Accueil > La Fabrique de l’Oublie : Manipulation des masses à travers les médias…

La Fabrique de l’Oublie : Manipulation des masses à travers les médias…

Publie le mercredi 5 décembre 2007 par Open-Publishing

Effectivement, "drôle de monde, drôle d’époque". Le politiquement correct, la bien ‘pensance’ que les médias distillent empêche les citoyens de tirer les conclusions (les bonnes du point de vue de la lutte des classes). Plus les acquis des conquêtes sociales reculent, plus l’individualisme avancent et peut-être aussi l’individualisme avancent parce que les conquêtes sociales reculent (faudrait demander à un sociologue…).

Mais sans entrer dans la portée sociologique de qui fait reculer l’autre, le constat est là, la solidarité entre travailleurs depuis les années 80 subit l’érosion permanente. Moment charnière (moment de basculement) se situant aux alentours de 2003, réforme des retraites générales et décentralisation d’un certain nombre de service...), depuis le démantèlement et les réformes ne souderaient plus les individus mais au contraire les diviseraient. (*)Poussant les uns, par égoïsme d’avoir perdu quelques choses, à ne plus soutenir l’autre qui a encore quelque chose à perdre et qui est considéré comme nantis et comme anormalement épargné.

Cette logique là, c’est le sous-entendu des médias avec leurs porte-parole qui s’inscrivent dans l’actualité par fragment avec aucun lien historique, du coup, le citoyen lambda ne peut plus analyser et comprendre ce qui lui arrive, et est obligé de s’en remettre à sa seule conscience pour apprécier à sa juste valeur ce que lui servent les médias et les publicités qui agissent comme un analgésique… Echo à la ’Fabrique de l’Oublie, cette chère boîte à images...’

Enfin, pour répondre précisément à François, internaute, quand il pose la question "Il faudrait que l’ensemble des masses populaires se lève et ne cède sur absolument RIEN ! Mais quand on voit ce qui vient de se passer avec les régimes spéciaux ...on se demande ce qui pourrait bien faire que les masses se soulèvent et détruisent le processus de destruction de tous les acquis des classes laborieuses...?? Plus on avance dans le temps et moins j’y crois".

Je répondrai simplement : Il est difficile pour une idéologie même des plus prometteuses, ainsi que pour les beaux discours même brillants, pour les hommes quels que soient le charisme, pour les médias ‘alter mondialiste’ car il faudrait qu’ils soient diffusés à très grande échelle et pendant un temps suffisamment long pour influencer les esprits ne viendront pas de si tôt changer la donne. Par contre, vous supprimez quelques temps la télévision (dans sa totalité), pas très longtemps d’ailleurs, vous obtiendrez une révolution. L’Etat, les puissants le savent si bien, que l’on peut mesurer le recul social à l’explosion de l’offre des médias gratuits et pas seulement. Ces dernières années, la TNT en est l’illustration, proposant un bouquet non payant à donner en pâture à ses moutons…

Fraction

*********************

(*) Métaphore pour illustrer : « La solidarité est inversement proportionnelle à l’égoïsme des personnes », quand une classe dominantes manipule les masses à travers les médias…

Les anciens racontaient, depuis j’en ai entendu plusieurs versions qui se ressemblent.

Un jeune esclave, dénommé Individuos, travaillait dur pour nourrir sa famille et afin d’obtenir les meilleurs faveurs, développait les techniques, les stratégies et les concepts les plus performants, mettant en avant l’esprit de compétition, de rendement, de dynamisme salutaire dans une logique de résultat implacable afin d’influencer le Maître Fourbos, riche propriétaire terrien… _ Son voisin, Solidarnosc, esclave lui aussi, n’aimait pas la compétition, les challenges et tout l’idéal qui accompagnait le champion, considérant contre productif l’énergie passé à défier l’autre son semblable, déclinait toutes offres de joute individuelle.

D’un point de vue du maître, il s’en sortait mieux, celui-ci préférant développer un esprit plus tolérant, plus zen, basée sur la générosité, la culture du partage bref, la solidarité à tous les étages. Pour Solidarnosc, le résultat n’était pas une fin en soi, il préférait un bon compromis entre qualité et résultat. « C’est gagnant gagnant » disait-il.
Fourbos ménageait subtilement les deux approches, l’essentiel étant que les deux ne fassent jamais alliance, tirant le fruit de la division plus que de l’association des deux parties qui en fusionnant, pourrait remettre en cause sa légitimité. Afin de garder la pression sur ses deux esclaves brillants mais rivaux, il n’avait de cesse d’imaginer des situations ou l’objectif, le résultat devaient les amener à coup de slogan « à force d’espoir et d’effort » vers l’émancipation… Il racontait que les anciens avaient enfouis leur fortune pour la cacher des envahisseurs, quelque part là sous leurs pieds… Il promettait, en échange de cet hypothétique trésor, l’accomplissement sans réserve d’une faveur.

***

Et un jour, lors d’un labour des terres à l’aide de la dernière invention d’Individuos, un socle de charrue qui s’enfonce suffisamment dans le sol, avec le conseil de Solidarnosc sur le choix de la zone à cultiver, trouve un coffre remplit de pierres précieuses et de pièces de monnaie d’or.

Fourbos, bien embarrassé, n’avait pas besoin de cette découverte, hélas pour lui, ne pouvait se dérober à sa promesse, la stabilité en dépendait. Solidarnosc, avait aussi sa part à faire valoir, car il avait prouvé sa collaboration, par une gestion des terrains qui n’avaient encore jamais été sondés et Individuos dans le cadre de sa performance estimait que c’était à lui que revenait l’exploit de la découverte en terre du trésor tant recherché.
Fourbos, avait besoin de maintenir la division et de limiter sa générosité sur ses esclaves qui pourraient trouver là des subsides qui les affranchiraient du jouc de leur Maître.

Fourbos à Individuos : « Tu as fait preuve d’une grande efficacité, en retour pour te démontrer ma gratitude je t’accorde une faveur mais » Fourbos se tournant vers Solidarnosc « pour ta collaboration » puis à nouveau vers Individuos « et ta coopération, quel que soit ta demande, Solidarnosc en aura le double. Réfléchis bien Individuos, je t’accorde sept jours ». Fourbos, rire aux lèvres, prit congé...

***

Fourbos, sept jours après « Et bien Individuos, quel est ton choix ? »
Individuos : « Crève moi un œil ! »