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« LES PETITS MALINS CACHÉS DE L’INNOVATION ! »
Publie le vendredi 12 décembre 2008 par Open-PublishingCrédulité, naïveté, inconscience, etc, autant de qualificatifs pour tous ceux qui ont envie de croire à la sincérité de tous les Appels à projets, concours, trophées de façade, lancés régulièrement tant au niveau régional, national, et même à l’échelon européen.
Pouvoirs publics, grandes ou moyennes entreprises, et mêmes organismes sociaux qui oeuvrent dans la captation d’idées, tous veulent profiter des aubaines : celles produites par les créateurs qui sont le plus souvent des salariés.
Le mot « Innovation », qui est une véritable tarte à la crème, sert à tout dans cette période de crise. C’est le terme miracle, l’alibi, la solution à tout, celle qui est idéale pour régler les problèmes ou difficultés des entreprises, de la Société, voire de la fameuse économie de marché dont on peut mesurer les contradictions dans la crise actuelle (la crise pour certains, mais pas pour d’autres).
Mais on a toujours innové ! Pourquoi ce mot a pris tant d’importance ?
Grâce à l’innovation, on se rend grand, on se gargarise, on se flatte, on se rassure, et on camoufle aussi…Alors, la course est lancée. Avec l’argent des autres bien sûr, celui des contribuables et des consommateurs.
Dans les combinaisons du domaine subtil de l’innovation, certains décideurs pratiquent, comme un sport, la pêche au gros des bonnes idées (ou à la chasse pour bloquer les concurrents potentiels). Dans ce dessein, ils appâtent en faisant distribuer des petites récompenses, de l’argent plus ou moins, des subventions (mais pas en totalité pour réaliser le projet d’entreprise) - et même des distinctions pour faire aussi plaisir à la personnalité qui décore.
Dans le formidable bouillonnement intellectuel des passionnés, chaque année, des milliers de dossiers « qui ont donné lieu à un travail considérable, non rémunéré » vont être triés, lus, détaillés, sélectionnés selon leur importance ; le plus souvent par des personnes anonymes dont certaines profitent de l’aubaine pour flairer, renifler, copier, transférer ailleurs d’autres bons dossiers ou les utiliser à leur compte ou celui de leurs comparses...
Rarement des remerciements pour ceux qui ont contribué aux Appels à projet et qui n’ont pas été retenus Quelques fois, aucun compte-rendu ou analyse lié à leur dossier, aucun dédommagement pour tout (temps passé, fournitures consommées, frais de déplacements, etc), aucun dossier rendu, même pas une réponse ! Que devient cette matière grise qui a une valeur économique à minima ? où est-elle stockée ?
Les petits malins, vous l’avez deviné, se cachent dans certaines officines publiques ou privées, dans les planques des grosses entreprises, les grosses administrations, au sein de Fondations de tous poils, dans les hauts lieux de la pseudo intelligentsia. À leur solde, ces prédateurs et mercenaires invisibles, espions de tous poils, spécialistes de la veille économique sont ignobles. Ils vous répondront ces hypocrites ; c’est le jeu, personne ne vous oblige à y participer – je trouve que ce sont des sacrés farceurs !
Rabatteurs dans toutes les disciplines : industrie, sciences, nouvelles technologies, TIC, santé, médico-social, etc, on ne les compte plus car ils sont la plupart du temps invisibles. Grassement payés, souvent incompétents, mais avec du pouvoir, ils font désespérer tous ceux qui essaient de réussir. Mais réussir quoi ? Réussir tout simplement à voir aboutir leur rêve, à produire des services grâce à leur idée, à gagner de l’argent peut-être… De l’argent, non pour être richissime, mais pour protéger sa famille dans ce monde de fou où la concurrence est manipulée, pour être à l’abri des soucis, partager équitablement avec tous ceux qui contribueraient à porter loin l’utilité sociale et économique de son projet. Réussir enfin à garder leur enthousiasme, ce sentiment qui apporte le plus de bonheur !
Stop, il est temps que la manière actuelle de traiter les créateurs cesse. Faut-il en arriver à appeler tous les inventeurs, les nouveaux entrepreneurs, ceux qui contribuent à créer sainement de la richesse et des emplois, à se mobiliser autour d’un mouvement pour défendre leurs droits et ne plus se faire avoir ?
Assez de gaspillage intellectuel, plus de justice et de reconnaissance concrète à tous les participants qui se sont donné beaucoup de mal pour participer aux Appels à projets en question, concours et autres moyens de s’accaparer l’intelligence des autres, « à les faire suer pour des queues de cerises », au prix de leurs sacrifices.
Halte aux combines, passe-droit, favoritismes utilisés pour distribuer l’argent des contribuables ou des entreprises et qui font augmenter les prix de leurs produits par ailleurs. Où passent tous ces millions d’euros dont on nous parle, sans savoir à qui ils sont vraiment distribués, et qui en profite pour les gérer ? Les plus gros bien sûr.
Une réflexion doit être menée sur tous les aspects concernant l’innovation pour proposer une charte de bonne conduite, un label d’appel à projets signifiant : « sérieux, juste et honnête », une réglementation respectant la déontologie, des compensations financières à tous les petits porteurs qui ont fourni des efforts reconnus, et bien d’autres sujets que je prépare actuellement.
Vous êtes intéressé(e) par mes propos. Vous pensez qu’il est juste de se mobiliser pour assainir l’environnement de l’innovation, notamment lorsqu’il touche aux deniers publics et aux fonds sociaux, alors réagissez sur le sujet.
Pour terminer, « mon coup de gueule » ne concerne que ceux qui se sentent moches dans le système : les tricheurs, manipulateurs et voleurs d’idées qui, j’ose l’espérer, ne représentent qu’une minorité des acteurs dispensateurs de fonds publics et privés. S’ils se sentent touchés par ce que je dénonce, c’est que j’ai raison !
Quant à ceux qui ont le pouvoir de légiférer sur le sujet, et bien qu’ils jouent leur rôle à fond et prennent leurs responsabilités « pour ne pas dissuader tous ceux qui pourraient aider à sortir de la crise et créer des emplois ».
À vous de réagir et de le faire savoir.