, faits et paroles à l’appui, l’affairisme, l’omerta, le clanisme, l’esprit « munichois » et « vichyste » d’une certaine bourgeoisie et d’une partie de nos administrations, jusqu’aux ministères parisiens. »

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