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LA SOLIDARITE : Une valeur indispensable pour la santé

Publie le dimanche 11 mai 2008 par Open-Publishing
1 commentaire

LA SOLIDARITE : Une valeur indispensable pour la santé de tous.

Vendredi 10 mai, la fédération PCF de l’Oise organisait un débat sur la santé.

Très intéressant.

J’y suis allé avec mon épouse.

Nous avons entendu notre camarade Loïc Pen, médecin urgentiste de l’hôpital de Creil, nous faire une description de la politique régressive en matière de santé avec toutes les conséquences graves pour la population de l’Oise.

Ce serait trop long, ici, dans ce blog, de décrire tous les dangers en cours que nous a précisé Loïc.

Cependant j’ai retenu quelques aspects que je voudrais souligner dans ce court texte.

Tout est fait pour rendre l’hôpital public fragile face à la montée des hôpitaux à fric.

Les moyens financiers lui sont attribués chichement alors que l’argent coule à flot pour le privé.

Les obligations comptables et le budget mis à disposition de l’hôpital public obligent alors les médecins à faire des choix cornéliens.
Les temps d’hospitalisation et donc la qualité du rétablissement des malades s’en ressentent.

Tout est fait pour que la médecine lucrative l’emporte sur la médecine pour tous et que l’hôpital public ne soit réservé qu’aux actes qui coûtent et ne rapportent pas.

Nous avons discuté de comment remettre de l’ordre face à ces mécanismes mis en place par les gouvernements successifs de droite comme de gauche pour rendre profitable la santé.

Nous nous sommes rendu compte à quel point, pour créer les conditions pour que le privé soit doté des meilleurs instruments médicaux et des meilleurs médecins, toute une stratégie est en cours pour détourner de l’hôpital public les malades.

Derrière cela apparaît le retour complet à un système de soin de classe.
Une médecine des riches et une médecine des pauvres s’installent petit à petit en France.

Bref, une sorte d’américanisation de la santé.

Aux Etats-Unis, nous disait Loïc, 50 millions d’américains, les plus pauvres, n’ont plus accès aux soins et 18000 américains meurent chaque année faute de soins.

Nous ne sommes plus à l’époque où Croizat, ministre du travail et créateur de la sécurité sociale, organisait une assurance maladie solidaire et ouverte à tous.

Je pressens derrière toute une série de mesures telles les franchises, les déremboursements, les forfaits, cette volonté bourgeoise de remettre en cause ce qui a fait la force du système français de la santé.

Nous ne sommes plus loin du retour d’une sorte de néo-charitarisme venant remplacer la solidarité et toutes les fondations charitables amènent l’idée que la santé est un marché comme un autre et qu’il faut pour les plus démunis seulement leur venir en aide en apportant notre charité telles les pièces jaunes et autres initiatives qui fleurissent un peu partout.
Il me semble vraiment nécessaire d’engager une bataille nationale pour une santé public ouverte à tous et gratuite.

Une grande bataille d’idée devrait voir le jour consistant à dire que la santé doit être préservée de tout acte profitable.

Un comité de défense de l’hôpital de Creil existe et se bat actuellement et le débat a démontré que plein de possibilités existent pour en créer d’autres partout dans le département de l’Oise.

Dans la discussion que nous avons eu, tous les intervenants ont placé comme première priorité la nécessité de partir des difficultés qu’ont les gens de se soigner dans de bonnes conditions et une camarade, Martine, nous a dit qu’il serait utile de dresser une carte du paysage de la santé dans l’Oise : de ce qui existe, de ce qui se fait, de ce qui est menacé et d’agir de manière concrète pour mobiliser les citoyens sur chaque problème posé pour accéder aux soins dans les meilleurs conditions.
Thierry Aury, notre secrétaire fédéral a proposé, à partir d’une initiative nationale sur la santé qui aura lieu à Creil en 2009, de la préparer avec les sections communistes notamment dans les grandes villes de l’Oise, avec l’objectif de réunir les citoyens et de s’adresser aussi au mouvement syndical.

Cette soirée a donc été d’une grande richesse, dommage qu’elle ne fut pas prise en compte par les sections communistes du département, peut-être que les ponts du mois de mai ont gêné, mais ce que je retiens, c’est que la santé est un problème récurrent pour le PCF et face à la dégradation d’un système de santé qui avait fait pourtant ses preuves et qui est sacrifié pour le profit, les communistes ont toutes les raisons d’agir.

C’est certainement nous permettre de remettre au cœur du débat, du communisme comme moteur d’une nouvelle évolution progressiste cherchant à dépasser sur ce point le capitalisme qui montre toute sa noirceur en sacrifiant les malades les plus pauvres sous l’autel des profits.
En matière de santé, il faut faire du communisme, il faut éradiquer le profit et le fric de la santé.

Cela suppose la suppression des cliniques et hôpitaux privées et des assurances.

Le journal l’humanité dans un article indiquait : « Le groupe de cliniques privées, à but lucratif, Générale de santé, s’apprête à distribuer à ses actionnaires un dividende exceptionnel de 420 millions d’euros. Une assemblée générale des actionnaires a été convoquée pour le 17 décembre afin de ratifier cette décision. Générale de santé, c’est, depuis quelques années, le groupe privé qui monte, parallèlement au recul constant, pour cause de rationnement budgétaire, de l’hôpital public. Leader du secteur privé hospitalier en France, avec un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’euros en 2006 et une part de marché de plus de 16 %, présent aussi en Italie, il regroupe 183 établissements et centres de soins et 14 000 lits et places. Son cours de Bourse a augmenté de plus de 300 % depuis 2002 »

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Cette situation est insupportable.


Faire du fric sur les malades devrait être proscrit.

Bernard LAMIRAND PCF J’y tiens.

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Messages

  • Votre article me plaît beaucoup parce qu’il dit la vérité sur ce qui se trame contre les citoyens sur le dos de leur santé.

    En fait, j’aimerais bien que soit généralisé ce genre de débat à travers toute la France pour informer tout le monde, qu’il y a bien du fric issu des mains des salariés, mais qu’il est de suite détourné via des groupes de pression privés, par l’intermédiaire de l’état. Il faut dénoncer aussi que ce n’est pas la simple concurrence qui anime ces derniers, mais bien la rentabilité et les bénéfices, les chiffres de l’article sont une insulte aux 80 % des français.

    Ce qu’il faut expliquer aussi aux citoyens c’est que tout soin de santé s’appuie obligatoirement sur le "principe de solidarité" qu’il soit public (sécurité sociale) ou privé (assurances privées), mais que la différence fondamentale entre les deux choix c’est l’accès ou non à tous les citoyens à la santé. Dans le public, c’est universel et ça coûte bien moins cher que dans le privé où ce sont les bons salaires (3000/4000 €) et les riches seulement qui y accèdent, donc éjecte une bonne partie de la population (à chiffrer).

    Il y a des choses fondamentales qui doivent rester du domaine du public, parce que s’appuyant sur ce "principe de solidarité" qui est essentiel pour avoir une société bien dans ses pompes, comme justement la "santé", "l’instruction", "le transport", "s’éclairer, se chauffer, s’appeler, se nourrir"...

    Malheureusement avec Sarko c’est l’assurance de nous refourguer dans les pattes la morale religieuse en guise de politique, c’est tellement plus aisé de se reposer sur les autres (bénévoles dans l’immédiat et après...) quand on est incapable d’éclairer le chemin, parce que trop petit, trop immature, avec des perturbations du psy qui nous mettent dans la panade.