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LE 7 MARS TOUS ENSEMBLE ECHEC AU CPE

Publie le samedi 4 mars 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

Paris : République, 14h30 République-Nation Via Bastille

En juin dernier, la droite a imposé le CNE (contrat nouvelle embauche) aux salariés des entreprises de moins de 20 salariés.En février elle passe en force à l’Assemblée nationale avec le 49,3 pour étendre ce dispositif par le CPE à tous les jeunes de moins de 26 ans.

Dans quelques mois, si un coup d’arrêt n’est pas marqué maintenant, la droite imposera son projet complet : le démantèlement du code du travail avec la disparition du CDI.

Depuis plusieurs semaines, partout en France, jeunes, lycéens, étudiants et salariés se sont retrouvés pour exiger le retrait du CPE.

Ensemble, amplifions ce mouvement.

Nous exigeons le retrait du CPE. Nous exigeons le retrait du CPE.

Pourquoi ? Pourquoi ?

Un Contrat Précarité Exclusion :
Le CPE institutionnalise le travailleur
jetable : à tout moment, les jeunes
pourront être licenciés.

Le CPE donne un permis de licencier
à volonté à l’employeur qui n’est
même plus obligé de motiver le renvoi
de son jeune salarié.

Le CPE n’exige aucune garantie des
patrons qui pourront licencier, remplacer
un jeune en CPE par un autre
jeune en CPE et continuer de bénéfi -
cier des exonérations de charges.

Le CPE ne donne même pas droit au
versement d’une prime de précarité

Le CPE ne s’applique pas uniquement
à la première embauche. Un-e
jeune pourra passer de CPE en CPE.

Un contrat sans avenir
Le CPE interdit toute construction
d’un projet d’avenir

En bradant les jeunes sur le marché
du travail, le CPE organise la concurrence
entre les générations.

Un contrat sans emploi
Le CPE ne créera aucun emploi supplémentaire.

On l’a vu avec le CNE,
vraie aubaine pour les patrons, ceux
qui ont signé un CNE auraient de toute
façon recruté.

En revanche avec le CPE, tous les
jeunes de moins de 26 ans seront
potentiellement précaires, y compris
ceux qui auraient été embauchés en
CDI.

On ne crée pas de l’emploi en fra- fragilisant
les salariés, gilisant en précarisant la
jeunesse, en remettant en cause les
droits acquis des salariés (CPE, travail
de nuit des mineurs, apprentissage à
14 ans, directive Bolkestein, remise en
cause des droits des étrangers, etc.).

Ensemble, ripostons à la
politique de la droite.

Cet appel est signé : Verts, PS, PCF, PRG, LCR, Alternative citoyenne, Alternatifs, Gauche républicaine, Mars et Régions et peuples solidaires.


LES COMMUNISTES PROPOSENT :
ÉRADIQUER L’EMPLOI PRÉCAIRE
ET DÉVELOPPER L’EMPLOI STABLE

Assurons le succès des
mobilisations du 7 mars

Engager un plan pluriannuel de conversion
de tous les emplois précaires en emplois
stables et correctement rémunérés

Nous proposons la mise en place d’un
plan pluriannuel de résorption de l’emploi
précaire, avec des objectifs annuels nationaux
et régionaux chiffrés et contraignants. Ce plan
concernerait massivement les jeunes, dans la
mesure où 70% de leur premier emploi se font
sur un mode précaire.

Dans le même esprit nous proposons de
lutter contre les abus du recours à l’intérim et
aux CDD sous le motif de surcroît d’activité et
d’exiger un plafond maximum, par entreprise,
du recours à l’emploi précaire. Cela passerait,
dans l’immédiat, par l’exigence d’une taxation
dissuasive du recours au travail précaire.
Nous appelons tous les précaires à exiger un
statut de transition pour permettre de sortir de
la précarité.

Baisser le coût du crédit pour l’emploi plu- plutôt
que le coût du travail

Il faut rompre avec les politiques de
baisse des cotisations sociales patronales et
utiliser autrement l’argent que mobilisent ces

baisses (plus de 20 milliards d’euros par an
aujourd’hui).

Cet argent pourrait servir à baisser le coût
du crédit aux entreprises dans la mesure où elles
créent des emplois stables et correctement
rémunérés et font des efforts de formation.

L’argent public servant aux baisses de cotisations
sociales patronales pourrait être affecté
à un Fonds national et décentralisé pour
l’emploi et la formation formation, géré avec les élus
et des représentants des salariés. Ce Fonds
prendrait en charge une partie des intérêts
versés aux banques par les entreprises sur les
crédits pour leurs investissements : plus ceux-ci
programmeraient d’emplois et de mises en
formation débouchant sur un emploi et plus le
coût du crédit serait ainsi allégé (bonifi cation).

Tout ceci s’inscrirait dans la construction
out progressive d’un système de Sécurité
d’Emploi ou de Formation pour chacun- chacune,
avec une mobilité dans la sécurité de
e, droits et de revenu relevés et l’accès pour
chacun-e à la formation tout le long de la
vie.

C’est dans cette perspective aussi que nous
nous prononçons pour la création d’une
allocation d’autonomie pour les jeunes leur
permettant d’être économiquement indépendants
de leurs parents et d’accéder en toute
sécurité de droits et de revenu à l’emploi
stable à la fin de leurs études.

Messages

  • http://bellaciao.org/fr/?page=article&id_article=23856

    (...) depuis le 7 février dernier, les étudiants se mobilisent : grèves, manifestations, bloccages, occupations se succèdent à Rennes, Toulouse, Lyon, Lille, Grenoble, Marseille et désormais Paris, bien que les périodes de vacances d’hiver n’aient pas joué en faveur d’une mobilisation coordonnée...Las, les étudiants sont déterminés et ont appris à s’organiser ; c’est d’abord à Rennes que se tient une Coordination Hexagonale, puis à Toulouse. Samedi prochain, c’est à Paris qu’elle aura lieu. Cela fait maintenant plus de trois semaines que les étudiants mobilisés appellent l’ensemble des salarié-e-s à les rejoindre. La mobilisation étudiante, loin de faiblir, se renforce.

    La CNT n’a pas la mémoire courte !
    L’année dernière, les lycéen-ne-s se sont retrouvé-e-s isolé-e-s dans la lutte contre la Loi Fillon.
    Cette année, rejoignons les étudiant-e-s !

    Organisons-nous en Assemblées Générales le 7 mars et votons la grève !

    CNT

    • Je pense que les jeunes étudiants militants de la CNT étudiante (dite Fédération autonome universitaire ou Fédération syndicale étudiante, je ne me souviens plus) sont sans doute très actifs et très efficaces, mais ils ne peuvent à eux-seuls, et en permanence, en tant que groupuscule sympathique, mais groupuscule quand même, vouloir monopoliser l’attention du mouvement social. A un moment donné, il faut être résolument "assembléiste" et savoir laisser sa signature narcissiique militante ("mes drapeaux, mes couleurs, ma sono, mon service d’ordre et tutti quanti) aux vestiaires. Les moments de lutte de masse, sont fort heureusement moins tristounets, car l’on peut se fondre librement (enfin, et pour pas trop longtemps hélas) dans l’écoulement libre et exhubérant de ses contemporains,après les longues périodes de sommeil et d’apathie de la totalité du peuple qui nous privent de l’oxygène de l’émancipation.
      Amicalement

  • Capitalisme
    Précarité
    Esclavage

    Capitalisme
    Nausée
    Eternisée