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La Direction de Sieto Faurecia VIRE 14 salariés Grévistes (photos)

Publie le mardi 25 novembre 2008 par Open-Publishing
5 commentaires

La décision a été radicale. Vous faites grève : vous êtes virés. Quatorze salariés du site Sieto-Faurecia ont été licenciés manu militari, dans la nuit de vendredi à samedi, par le DRH Faurecia-France. Depuis, la grève s’est durcie.

de BERTRAND BUSSIERE ET ÉMILIE HERBAUT

En tant que secrétaire générale du syndicat CFTC métallurgie du Nord, Lydie Librizzi en a vu des vertes et des pas mûres.

Pourtant... "De ma vie de syndicaliste, je n’avais jamais vécu ça." Dans la nuit de vendredi à samedi, en une heure montre en main, le DRH France de Faurecia, débarqué en urgence depuis Nanterre dans l’usine Sieto-Faurecia Somain sise dans la zone industrielle de la Renaissance, a licencié quatorze salariés grévistes (lire ci-contre).

Et ce n’était qu’un début. "Les imprimés de licenciement ont été distribués à des salariés choisis au hasard. Son intention était semble-t-il de licencier tous les grévistes, c’est-à-dire l’ensemble du personnel en CDI du poste de nuit (65 salariés)", commente L. Librizzi. Depuis, c’est la guerre.

Réunis en intersyndicale, CFTC-CGT-FO-CFDT tentent par tous les moyens de renverser la vapeur.

En pure perte.

Le directeur départemental du travail et de l’emploi, Patrick Markey, n’a pas eu plus de chance. Vendredi, sa tentative de médiation entre grévistes (l’immense majorité des 245 salariés) et direction a été un échec.

Les quatorze licenciements, abusifs, ne respectant pas la procédure de surcroît, courent toujours. De retour de week-end, les salariés ont remis la pression. Un camion devant livrer à Toyota Onnaing les sièges fabriqués dans l’usine somainoise a été bloqué.

Résultat, l’équipe du matin du constructeur japonais a arrêté plus que tôt que prévu le travail. Pareil pour l’équipe de l’après-midi. Pas bon pour les affaires de Faurecia. Un équipementier automobile impliqué dans un arrêt de chaîne d’un constructeur donneur d’ordre se voit condamné à payer de lourdes pénalités financières. Le chiffre de 1 000 E par minute circule !

Le conflit n’est pas né du jour au lendemain. « Les conditions de travail sont déplorables. Une personne est affectée à deux, voire trois postes.
Cette réorganisation du travail a été élaborée sans consulter les délégués du personnel, souligne Abdelrani Benchabane, élu au CHSCT. Des employés se plaignent de harcèlement moral et physique. »

La parole s’est libérée.

Vendredi, il n’était encore question que de revendications salariales : d’une prime non payée de 75 E et d’une prime de production de 300 E. Jean-Claude Quenesson, maire de Somain, n’est pas tendre non plus à l’égard de la direction qui ne respecterait pas « la dignité humaine ».

Exemple à l’appui : mercredi dernier, un cadre aurait tiré les oreilles d’un salarié en lui intimant de travailler plus.

Autant dire que, lundi après-midi, les uns et les autres, de nouveau assis à la table des négos, ont eu des choses à se dire. Sans L. Librizzi et Jacques Leclercq, UL CGT du Douaisis, écartés par la direction.

À 19 heures restait un point d’achoppement : la prime de 300 E. Pas question de la verser. La grève est reconduite aujourd’hui. À moins qu’au bout de la nuit la direction revoit sa copie et décide, de ce fait-là, ne pas aller en justice pour obtenir la levée du piquet de grève. •

http://www.lavoixdunord.fr/Locales/...

photos : J. Guilain CGT Douai

Messages

  • Le Code Ethique du groupe Faurecia

    Le Code Ethique de Faurecia définit les principes de conduite et de comportement qui doivent s’appliquer dans les relations de Faurecia au quotidien, en interne comme en externe.
    Structuré autour de quatre thèmes (respect des droits fondamentaux, développement du dialogue économique et social, développement des compétences, éthique et règles de comportement), il prévoit une procédure d’alerte renforcée permettant aux salariés de signaler à un organisme externe toute violation des règles éthiques, au-delà de la voie hiérarchique interne. Cet organisme externe est habilité à saisir directement le Président et Directeur Général.
    Ce code d’éthique, traduit en 14 langues a fait l’objet d’une concertation avec les représentants du personnel des différents pays et est communiqué individuellement à chaque salarié du Groupe.

    Alors là ! le monsieur DRH France de Faurecia l’avait pas lu la bible maison ? "Vous me la copierez 14 fois" Et pis on avait de grosses lacunes en droit du travail ? "Mais oui ça existe un peu encore cet archaîsme" Or donc, on avait enfiler sa plus belle panoplie de cow-boy ou de seigneur de droit divin et allez hop 4 ou 5 grévistes virés toutes les 1/2 heures. Un peu limite terroriste, l’abattage, non ?

    CHIFFRE D’AFFAIRES GROUPE
    Le chiffre d’affaires du troisième trimestre 2008 s’élève à 2 862,8 millions d’euros en
    augmentation de 1,7%. Hors ventes de monolithes et à données comparables, le chiffre d’affaires
    progresse de 1,6%. Les variations de change ont représenté un effet négatif de 0,7% et l’effet de
    périmètre un impact positif de 0,9%.

    Allez, camarade actionnaire, lâche l’oseille, t’es assez gras comme ça !!!

    NB : au cas où Siéto ne fait plus partie du groupe Faurecia, faudra refaire la scène...

  • Je trouve la réaction salariée et syndicale tout à fait minime. Un type se pointe à une heure du matin pour licencier. Sans lettre, sans avertissement quelconque et au hasard. Sans faute professionnelle. Pendant une grève.

    Comment ça se fait que les gens soient pas dans la rue, les bureaux de ce gus DRH et de son patron occupés ?!

    Qu’est-ce qu’il faut faire pour que les gens sortent un peu de leur gond, de leur peur, de leur division ?..

    Soleil Sombre

  • Piquet de grève levé et reprise des négociations chez Sieto-Faurecia Somain

    mercredi 26.11.2008, 05:07 - La Voix du Nord

    La situation semblait se décanter, hier, du côté de Sieto-Faurecia Somain. Mais il fallait encore négocier.

    Alors qu’elle semblait dans l’impasse, la situation s’est partiellement débloquée, hier après-midi.

    Après d’âpres palabres le directeur du site, M. Hennebicq, est venu en personne annoncer aux grévistes que les sanctions prises contre quatorze salariés étaient purement et simplement annulées.

    De même, les syndicalistes avaient obtenu qu’il n’y ait pas de recours à des intérimaires pour remplacer les salariés ayant c
    essé le travail.

    Du coup, le piquet de grève, qui avait été installé au niveau du poste de garde a été levé, aux environs de 16 h 30.

    Mais tout n’est pas pour autant réglé. Car les grévistes réclamaient également des primes que la direction se refusait à leur octroyer.

    Hier, en fin de journée, les négociations ont donc repris et devaient se prolonger jusque tard dans la soirée.

    Quels qu’en soient les résultats, ce mouvement n’est évidemment pas sans conséquences. Car, comme le rappelle Lydie Librizzi, secrétaire générale du syndicat départemental CFTC métallurgie : « Il manque un petit quelque chose à la Toyota Yaris pour tailler la route : les sièges autos.

    Et Toyota Onnaing est à l’arrêt depuis lundi 18 heures. » • J-F. G et B. B.

     http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Douai/actualite/Secteur_Douai/2008/11/26/article_piquet-de-greve-leve-et-reprise-des-nego.shtml

    • Somain : fin du conflit chez Faurécia-Sieto
      Le 26/11/2008 17:23:28

      Le bras de fer est terminé entre salariés et direction de l’usine Sieto, à Somain. Toutes les revendications ont été obtenues de la part de l’intersyndicale CGT-CFTC-FO-CFDT. Le comité d’hygiène et de sécurité des conditions de travail se réunira une fois par semaine pour faire respecter «  la dignité humaine au sein de l’entreprise », dixit Jacques Leclercq, secrétaire de l’UL CGT de Douai. Le travail reprendra normalement jeudi matin.

       http://www.lobservateurdudouaisis.fr/actualite/Somain- :-fin-du-conflit-chez-Faurecia-Sieto-377-flash.html

      .

      Sieto-Faurecia Somain : la sortie de crise actée

      jeudi 27.11.2008, 05:04 - La Voix du Nord

      La grève est terminée. Aujourd’hui, les salariés de Sieto-Faurecia recommencent à fabriquer des sièges pour Toyota Onnaing.

      Fin du conflit. Tour à tour, hier après-midi, les délégués syndicaux des quatre confédérations en grève sur le site Sieto-Faurecia Somain (CFTC-CGT-FO-CFDT) ont apposé leur signature au bas du document. Direction et syndicats ont fait la paix des braves. Les derniers jours ont été houleux ( nos précédentes éditions). Il est vrai que le dialogue social s’était enrhumé. Depuis un bout de temps. Les choses devraient s’améliorer désormais. Fait extrêmement rare, les élus du CHSCT seront convoqués chaque semaine par la direction (c’est une fois par mois ordinairement) pour regarder à la loupe les conditions de travail. D’autre part, les salariés vont percevoir les 300 E de prime d’intéressement « pour bonne reprise du travail ». Et 75 E avant le 19 décembre. L’arrêt des sanctions disciplinaires pour les 14 salariés licenciés est acté. Et le prélèvement des jours de grève se fera sur 6 mois. Un étalement qui rendra plus indolore cette « fâcherie » qui mobilisait depuis jeudi plus de 90 % des 245 salariés. •

      B. B.

       http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Douai/actualite/Secteur_Douai/2008/11/27/article_sieto-faurecia-somain-la-sortie-de-crise.shtml