Accueil > LE 13 NOVEMBRE : MOBILISATION GENERALE

LE 13 NOVEMBRE : MOBILISATION GENERALE

Publie le mercredi 12 novembre 2003 par Open-Publishing

Confédération Nationale du Travail
Syndicat de la Communication, de la Culture et du Spectacle Secteur
Spectacle
33 rue des Vignoles - 75020 Paris - spectacle.rp@cnt-f.org
Permanence spectacle : 1er lundi de chaque mois 19h-21h

Paris, le 9 novembre 2003

LE 13 NOVEMBRE : MOBILISATION GENERALE INTERPROFESSIONNELLE MASSIVE !
RDV à 14h devant l’UNEDIC, 80 rue de Reuilly, 12e M°Montgallet

Le 6 novembre dernier, le Tribunal de Grande Instance s’est déclaré
incompétent pour juger le recours déposé pour suspendre l’application du
protocole du juin. Alors même que le Medef et la CFDT avaient reconnu qu’il
y ait eu « substitution de certains textes » lors de l’agrément du 6 août
par le gouvernement. Suite à la déclaration du TGI, le Medef a convoqué les
partenaires sociaux pour resigner le texte du protocole et de son avenant en
bonne et due forme, soit « pour corriger une erreur susceptible d’entacher
la régularité de ce texte de les clarifier. »
C’est bien une course de vitesse engagée entre les partenaires sociaux et
les intermittent-e-s avant le recours au Conseil d’Etat qui doit intervenir
mi-décembre.Démasqués, pris sur le fait, le tandem Medef / CFDT s’apprête à
recommencer une pseudo-négociation avec la bénédiction de l’Etat.

La CNT dénonce la manipulation de la part des partenaires sociaux prêts à
négocier toujours aux dépens des salarié-e-s. La démolition des droits des
chômeurs/euses enrichit la précarité et diminue le nombre de salarié-e-s en
CDI du privé ou titulaires du public. La crapulerie désormais prouvée sur
laquelle s’appuie la « refondation sociale du Medef » avec son complice l’
Etat, ne peut que nous donner le courage et la force de la désobéissance. N’
acceptons pas leur projet de société ! Contre les réformes immondes
applicables en janvier 2004 : Revenu Minimum d’Activité, amputation des
droits Unedic, capitalisation du salaire indirect et destruction de la
solidarité par répartition ! Chômeurs, intermittents, salariés, étudiants,
préparons ensemble l’organisation immédiate d’une grève générale
interprofessionnelle public-privé !

Il est temps de ne plus laisser se multiplier les emplois précaires, d’
exiger leur transformation en emploi stables avec revalorisation des
salaires donc des minimas sociaux, vers une véritable réduction du temps de
travail sans contrepartie de flexibilité ou de compression salariale. Pour
lutter contre la baisse des cotisations orchestrée par les patrons,
élargissons le prélèvement sur la plus-value que nous produisons,
augmentation des cotisations patronales dans le cadre d’une caisse unique,
rassemblant l’assurance chômage, maladie, vieillesse. Cette caisse de
solidarité entre les travailleurs/euses gèrera elle même sans Etat ni
patronat la redistribution des cotisations sociales.
Nos revendications :

- Abrogation et retrait du protocole du 26 juin et de l’avenant du 8 juillet
et refus de la réouverture de négociations sans contrôle des
travailleurs/euses.
- Mise en place d’une commission indépendante composée de travailleurs/euses
pour contrôler la gestion et l’état des comptes de ’Unedic, en préalable à
toute négociation
- Garantie d’un revenu continu décent et plafonné (cf cumul salaires +
indemnités) sans délais de franchise ni carence basé sur le travail, dans la
logique d’un salaire socialisé
- Une annexe unique pour les travailleurs/euses du spectacle et de l’
audiovisuel
- Harmonisation par le haut des conditions d’accès à l’assurance chômage et
aux allocations sociales, élargissement de l’accès à tous les travailleurs
précaires
- Application des 35h : passage de 507 à 455h sur 12 mois pour l’ouverture
des droits, vers une réduction générale du temps de travail (30h, soit
390h ? etc.)
- Revalorisation des montants minimums des cachets et rémunération, pour l’
égalité salariale
- Application et extension des conventions collectives et du droit du
travail
- Quand c’est possible et voulu, CDI pour les travailleurs/euses
- Augmentation massive des inspecteurs du travail pour lutter contre les
abus des employeurs
- Droit à des formations librement choisies
- Réappropriation de la gestion de l’Unedic comme de la Sécu, des retraites
par les travailleurs
- Unification des caisses pour une caisse unique regroupant tous les risques
sociaux

La Confédération Nationale du Travail est un syndicat qui s’inscrit dans le
courant de l’anarcho-syndicalisme et du syndicalisme révolutionnaire. La CNT
privilégie les décisions collectives au sein des assemblées générales et l’
autogestion. En rupture avec le modèle imposé par le patronat et l’Etat, la
CNT refuse la cogestion et la collaboration de classes, elle oeuvre pour une
transformation radicale de la société et agit pour l’égalité sociale entre
toutes et tous. Elle est aussi un choix interprofessionnel, contre tous les
corporatismes et elle développe l’internationalisme.