Accueil > LE JOUR DE LA PALESTINE
LE JOUR DE LA PALESTINE
par PROVOLA
Publie le samedi 24 septembre 2011 par PROVOLA - Open-PublishingIl est un état en deux qui n’en fait qu’un, qui est plus important que bien d’autres, bien plus que Monaco, le Liechtenstein, le Luxembourg, Andorre et la Suisse réunis, soit déjà plus important qu’une multitude d’états qui n’en sont pas, dont le but est de spolier tous les autres états et qui n’existent que parceque certains évadés fiscaux ont un intérêt à détourner le bien commun à leur propre compte. Cet état fantôme plus important que les autres qui le sont pourtant, n’est pas un état et ne le sera sans doute jamais, car dans ses veines coule le sang de la malédiction, qui n’est rien d’autre que notre malédiction à tous.
Cet Etat double ou plutôt de deux-demis, coupé en deux, coupé du reste.
Car tant que la bande de Gaza ressemblera à une désolation, tant que la Cisjordanie se réduira chaque jour à un tas de terre, à une ruine debout, à une tranchée ouverte, à une voie sans issue, tant que les cris des gamins n’auront d’autres sanglots qu’une vie sans avenir, d’autre joie qu’un rire étouffé, notre vie à nous, notre vie confortable, ne sera que misère, les jeux de nos enfants ne seront qu’une triste tentative d’oublier les guerres immortelles.
En ce jour où l’idée est de se faire entendre à New-York, où Mahmoud Abbas dépose une demande de reconnaissance, une demande d’adhésion à l’ONU, comment ne pas se mettre à rêver de ce qui ne sera jamais, comment ne pas s’impatienter une fois de plus ?
Et Israël qui pendant ce temps précieux, envoie ses pelleteuses repousser un peu plus loin les chances de paix.
Ne nous faisons aucune illusion, Obama l’homme le plus puissant de la planète ne peut rien, son choix se résume à un VETO, lui qui ne pense qu’aux prochaines élections. Son électorat est totalement pro-israêlien, il ne peut donc être élu qu’avec l’appui du clan sioniste, ses discours à l’Aipac, l’association des juifs américains, ne laisse planer aucun doute sur ses marges de manoeuvre, réduites à la portion congrue. L’année qui reste d’ici les prochaines échéances électorales est une année morte du point de vue décisionnaire et le chef noir, bien plus pâle qu’espéré, ne va surtout rien faire qui pourrait nuire à sa réélection, de toute façon son premier mandat se résumera sur le plan de la politique internationale à une incroyable torpeur, à part l’arrêt des guerres initiées par son sanguinaire prédécesseur.
De Funès quant à lui trouve des solutions miracles qui permettent de rameuter son camp, mais qui ne soignent personne ; des propos dithyrambiques ont été déclenchées par sa proposition de donner à la Palestine le statut d’état observateur, doux eufémisme qui veut dire Etat sous observation, une espèce de sous-état donc, avec un planning de négociation s’étalant sur un an. Le landernau des lèches-bottes, le Figaro, et quelques journalistes soucieux d’assurer leur future destination se sont mis à acclamer l’initiative du Président, les vrais protagonistes, eux, les Palestiniens et les Israéliens ont déjà rejeté ce plan mort-né. (Israël y est même allé de sa musique habituelle : “… la création d’un État Palestinien ne peut résulter que d’un accord avec Israël”, autrement dit ce n’est pas à l’Onu de s’occuper de cette affaire qui ne concerne qu’Israël, on nage en plein délire). L’exemple type d’une solution qui n’en est pas une, cela permettant tout de même à la propagande de s’exclamer sur la soi-disant pertinence de notre action diplomatique.
Un maître du monde impuissant et qui roule pour son propre compte, un comique qui roule des mécaniques en soufflant dans un ballon de baudruche, l’affaire de la reconnaissance de la Palestine est mal engagée, il n’en demeure pas moins que toutes les moindres possibilités de dialogue doivent être explorées, ce qui dans un monde de sourds et muets n’est pas une mince affaire.