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La CGT spectacle attend des mesures en faveur des intermittents dès le 5 mai

Publie le mardi 4 mai 2004 par Open-Publishing

Le ministre de la culture devrait s’exprimer après le conseil des ministres.
Il a par ailleurs annoncé des mesures en faveur des auteurs.

Le ministre de la culture et de la communication, Renaud Donnedieu de
Vabres, pourrait s’exprimer sur la réforme de l’assurance chômage des
intermittents du spectacle, mercredi 5 mai. Son entourage estime que c’est
une "hypothèse plausible". Il s’agira d’une "première étape" de mesures,
indique-t-on rue de Valois.

De même, lundi soir, 3 mai, lors d’une assemblée générale au Théâtre
Mogador, à Paris, le secrétaire général de la fédération CGT du spectacle,
Jean Voirin, a déclaré que le ministre ferait "une annonce mercredi, à
l’issue du conseil des ministres". Le syndicaliste a affirmé, à la tribune,
que "RDDV", comme il l’appelle, allait "nommer quelqu’un de qualifié pour
procéder à une expertise [de la réforme entrée en vigueur au début de
l’année, et des contre-propositions] que nous espérons indépendante et
contradictoire".

Le climat à Cannes, pendant le festival qui a lieu du 12 au 23 mai, dépendra
des annonces du ministre, ajoute M. Voirin : "Si nous ne sommes pas
satisfaits, nous organiserons une conférence de presse, vendredi 14 mai,
suivie d’une action, le samedi 15, à Cannes."

Pendant que M. Voirin s’exprimait à Mogador, Renaud Donnedieu de Vabres
était au Théâtre du Vieux-Colombier, à Paris, pour conclure la journée
organisée, lundi, par la Société des auteurs et compositeurs dramatiques
(SACD). Les auteurs ont fait part de leur inquiétude sur l’insuffisance de
leur rémunération, rappelant que, contrairement aux intermittents, ils ne
reçoivent ni salaire ni Assedic.

LE DOMAINE PUBLIC PAYANT

M. Donnedieu de Vabres a rappelé que "les auteurs tiennent une place
centrale" dans la politique qu’il veut mettre en ¦uvre et a énuméré un
certain nombre de mesures et de pistes de réflexions qui leur seraient
favorables.

Il a entre autres indiqué qu’il serait "très attentif" à l’obligation qu’ont
les Centres dramatiques nationaux (CDN) de réaliser trois créations
d’auteurs vivants de langue française, sur trois ans.

Le ministre s’est dit également "prêt à étudier" une proposition de la SACD,
qui vise à "rendre le domaine public payant" : ainsi, la diffusion au
théâtre d’¦uvres relevant du domaine public serait taxée, cette collecte
abonderait un fonds d’aide à la création contemporaine. Le ministre a
toutefois pris soin de préciser que le "domaine public" est "l’un des
piliers" du droit français.

Dans le secteur audiovisuel et du cinéma, il a annoncé qu’il allait mettre
en ¦uvre "une évaluation de l’efficacité du dispositif de soutien à la
production audiovisuelle et du décret du 9 juillet 2001",qui visait à
renforcer les droits des producteurs, et à améliorer la diffusion des
¦uvres.

Par ailleurs, le ministre s’est dit décidé à "enrayer les délocalisations"
des productions audiovisuelles. "La mise en place de fonds régionaux abondés
par le CNC est une première réponse", a-t-il souligné. Elle sera complétée
par l’extension à l’audiovisuel du crédit d’impôt dont bénéficie le cinéma,
pour inciter les professionnels à tourner sur le territoire.

A la "condition essentielle" qu’il y ait "des perspectives précises pour
l’emploi et en particulier pour l’emploi stable", a prévenu le ministre.

http://www.lemonde.fr/web/recherche_articleweb/1,13-0,36-363560,0.html