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La Fed se porte au secours de la banque Bear Stearns

Publie le samedi 15 mars 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

La Fed se porte au secours de la banque Bear Stearns

Reuters le 14/03/2008 23h51

par Joseph Giannone et Mark Felsenthal

WAHSHINGTON/NEW YORK (Reuters) - La Réserve fédérale des Etats-Unis, prenant une mesure d’urgence inédite semble-t-il depuis la Dépression des années 30, s’est portée vendredi au secours de la banque d’affaires Bear Stearns à cours de liquidités alors que s’intensifie la crise financière mondiale.

Lors d’une réunion convoquée à la hâte vendredi matin, le conseil des gouverneurs de la banque centrale américaine a décidé de fournir un financement d’urgence à 28 jours à Bear Stearns. L’établissement ne pouvant emprunter directement au guichet d’escompte de la Fed parce qu’il n’est pas une banque de dépôt, c’est la banque JP Morgan qui empruntera à la Fed pour son compte.

A la différence de Citigroup et d’autres banques, JP Morgan a réussi à limiter les dégâts causés par la crise du crédit. En outre, en tant qu’acteur important sur les marchés de la dette et des produits dérivés, JP Morgan aurait beaucoup à perdre si Bear Stearns ne pouvait honorer ses obligations.

Commentant sa décision, la Fed a déclaré dans un communiqué qu’elle était prête "à fournir des liquidités si nécessaire pour promouvoir le bon fonctionnement du système financier".

Il s’agit de la troisième annonce surprise de la Fed au cours des huit derniers jours dans le but de consolider des marchés financiers fragilisés par la crise du crédit et l’assèchement des liquidités qui a résulté de l’effondrement des crédits immobiliers à risque dit subprimes.

Le montant définitif de l’effort consenti par la Fed n’est pas connu. Tout dépendra de la capacité de la banque d’affaires à pouvoir offrir des garanties pour ses emprunts, dit-on à la Fed où l’on précise que c’est Bear Stearns qui a appelé la Fed.

SITUATION DÉTÉRIORÉE, L’ACTION DÉGRINGOLE

La plus petite des grandes maisons de Wall Street est dernière est plus exposée que ses concurrentes au marché obligataire et a beaucoup de titres adossés à des prêts immobiliers.

Il y a deux jours, elle avait démenti les rumeurs de marché qui la disaient à cours de trésorerie. Le ton a changé vendredi, le patron du groupe Alan Schwartz expliquant, pour motiver son recours à la Fed, que face aux rumeurs de marché, "notre situation de trésorerie s’est nettement détériorée ces 24 dernières heures".

"Nous avons pris cette décision importante pour restaurer la confiance du marché, renforcer notre trésorerie et nous permettre de poursuivre normalement nos activités", a-t-il dit.

Mercredi, il avait indiqué que la banque disposait de 17 milliards de cash, soit à peu près autant qu’à la fin février.

"Au rythme ou les choses allaient, nous avons pensé qu’il aurait pu se faire que les demandes de liquidités soient supérieures à nos ressources", a indiqué Schwartz.

Selon une source proche du dossier, sans l’intervention de la Fed, Bear Stearns n’aurait pas eu assez d’argent pour ouvrir boutique vendredi.

L’action Bear Stearns a fini en repli de près de 46% à 30,85 dollars à la Bourse de New York, entraînant dans son sillage les autres grandes banques et les sociétés financières.

JPMorgan a pour sa part précisé qu’elle ne pensait pas que son rôle d’intermédiaire n’exposerait pas ses actionnaires à un risque important. La banque a limité sa baisse à un peu plus de 4% vendredi à Wall Street.

LEHMAN BROTHERS SUR LA SELLETTE

La Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme boursier américain, a dit de son côté avoir été en étroit contact avec le Département américain du Trésor et la Réserve fédérale durant les discussions concernant le plan d’aide.

La réputation de Bear Stearns comme trader avisé avait déjà été mise à mal l’été dernier avec l’effondrement de deux fonds spéculatifs investis dans les crédits immobiliers.

"Cela suscite de sérieuses inquiétudes concernant d’autres banques. (Bear Stearns) n’est pas une petite banque, elle était le deuxième émetteur de crédits hypothécaires l’année dernière", estime Michael Klawitter, stratège devises chez Dresdner Kleinwort, à Francfort.

Certains craignent que Lehman Brothers ne prenne le même chemin. Son cours a dévissé de 14,6% vendredi.

Certains s’interrogent sur l’avenir même de Bear Stearns. "Avec cette réaction du marché, je dirais qu’en leur plantant une fourchette dessus, ils sont finis", estime ainsi James Ellman, gérant de fonds chez Seacliff Capital, un hedge fund établi à San Francisco.

"Le groupe doit clairement choisir entre des solutions désagréables : vendre une grande quantité de titres, vendre tout simplement le groupe ou céder des actifs pour tenir et espérer que tout ira pour le mieux", ajoute-t-il.

A la Fed, on précise que l’extension des lignes de crédits à des établissements qui ne sont pas des banques de dépôts remonte aux années 30, que la banque centrale avait autorisé dans les années 60 des prêts à de tels établissements mais que cette possibilité n’avait pas été utilisée à l’époque.

Version française Marc Angrand, Stanislas Dembinski et Danielle Rouquié

http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?&news=5267902

Messages

  • C’est beau et cohérent le libéralisme décadent.

    Mario

  • apres l’annonce de la Fed :

    Wall Street finit en baisse de 1,6% sur fond de crise financière

    ven. mars 14, 2008 9:42 CST

    NEW YORK (Reuters) - Les valeurs américaines ont fini en nette baisse vendredi, les craintes concernant la crise du crédit reprenant le dessus avec l’annonce d’un refinancement d’urgence accordé à la banque d’affaires Bear Stearns.

    L’indice Dow Jones a cédé 1,6% ou 194,65 points à 11.951,09 points et le Standard & Poor’s 500 2,08% ou 27,34 points à 1.288,14 points. Le composite du Nasdaq a reculé de 2,26% ou 51,12 points à 2.212,49 points.

    Sur la semaine, le Dow a gagné 0,5%, le S&P a perdu 0,4% et le Nasdaq est inchangé.

    La Réserve fédérale des Etats-Unis, prenant une mesure inédite depuis la Grande dépression des années 30, est venue au secours de Bear Stearns, cinquième banque d’affaires des Etats-Unis par le truchement de la banque JPMorgan Chase. Bear Stearns avait expliqué avant l’ouverture que sa situation de trésorerie s’était nettement détériorée ces 24 dernières heures.

    Bear Stearns, dont le cours de Bourse a un moment plongé de 50%, a indiqué que cet argent lui permettrait de continuer ses opérations comme à l’accoutumée.

    Bear Stearns a fini en repli de 45,88% à 30,85 dollars, entraînant dans sa chute les autres grandes banques. Lehman Brothers a dévissé 14,63% à 39,26 dollars, Citigroup de 6% à 19,81 dollars et JP Morgan Chase de 4,12% à 36,54 dollars.

    "Quand on pense à Bear Stearns, l’endettement de ces banques d’affaires est énorme. Que va-t-il falloir liquider ?" ; s’interrogeait Rick Campagna, gérant de portefeuille chez Provident Investment Council en Californie.

    Toujours sur le thème des répercussions en chaîne liées à la crise des subprimes, l’agence de notation Moody’s Investors Service a abaissé la note de la première caisse d’épargne du pays, Washington Mutual, à un niveau à la limite de la catégorie non spéculative. Washington Mutual a dégringolé de près de 13% à 10,57 dollars.

    Selon un analyste de Bear Stearns, les sociétés financières de l’indice S&P 500 devraient annoncer des dépréciations d’actifs supplémentaires de 35 à 70 milliards de dollars au premier trimestre.

    LES COMPAGNIES AÉRIENNES À LA PEINE

    Dans ce contexte, le marché n’a pratiquement plus de doute que la Fed abaissera de façon énergique le coût du crédit à court terme de 75 points de base (trois quarts de point de pourcentage) lors de sa réunion de mardi. Son principal taux directeur sera ainsi ramené de 3% à 2,25%.

    Egalement à la peine vendredi, les compagnies aériennes ont souffert du niveau très élevé des cours de l’or noir. Delta Air Lines a perdu 8,75%, Continental Airlines 7,27% et American Airlines (AMR) 6,85%.

    "Les investisseurs commencent à réaliser que si on a une baisse durable de la demande des passagers et un maintien des prix du kérosène à leur niveau actuel, on va pouvoir se faire du souci sur la survie de certains transporteurs", commente l’analyste de Morningstar Brian Nelson.

    L’indice des compagnies aériennes de l’Amex a perdu 4,6%.

    Dans ce contexte de panique, la bonne surprise qu’a constitué la stabilité des prix à la consommation en février aux Etats-Unis est passée inaperçue.

    Les prix à la consommation sont restés inchangés en février aux Etats-Unis, alors que les économistes anticipaient une hausse de 0,3%, grâce à un recul des prix de l’énergie, leur premier depuis août dernier.

    A contre-tendance, Boeing a gagné 2,6% à 76,11 dollars après le relèvement par Morgan Stanley de sa recommandation sur le constructeur aéronautique, selon Theflyonthewall.com.

    Version française Danielle Rouquié

    http://today.reuters.fr/news/newsArticle.aspx?type=businessNews&storyID=2008-03-14T204231Z_01_RIV474391_RTRIDST_0_OFRBS-USA-BOURSE-WALL-STREET-20080314.XML

  • Mon rêve : Que ça se casse tout la gueule et le plus vite

    possible ,cessez de mener les pauvres en bateau ,par la peur,

    l’exploitation des revenus malingres des plus démunies

    reconstruire ,un autre monde est possible ,le plus dur sera pour

    les riches ,pas habituer a SOUFFRIR

    On ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs, les oeufs en

    or volés aux peuples "d’en bas "