La Bourse de New York reste en proie aux incertitudes et perd plus de 7%

Un an jour pour jour après son plus haut historique de clôture à plus de 14 000 points, l’indice Dow Jones a fini jeudi sur un repli de 678,91 points, soit 7,33 %, à 8 579,19. L’indice large Standard & Poor’s 500 a abandonné 75,02 points (- 7,62%) à 909,92 et le Nasdaq Composite a cédé 95,21 points (- 5,47%) à 1 645,12.

Le Dow n’avait pas terminé sous le seuil de 9 000 points depuis juin 2003 ; le S&P et le Nasdaq, eux, se retrouvent au plus bas depuis avril et août de la même année.

Alors que le marché avait ouvert en hausse, à l’image des premières heures de la journée sur les places européennes, la baisse s’est amplifiée au fil des heures, les investisseurs jugeant que les décisions des autorités politiques et financières mondiales pour dégeler les marchés du crédit ne seraient pas suffisantes pour empêcher une récession globale prononcée.

"C’est le carnage absolu, constatait ainsi Sasha Kostadinov, gérant de Shaker Investments. Le marché se trouve désormais engagé dans une phase dans laquelle il ne croit plus à rien."
D’autres observateurs expliquent que la nervosité ambiante a été exacerbée par la levée de la suspension temporaire des ventes à découvert sur plusieurs centaines de valeurs financières, imposée par la Fed fin septembre. Certains mettent aussi en avant l’effet amplificateur de la faiblesse des volumes d’échanges ce jeudi, qu’ils expliquent par la célébration de la fête juive de Yom Kippour.

Le net repli des cours du pétrole a aussi amplifié la baisse : le baril de brut léger a fini en baisse de 2,36 dollars sur le marché new-yorkais à 86,59 dollars et il est tombé ensuite à 84,63 dans les transactions électroniques, son plus bas niveau depuis le 24 octobre 2007. Exxon Mobil et Chevron, les deux plus grosses compagnies pétrolières américaines, ont perdu respectivement 11,69 % et 12,45 %.

Les 30 valeurs composant l’indice Dow Jones ont fini dans le rouge. Le secteur le plus lourdement touché a été l’automobile, après le placement sous surveillance par l’agence de notation Standard & Poor’s des notes de crédit de General Motors et Ford. L’action GM s’est effondrée de 31,11 %, revenant à son plus bas niveau depuis 1950. Ford a perdu 21,8 %.

L’indice S&P des valeurs financières a quant à lui cédé encore 11,74 % et parmi les plus touchées, Morgan Stanley a perdu 25,89 %, la banque d’investissement souffrant des doutes sur les conditions d’entrée à son capital du japonais MUFG. De même, les interrogations sur l’avenir de la banque Wachovia, convoitée à la fois par Wells Fargo et Citigroup, lui ont fait perdre 28,85 %. L’assureur Prudential Financial a quant à lui reculé de 23,15 % après la publication en cours de séance de résultats provisoires jugés décevants.

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