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LA GREVE DU ZELE

Publie le lundi 30 juillet 2007 par Open-Publishing
5 commentaires

de Pastourelle

UNE forme de GREVE qui paralyse tout, QUE L’ON NE PEUT NOUS INTERDIRE et que l’on peut tenir des mois puisqu’elle ne justifie AUCUNE RETENUE DE SALAIRE , c’est LA GREVE DU ZELE .

Encore une fois, la désinformation : les médias essayent de faire croire que jusqu’à présent les grévistes de la Fonction Publique étaient payés les jours de grève et qu’ils ne le seraient plus désormais.

Or, non seulement ils n’ont jamais été payés les jours de grève, mais un arrêt de travail d’une heure entraînait le non paiement de la journée complète et si cette grève était la veille ou le lendemain d’un week-end, le week-end n’était pas payé non plus, même pour une heure d’arrêt de travail le vendredi ou le lundi .

Si nous n’obtenons pas le recul du gouvernement sur cette atteinte au droit de grève, rendue impossible par les 48 h imposées rquand on sait que les grévistes s’informent et pèsent le pour et le contre jusqu’à la dernière minute, il ne reste qu’une forme de grève possible, LA GREVE DU ZELE, qui consiste à appliquer à la lettre TOUS LES POINTS DE DETAIL DU REGLEMENT, tous les points de détail de la NORME ISO 9000 ET EN PARTICULIER CEUX DES RESPONSABILITES et des CONSIGNES DE SECURITE qui, en s’empilant, deviennent contradictoires , ralentissent tout à l’extrême et empêchent même parfois tout fonctionnement .

Les normes de qualité ISO 9000, qui interdisent à chaque stade de fabrication de se défaire du produit tant qu’il n’a pas subi TOUS les contrôles de qualité, ralentissent la livraison du produit, surtout à une époque où les réductions de personnel ne permettent plus des contrôles approfondis . L’avantage de cette forme de grève, c’est qu’ elle est applicable dans tous les secteurs du privé comme du public, qu’elle PEUT DURER DES MOIS JUSQU’A LA REDDITION du gouvernement sous la coupe de l’UMP car aucune retenue du salaire ne peut se justifier : le salarié est au travail et le fait consciencieusement en appliquant à la lettre tous les points du règlement .

Si le supérieur hiérarchique ordonne au salarié d’ignorer comme avant un point du règlement, par exemple un détail du contrôle de qualité ou d’une consigne de sécurité pour remettre le système en marche, l’employé doit répondre que cette transgression est grave mais qu’il sera néanmoins heureux d’obéir dès qu’il aura reçu de son chef , PAR ECRIT , l’ordre de transgresser le fameux point de détail du règlement. Il peut être tranquille, aucun membre de sa hiérarchie ne prendra jamais la responsabilité d’écrire une telle consigne pouvant l’incriminer personnellement en cas de problème.

J’ai vu cette forme de grève du zèle dans un lycée en 1970 , En effet, depuis la suppression des surveillants dans chaque couloir, la responsabilité des enseignants exige qu’ils ne se séparent de leurs élèves mineurs qu’en les remettant au collègue du cours suivant, lui-même parti accompagner ses propres élèves auprès d’un autre collègue lui-même parti accompagner ....C’était une pagaïe sans nom .

Elle a eu lieu aussi dans un centre des impôts où les employés ont fait des redressements fiscaux aux notables du coin en suivant à la lettre la réglementation appliquée au commun des mortels . Même après l’ intervention d’une personnalité très haut placée ils n’ont pas cédé aux menaces de leur hiérarchie. Ils ont dit qu’ils attendaient un ordre ECRIT et SIGNE de ne pas appliquer à ces notables la réglementation fiscale en vigueur. Evidemment, cet ordre par ECRIT et SIGNE n’est jamais venu et un abus de pouvoir a été stoppé net .

Dans chaque entreprise, publique comme privée, les employés peuvent trouver les points de la réglementation permettant une grève du zèle pour un jour précis et la tenir jusqu’à satisfaction . C’est la seule façon de se mettre en grève générale quand on touche à nos acquis sociaux .

Messages

  • Si le supérieur hiérarchique ordonne au salarié d’ignorer comme avant un point du règlement, par exemple un détail du contrôle de qualité ou d’une consigne de sécurité pour remettre le système en marche, l’employé doit répondre que cette transgression est grave mais qu’il sera néanmoins heureux d’obéir dès qu’il aura reçu de son chef , PAR ECRIT , l’ordre de transgresser le fameux point de détail du règlement. Il peut être tranquille, aucun membre de sa hiérarchie ne prendra jamais la responsabilité d’écrire une telle consigne pouvant l’incriminer personnellement en cas de problème.

    Avouez que c’est terriblement grave ce que vous dites ! A vous lire ça veut dire que les salariés se sont mis en danger pour "plaire" au patron, en échange de quoi d’ailleurs ?

    Vous savez, si la norme ISO 9OOO gêne, ce gouvernement la supprimera, mais faudra qu’il trouve une explication valable à dire aux salariés comme aux consommateurs !

    Mais ce gouvernement qui a bien décidé de mettre des batons dans les roues des syndicats, sera-t-il tenté de supprimer les associations de consommateurs ?

    Vous pensez, peut-être, que je délire, mais qui délire dans la réalité des faits ?

    Est-ce que les 53 % de sarkozystes sont contents du résultat ? Car parmi eux, il y a 30 % de salariés et artisans qui bénéficient de la solidarité intergénérationnelle de tous les salariés, sans quoi ils n’auraient pas accès à la Sécu, ni à la retraite. Etre individualiste, pourquoi pas, mais après faudra pas pleurer si la santé c’est cher (franchise médicale, et 50 centimes d’euros, soit 3 francs, à la charge du patient sur chaque boîte de médicaments, les riches pourront assumer mais pas les autres) et si la retraite ne peut pas être constituée par nos seuls prélèvements mensuels sur une base de 40 ans. Simulez votre retraite et vous verrez que sans la solidarité des autres salariés, point de retraite mensuelle.

    Tout cela pour dire que l’atteinte à la grève n’est que le début d’une liste d’acquis à mettre par terre définitivement. Je comprends que les syndicats s’allarment sérieusement quand on entend les nouvelles modalités pour faire grève (dit à la radio mais surtout pas à la TV et pour cause, cherchez, c’est scandaleux et grave !)

  • Un autre type de grève consisterait à répartir les grévistes pour faire en sorte de bloquer seulement toute les rentrée d’argent de l’entreprise tout en continuant à assurer le service.

    Par exemple, à la RATP. Seul les controleurs et les caissiers feraient grève pendant que les conducteurs et le service technique travaillerait. On pourrait mettre en place une sorte de pot commun qui assurerait une répartition solidaire des salaires entre grévistes et non grèvistes de façon à faire en sorte que chacun continue à toucher une partie de son salaire.

    Pendant ce temps, le rôle des grèvistes consisterait à informer les usagers (ou les clients) de ce nouveau type de grève (tractage, campagne d’information... ).

    Concéquences :
     Comme chacun toucherait une parti de sons alaire, le mouvement de grève durerait plus longtemps.
     Les usagers des transports regarderaient d’un autre oeil les mouvements de grève. (adieu l’idée de "prise en otage" des usagers)
     Les dirigeants des entreprises auraient d’avantage interêt à passer rapidement aux négociations car ce type de situation mettraient rapidement ler entreprise dans le rouge.

    De la même manière, imaginons :
     des supermarchés où seulement les caissiers et l’équipe de sécurité feraient grève.
     des fournisseurs d’energie ou en téléphonie ou seulement le service facturation ferait grève
     tout autre entreprise ou les commandes continueraient à être prises en compte tout en stoppant le service paiement.

    • Mais que dit la loi à ce sujet : faire monter les usagers-clients dans les transports en commun, sans faire payer. Est-ce qu’on peut qualifier ce geste de "détournement de fonds" ? Chais pas !

      Mais faut creuser l’idée : il faut que tout le monde y trouve son compte : employés et clients, ensemble ! Mais pas les uns contre les autres ! Il faut toujours garder à l’esprit ce couple : employés/usagers-clients pour sortir gagnants à tous les coups et que ça profite aux deux.

    • On pourrait mettre en place une sorte de pot commun qui assurerait une répartition solidaire des salaires entre grévistes et non grèvistes de façon à faire en sorte que chacun continue à toucher une partie de son salaire.

      Il suffit de collecter "un euro par salarié" (avec inscription sur une fiche pour la clarté des comptes) dans toutes les entreprises, par le biais des syndicats, pour le reverser en salaire aux grévistes.

      Dans ce cas-là, peut-être que les grèves dans le privé se développeraient.

    • Stop au vocable "client" parlons seulement d’usager en ce qui concerne le bien commun : la santé, les transports, l’énergie, l’éducation, l’eau n’apportons pas d’eau au moulin du capital qui en nous faisant passer sous les fourches caudines du mot client s’est très bien ce qu’il fait : déstructurer la notion collective du bien commun, abandonnant la péréquation et l’égalité de traitement sur tous les terrritoires alors de grâce ne soyons plus client mais revendiquons haut et fort d’être USAGER. en plus la finalité de l’usager s’est de faire fonctionner moyennant juste rétribution les services dont tout un chacun a besoin et non d’engraisser les actionnaires comme le font d’ailleurs les clients puisqu’ils sont roi... de la couillonnade ça oui.
      joelle dagen