L’usine Renault Sandouville : Six semaines au point mort ?

Six semaines au point mort ?

AUTOMOBILE.L’usine Renault Sandouville va-t-elle rester fermée six semaines cet été ? Rumeur ou réelle menace ?

Nouvelle douche froide en moins d’une semaine pour les salariés de Renault Sandouville en charge de la fabrication des modèles haut de gamme de la marque au losange. Il y a quelques jours, ils apprenaient que le nouvel accord signé entre le constructeur automobile français et le groupe allemand Daimler les laissait sur le bord de la route (notre édition du 8 avril). Aujourd’hui, une rumeur persistante affirme que l’usine pourrait fermer six semaines cet été. Les quatre semaines de congés annuels en août seraient prolongées de deux semaines de chômage technique. « C’est une hypothèse qui circule dans les tuyaux, mais nous n’avons reçu aucune annonce officielle. Il n’empêche que ça vient s’ajouter au coup Daimler, les salariés en ont assez », confiait hier Nicolas Guermonprez, secrétaire général CGT de l’usine de Sandouville.

Démenti de la direction

La direction du groupe, de son côté, a réagi en démentant cette rumeur. « Les informations ne sont pas fondées. Il est beaucoup trop tôt pour faire ce genre d’affirmation. Les dates de congés d’été seront fixées le 28 avril prochain au plus tôt. » 28 avril, date à laquelle est convoqué le prochain comité d’entreprise du site de la zone havraise. « La durée de fermeture de l’usine dépendra du niveau des commandes », a encore ajouté le constructeur. Ce qui n’est pas fait pour rassurer les collaborateurs de l’usine, conscients des mauvaises performances des ventes de la Laguna et de l’Espace. Face à ce constat, ils attendent avec impatience le nouvel utilitaire Renault qui devrait être assemblé à Sandouville. « Il ne se passe rien dans l’usine qui annonce l’industrialisation du nouveau modèle. C’est inquiétant. Nous serons rassurés quand la première voiture sortira de la chaîne », ajoute Nicolas Guermonprez.

Dans ce contexte difficile, cette rumeur ajoute encore un peu plus de crispation. « D’après nos informations, cette rumeur est propagée par des élus locaux, pour des motifs qui nous restent inconnus », déplore pour conclure la direction.

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