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La CGTR fustige le plan de cohésion sociale
Publie le mercredi 29 septembre 2004 par Open-Publishing1 commentaire
Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR, estime que le plan Borloo s’inscrit -comme les précédentes mesures du gouvernement Raffarin- dans un contexte général de casse sociale.
“Ce plan a été élaboré dans un contexte métropolitain. Il n’a aucune vision pour la Réunion”. Lors d’une conférence de presse, la CGTR s’est positionnée publiquement contre le plan de cohésion sociale de Jean-Louis Borloo. “Le plan Borloo est mauvais pour la France, et pour la Réunion dans ses principes”. Le secrétaire général déplore l’urgence avec laquelle ce projet de société est examiné.
Privatisation rampante de l’ANPE
Ivan Hoareau, secrétaire général, fait remarquer que l’on est toujours dans un contexte général de casse sociale créé par le gouvernement et le Medef (réforme des retraites, loi Fillon, négociations sur les 35 heures...) . “C’est bizarre de parler de cohésion sociale quand tout est cassé autour”, commente-t-il, déplorant que les spécificités de l’île soient oubliées dans ce plan. Un plan qu’il juge ridicule par les moyens mis en œuvre (“Sur cinq ans, cela atténue l’impact des 12,8 milliards d’euros !”). Il est toutefois conscient des difficultés budgétaires mais fait remarquer qu’une somme bien plus importante -20 milliards d’euros- a été affectée à l’allégement des cotisations sociales.
Le secrétaire général plaide surtout la cause des demandeurs d’emploi. ”Le plan évoque une logique d’assistance, c’est scandaleux ! Une fois de plus , ceux qui ont le ventre plein se permettent de juger ceux qui sont au chômage“. Pour Ivan Hoareau, tout ceci s’inscrit dans la droite ligne de la culpabilisation des demandeurs d’emploi née avec le PARE (Plan d’aide de retour à l’emploi). “Il y a une exigence accrue d’obligation de recherche d’emploi”, souligne-t-il. Ivan Hoareau fait d’ailleurs sien l’avis du Conseil économique et social selon lequel “il y a un rapprochement à marche forcée entre la demande et l’offre”.
En clair, les demandeurs d’emploi sont obligés d’accepter le travail qui leur est proposé. Selon leur niveau de formation et de qualification, ils seront sans doute traités différemment. En outre, l’Agence nationale pour l’emploi pourrait bien, avec cette mesure, voir son monopole de placement lui échapper. “Il y a une privatisation rampante de l’Agence nationale de l’emploi. Le plan Borloo n’est pas un plan social. Il entraîne une transformation du marché du travail et remet en cause des fondamentaux... Bref, on rajoute des instruments sur ce qui existe déjà !”, annonce Ivan Hoareau qui déplore, au final, l’absence de politique globale de l’emploi.
Messages
1. > La CGTR fustige le plan de cohésion sociale, 4 octobre 2004, 05:52
c nul votre truc