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La France d’en bas... de Mathieu Kassovitz

Publie le mardi 15 novembre 2005 par Open-Publishing
26 commentaires

de Mathieu KASSOVITZ

Depuis quelque temps, les radios et les télévisions du monde entier essaient d’obtenir de ma part une interview à propos des événements qui secouent les banlieues de France.

Je ne peux malheureusement pas honorer toutes les demandes, j’ai donc décidé de m’exprimer sur mon site.

Aussi loin que je veux me tenir de la politique, il est difficile de rester distant face aux dérèglements des politiciens. Et quand ces dérèglements attisent la haine de toute une jeunesse, je me retiens de ne pas encourager les casseurs.

Nicolas SARKOZY, qui est apparu dans la vie médiatique française tel une starlette de la Star ac’, et qui nous abreuve des détails de sa vie privée et de ses ambitions politique depuis quelques années, ne peut s’empêcher de créer l’événement à chaque baisse de sa côte aux sondages IPSOS. Cette fois ci, Nicolas SARKOZY a pris à contre-pied tout ce que la République Française défend. La Liberté, L’égalité, et la Fraternité d’un peuple.

Le ministre de l’intérieur, futur présidentiable, tient des propos qui non seulement démontrent son inexpérience de la politique et des rapports humains (intimement liés), mais qui aussi mettent en lumière l’aspect purement démagogique et égocentrique d’un petit Napoléon en devenir.

Si les banlieues explosent une nouvelle fois aujourd’hui, ce n’est pas dû à un raz le bol général des conditions de vies face auxquelles des générations entières « d’immigrés » doivent se battre quotidiennement. Il n’y a malheureusement pas de combat politique dans ceux qui opposent les jeunes de cités à la police de Nicolas SARKOZY. Ces voitures qui brûlent sont des réactions cutanées face au manque de respect du ministre de l’intérieur envers leur communauté.
Nicolas SARKOZY n’aime pas cette communauté, il veut se débarrasser de cette « racaille » à coups de Karcher et il le hurle haut et fort au milieu d’une cité « chaude » à 11 heures du soir.

La réponse est dans la rue. La « tolérance zéro » fonctionne dans les deux sens.

Il est inadmissible qu’un homme politique (mais en est-il vraiment un ?) se permette de déséquilibrer une situation tendue par des années d’ignorance et d’injustices, et qui se permet de menacer ouvertement toute une partie de la population française sans adresser les vrais problèmes.

En agissant comme un maître de guerre, il ouvre une brèche qui j’espère va l’engloutir.
La haine attise la haine depuis des siècles et pourtant Nicolas SARKOZY pense encore que la répression est le seul moyen d’empêcher la rébellion. Cette volonté de vouloir imposer sa pensée à n’importe quel prix me rappelle d’autres grands leader de notre temps. J’en ai froid dans le dos.

L’Histoire nous prouve que le manque d’ouverture et de philosophie entre différentes communautés engendre la haine et l’affrontement. L’Intifada des différentes banlieues parisiennes ressemble effectivement aux affrontements qui ont opposés les enfants de Palestine armés de pierres, aux soldats d’Israël armés d’Uzis.

L’Histoire se retrouve partout.

Le bruit et la fureur sont les seuls moyens pour beaucoup de communautés de se faire entendre. Les attentats terroristes qui font la une des journaux en sont le résultat.

Et la répression de la terreur par la terreur n’a jamais fait gagner les guerres, elle n’a fait que les entretenir.

Nicolas SARKOZY est un admirateur de la machine de communication de Georges Bush. Il se sert des medias pour grandir son image et manipuler la population.

Comme BUSH, il ne défend pas un idéal, il répond aux peurs qu’il instille lui même dans la tête des gens.

Il aurait engagé la France auprès des Américains dans la « chasse à la Terreur » de Bush. J’en suis convaincu.

Nicolas SARKOZY veut devenir le président de notre république et « personne ne se mettra en travers de son chemin ».

Si cet homme n’échoue pas au moins une fois dans ses démarches pour arriver à la présidence du pays, plus rien effectivement, ne pourra se mettre en travers de son chemin, et sa volonté de toute puissance pourra être enfin exaucée.

L’Histoire se répète t-elle ? Oui. Elle l’a toujours fait. L’envie de Pouvoir et l’égocentrisme de ceux qui pensent détenir une vérité ont TOUJOURS créé des dictateurs.

Nicolas SARKOZY est certainement un petit Napoléon, je ne sais pas s’il a le potentiel d’un grand, mais il sera impossible demain de dire que nous n’étions pas au courant.

http://www.mathieukassovitz.com/main.htm

Messages

  • Merci monsieur de prendre part à ce debat. C’est avec tristesse que j’ai constaté le muttisme des artistes et autres personnalitées issues de la" zone ".La France d’en bas, demain ,crevera de faim
    et de froid ,mais les adultes sont devenus des moutons aveugles
    Qu’elle tristesse ,pauvre france,pauvre jeunesse,pauvre de nous qui allons à l’abattoir tete basse avec la resignation des perdants,,,,
    GL

    • La résignations des perdants... Attention aux sursauts qui peuvent arriver n’importe quand pour n’importe quoi. L’énergie du désespoir est puissante. Je n’ose imaginer 60 millions de moutons...
      Et les moutons noirs de l’Europe alors, ils sont bien quelque part non ? C’est dur à supporter pour tout le monde (excepté qq’uns) mais soyons patients et vigilants. Pas nerveux, VIGILANTS !
      Nous aussi on te regarde petit homme, on te regarde...

  • Bof ... c’est toujours bien de voir des artistes prendre part aux débats sur le dysfonctionnement de notre société ... bien que ça ne devrait pas etre systématique car certains en font un fond de commerce et se sentent obligés d’ouvrir leur gueule parce qu’ils sont artistes ... bref ... j’avais lu une interview de Kassovitz sur Premiere et je n’avais pas trop aimé l(Homme qui me semblait assez opportuniste et sans scrupule ... son intervention est fun mais il ne fait que répéter ce que disent les autres sans apporter quelque chose de nouveau ... vous allez me dire :"Mais quoi dire de plus" ... donc autant s’abstenir plutot que de rabacher les sempiternelles phrases empruntées aux uns et aux autres.

  • les banlieues ne sont pas une communautés qui souffrent... LES BANLIEUES SONT UNE FRANCE qui souffrent d’un mercantalisme honteux que l on arrete avec ce mot banlieue je ne savais pas et je le découvre que mon pays se nomme banlieue et puis il y à la france vous, les autres STOP

    nicole

    • Confirmation : la place Bellecour, au centre de Lyon, c’est la banlieue ?

      En banlieue résident davantage de français qui n’ont plus rien à perdre "fors l’honneur"... et celui-ci vient de leur être retiré. En les insultant le ministre leur a retiré la dernière chose qui leur restait, à beaucoup de ces français-là. Ils peuvent donc aller mourir dans la rue, les prisons, les commissariats. Risquer leur vie, quoi.

      Pas ceux qui ont encore quelque-chose à perdre. Nous qui écrivont ici, entre beaucoup, beaucoup, d’autres français.

      Ca devait être comme ça à la révolution en 1789.

      Et le problème demeure le même peut-être : QUI est capable de faire quelque-chose du sang versé, des larmes, des coups reçus ? QUI en France, quel humain, quel parti, quel organisation peut, non pas comprendre ( les analyses pertinentes abondent) mais faire entendre aux sourds ces hurlements de desespoir, et faire sortir de leur sommeil télévisuel UNE MAJORITE de français ? Afin de changer de politique en 2007... ou avant...

      Hollande ? (hi,hi)

      Xenophili

    • Arrêtons de dire "banlieues" ou "violences urbaines". la France est une nation constitué de régions, départements, villes, villages, de quartiers et de ses habitants, les êtres humains.

      Une violence urbaine est une violence réalisé par qui ? Contre qui ?

      Les violences dans nos villes sont perpétrés par des habitants violents.
      Un immeuble, un magasin, une voiture ce sont des objets, derrière ces objets il y a un être humain qui en bénéficie ou les possède, donc ces violences sont des violences humaines contre des humains.
      Avons-nous parfois du mal à appeler un chat un chat ?

      Pinocchio

  • Mathieu KASSOVITZ a réalisé "LA HAINE", un film que j’ai aimé.
    Il explique bien le mécanisme de la violence : mépris et peur d’une part, ennui et dépit d’autre part.
    Cela serait trop simple de le vanner sur le theme : Comment être pour les banlieues alors que t’es riche ?
    C’est un fait que depuis toujours, seuls les riches ont accès aux médias pour dire des choses.
    Je constate que très peu de "personnalités" sont intervenues de manière claire.
    Donc, c’est rassurant quand même que Sarkosy n’ait pas séduit tout le monde, y compris dans l’univers mondain des stars.

    On est quand même dans un monde de fou, où toutes les haines se heurtent sans logique, sans raison.
    A la confortable et polie routine des débats politiques entre gens biens, à la confortable et polie routine des stars pseudo-rebelles, ne s’opposent ni la police ni la politique.

    Seulement une simple réalité : un quai de RER, vers 23h00, quelque part en région parisienne.
    Vous savez de quoi je parle ? de cette étrange impression de n’être rien, personne, nul part.

    Donc c’est un faux débat de critiquer l’intervention d’une Star.
    Mathieu KASSOVITZ aura eu au moins le mérite de ne pas être pour Sarkosy.
    Si j’avais eu la chance d’être à sa place, je suis sûr que je n’aurais pas dit mieux que lui.

    Mais le vrai problème, c’est tous ces gens sur les quais de RER qui ne viendront jamais s’exprimer.
    Ils s’ennuient comme moi, ils ne savent pas vraiment comment exprimer leur malaise.
    Mais ils ne sont pas violents. Ils n’ont pas de haine. Ils subissent. Ils rentrent chez eux.

    Cette haine, cette envie de mettre le feu chez nous, ce n’est pas explicable.
    Cela n’a rien à voir avec l’envie d’être à la place de ceux qui ont de la chance.
    C’est juste l’impression (fausse ou juste) d’être enfermé contre sa volonté.

    • "révolution 1789" a dit quelqu’un plus haut...

      Comme le dit Kassovitz, il n’y a pas de politique dans ces violences exprimées.
      c’est une réaction violente a des propos et des agissements violents.
      mais cette réaction n’écoute que sa haine et sa propre violence, linchant ses propres rangs.

      toutes les déstructions occasionnées, les commerces détruits, les voitures brulées, les salles de sport réduites en cendres...
      Qui en subit les conséquences ?
      les habitants de ces quartiers.

      "révolution 1789"..
      si les cibles avaient été les ministères ou les quartiers riches, oui, peut être.
      mais là, non.
      Je ne cautionne pas cette violence, je la trouve souvent "gratuite".
      (quel est le rapport entre le malaise social et le caillassage de pompiers ?)
      On peut être révolté, mais continuer a réfléchir.

      Les seuls qui ont souffert et qui vont continuer a souffrir sont les quartiers.
      Les seuls bénéficiaires sont :
      les services de police, (tf1 guerre urbaine / insécurité)
      les fafs, ce mème sarko...
      parceque je ne sais pas si ces événements sont bien perçus partout en france ?
      surtout quand tu vois que les courses aux brulots sont menées par des gamins qui
      ne comprenne rien de l’implication réelle de leur faits...
      Je ne dit pas qu’ils sont tous comme ça, et qu’ils ont tous les mèmes motivations,
      mais l’impression c’est qu’une grande partie ne réagit que pour faire "comme ou mieux que ce qu’on voit a la tv".

      je suis révolté, c’est pas pour ça que je vais cramer les bagnoles de mes voisins...
      mème si ces événements sont révélateurs d’un gros malaise pour ceux qui n’étaient pas encore au courant,
      il ya quand mème beaucoup plus de possibilitées pour exprimer sa colère !

      seb

  • Le combat des uns serait vain si d’autres n’élevaient pas leur voix à l’unisson, ceux qui ont accès aux médias pour s’exprimer et les soutenir.

    En d’autres temps, il y eut des intellectuels qui avaient bien d’autres ambitions que de s’étaler dans tous les médias pour vendre leur soupe. Et grâce à leur voix, ils ont contribué à faire évoluer les mentalités. Où sont-ils aujourd’hui ?

    D’autre part, est-il besoin d’avoir expérimenté les mêmes difficultés pour les comprendre et pour être estampillé « bon pour le soutien » ? Ne sommes-nous pas tous dotés d’un cerveau, d’un coeur et d’yeux pour voir ?

    On nous parle des « jeunes de banlieue », qui seraient tous solidaires du mouvement de révolte. Savez-vous que parmi ces jeunes, il y en a aussi qui répètent comme des perroquets les arguments du ministre de l’Intérieur et qui adhèrent à ses thèses mensongères et discriminatoires, à ses méthodes expéditives ?
    Il n’y a pas une "communauté des banlieues" contre le reste du monde. Les discours manichéens expriment bien la volonté d’isoler une partie des Français et de les opposer aux autres. Blancs propres sur eux contre tous les basanés, quoi.

    Au lieu d’aller à la curée contre Matthieu Kassovitz, qui a le mérite de se faire entendre au milieu de cette belle unité des bien-pensants de la France, demandons-nous : que font les autres ?

    Oui, que font les autres, comme le PS qui a voté in-extremis contre la prorogation de l’état d’urgence, non pas par conviction profonde mais par calcul électoraliste ?

    Que font les autres, comme les syndicats qui se sont fendus de communiqués mais qui ignorent les problèmes des "banlieues" dans leurs sempiternelles revendications, tout occupés qu’ils sont à traiter un problème après l’autre pour ne pas trop déranger ?

    Que font les autres qui comme certains pseudo-penseurs du siècle dernier viennent, aux côtés des costards-cravate imbus d’eux-mêmes, fustiger les « rebelles » et vociférer des insanités à leur égard ?

    Que font les autres qui acceptent sans sourciller le désengagement de l’Etat, la dilapidation de son patrimoine, l’asservissement des populations, la justice expéditive, le bouclage de quartiers entiers, la mise à l’index d’une partie de la population française sur des critères partiaux indignes d’un Etat de droit ?

    Et NOUS, Que faisons-nous ?

    Nous devrions tous être dans la rue pour exiger que ce gouvernement incompétent, terroriste, sectaire, nous rende le pays, afin de pouvoir restaurer en France les « valeurs républicaines » auxquelles nous sommes attachés et dont ils se prévalent abusivement pour confisquer la Liberté, l’Egalité et la Fraternité de tout un peuple ?

    Notre honneur de Français est bafoué. Nos parents et grands-parents se sont battus pour que nous ayons tous un avenir plus serein, une vie plus juste. Qu’en avons-nous fait ? Nous ne savons qu’ergoter et attaquer les autres, bien au chaud, en faisant crépiter nos claviers.

    Matthieu Kassovitz, qui que vous soyez, quelles que soient vos expériences et vos connaissances, je vous remercie personnellement d’avoir eu le courage d’élever la voix pour tous ceux qu’on ne laisse pas s’exprimer dans les médias. Ils ont besoin de porte-parole et ils se font rares ces temps-ci dans une France anesthésiée et nombriliste.

    Valens

    Rajout : J’ai rencontré hier un jeune étudiant palestinien qui m’a dit que sa famille et ses amis avaient tous téléphoné, affolés, de la Bande de Gaza, pour lui demander ... ce qui se passait en France ! Ce n’est pas le monde à l’envers, ça ? Ben, oui, vu de l’extérieur, l’état d’urgence, ce n’est pas une décision qui se prend à la légère.

    • "citation :
      Rajout : J’ai rencontré hier un jeune étudiant palestinien qui m’a dit que sa famille et ses amis avaient tous téléphoné, affolés, de la Bande de Gaza, pour lui demander ... ce qui se passait en France ! Ce n’est pas le monde à l’envers, ça ? Ben, oui, vu de l’extérieur, l’état d’urgence, ce n’est pas une décision qui se prend à la légère."

      a CNN, ou je ne sais plus laquelle des chaines "info" américaine, on pouvait entendre :
      "les émeutes musulmanes en france"...
      ou encore l’état de quasi guerre civile observé avec toutes les villes qui crament...
      et de surenchérir que les politiciens français n’ont mème pas le courrage d’envoyer l’armée pour défendre les personnes et les biens...

      bon, c’est vrai que tout le monde sait que le journalisme et encore plus celui des states n’est pas ce qu’on pourait appelé un journalisme professionnel, mais bon...
      a chaque conneries qu’ils balancent, ça me débecte.
      alors c’est sûr que vu de l’exterieur, on peut comprendre que des familles s’inquiètent.

      pour rassurer la famille en question, nous n’avons pas encore les raids de l’armée a pas d’heure a grand renfort de buldozers et de tanks, ni les bombardements d’hélico.
      L’étudiant peut donc continuer, lui, a s’inquiéter pour sa famille...

      le monde est a l’envers, mais il perd pas le nord vu qu’on est tous a l’ouest.
      nous voilà replongés 15ans en arrière a los angeles.
      et je ne pense pas que la situation ait tellement changée aprés ces événements sanglants.
      le traintrain politique a repris.
      il a du y avoir des limogages pour l’exemple et puis pouf, changement de sujet...

      seb

    • cher valens
      A demander partout que font les autres ?
      Il vaudrait mieux rester honnete , et quand tu dis que les syndicats ne connaissent rien aux problemes des banlieues , tu ne montres que ton ignorance totale du monde syndical ,
       dans la region parisienne les ouvriers et employes syndiqués habitent plus souvent en banlieue qu’en centre ville , et les ouvriers et employes syndiqués ou pas n’aiment pas tellement que l’on foute le feu a leurs bagnoles , aux ecoles de leurs enfants , ou aux toles dans lesquelles ils travaillent .
      je ne vois pas pourquoi je limite cela à la region parisienne , c’est partout pareil en france .
      Quant à faire des greves de solidarité , il ne faudrait pas que la decision du tribunal de marseilles concernant le conflit de la RTM , se voit conforté par d’autres jugements et fasse jurisprudence .
      enfin cher Valens , une petite , toute petite , vacherie , que fais tu toi ?
      claude tlse .
      pour les intellos , voir la position de finkelkraut à resistance dimanche et celle d’helene carrere d’encausse rapportée par liberation d’hier , je prefere et de loin la position de M. KASSOVITZ.

    • A Claude,
      D’abord, ce ne sont pas les ouvriers qui fustigent les "émeutiers", ce sont ceux des "beaux quartiers". Les ouvriers, eux, sont dignes, comme tous ceux qui sont engagés dans les luttes et qu’on envoie droit dans le mur.

      Quand je parle de syndicats, je ne parle pas de tous ceux, pleins de foi et d’allant, qui ont perdu du temps et beaucoup d’argent pour s’entendre dire par les centrales qu’il fallait qu’ils rentrent chez eux, que c’était perdu, mais que "on allait voir ce qu’on allait voir". Certainement pas !

      Quant à savoir ce que MOI, je fais, je trouve la question bien insolente. Cela voudrait-il dire que je parle beaucoup parce que je n’agis pas moi-même ? Je parle pourtant bien moins que d’autres.

      Je répondrai quand même : outre les infos que je diffuse et les interventions auprès de mes amis et mes concitoyens derrière mon clavier ou dans les réunions professionnelles, je participe à mon niveau à plein de trucs, y compris réunions (inter)-syndicales ou associatives, manifs, etc. Est-ce suffisant ou bien faut-il avoir un tableau de chasse plus important pour pouvoir s’exprimer dans ce pays ?

      [Jeter des cocktails molotov ou des pierres n’étant plus de mon âge, je me cantonne à ce qui reste légal en France (bien que pour peu de temps encore sans doute)].

      Amicalement

      Valens

    • cher valens, si tu traines sur Paris ce soir vers 18h30, viens sur la place St Michel...Il faut esperer que l’on soit nombreux.
      j’adhere à l’ensemble de ton message. On a pris 3 mois ferme, mais il est toujours possible de s’évader.

    • "pour les intellos , voir la position de finkelkraut à resistance dimanche et celle d’helene carrere d’encausse rapportée par liberation d’hier , je prefere et de loin la position de M. KASSOVITZ." Je crois que Valens parlait d’intellectuels, pas de Finkelkraut......( Mon dieu qu’a t’il dit encore comme bétise celui là...)
      Bisous bougon mignon.

    • cher valens
      je retire la vacherie elle etait vraiement trés con , mais je suis excedé par les attaques portées contre les syndicats , si plus de 10% des salariés voulaient bien faire l’effort de se syndiquer , on n’en serait peut etre pas là !
      quant aux centrales a part celles qui sont les alliées du medef , les autres font ce quelles peuvent avec leurs moyens , et quand les salariés veulent se battre comme à la RTM , je constate que jusqu’a present l’intersyndicale tient .
      avec mes excuses
      claude tlse .

    • A Claude :

      j’accepte, bien entendu les excuses.
      Je sais que les donneurs de leçons ne sont pas forcément des acteurs du mouvement social. Mais il y a arguments et arguments... même si ceux-là ne sont pas toujours conformes à nos pensées respectives, nous pouvons nous entendre sur la majorité d’entre eux.

      A 82***110 :

      Je ne suis pas du tout près de Paris et par certains côtés, je le regrette bien. Il y a tant de luttes à soutenir que c’en est frustrant de ne pouvoir donner un coup de main à ceux qui sont sur la brèche quotidiennement contre les injustices qui s’accumulent tous azimuts.
      Je ne peux qu’être très fort en pensée avec vous et suivre, autant que faire se peut, vos victoires.

      Au 19, sur le bitume.

      Cordialement

      Valens

  • C’EST PAS UN ACCIDENT !

    Mathieu KASSOVITZ l’a fort bien dit : Sarkozy a sciemment provoqué l’explosion de haine...
    comme on dit "j’ai la haine"... C’est un caractériel avec un ego enflé à l’excès...
    Il l’a fait parce qu’il à son grand dessein personnel, mais il l’a fait aussi parce que çà arrange la classe dominante de raidir sa domination pour la maintenir, fusse au prix de la remise en cause de nos valeurs républicaines et de nos libertés. Non ce n’est pas un accident. C’est délibéré. Et Marx avait raison de dire que la classe au pouvoir est la première à fouler aux pieds les règles qu’elle a édictées.
    Depuis le 29 mai, cette classe sent que la direction du pays pourrait très prochainement lui échapper et elle se dépêche de liquider tous les acquis de la libération.
    Une course de vitesse est engagée... pour le contrôle du pouvoir.
    La classe dominante est prête à s’allier avec le diable pour rester la classe dominante et c’est pourquoi elle a laissé Sarkozy manoeuvrer pour la prorogation de 3 mois de l’état d’urgence. Après, de 3 mois en X mois, on peut voir les choses avec moult scenari si nécessaire...
    Plus que jamais la situation est sérieuse et peut déboucher selon le rapport des forces sur l’aventure et la régression ou sur l’embellie populaire.

    Raison de plus pour manifester aujourd’hui contre l’état d’urgence partout où çà se construit dans le pays, et surtout le 19 à Paris pour nos services publics et notre EDF.
    Aujourd’hui, personne ne devrait plus pouvoir dire je ne savais pas !

    NOSE

    • Helas trois fois helas ,vous avez pleinement raison.Diviser pour mieux régner tel est son triste adage

    • Je suis tout à fait d’accord avec tes propos et comme le dit si bien Mathieu Kassovitz "je ne sais pas s’il a le potentiel d’un grand, mais il sera impossible demain de dire que nous n’étions pas au courant." Même si les gens ont cessé de croire en la politique, il faut quand même s’inscrire sur la liste electoral et ne pas se dire que ça sert à rien !!! Que ceux qui ne l’ont pas encore fait sachent qu’ils ont jusqu’au 31/12/05 !!!

      Après c’est fini, ils ne pourront pas faire la différence !!! Chaque voix sera importante à l’election présidentiel !!! passez le message !!!

  • comment pouvez ds l’état actuel des évenements attisez un peu plus les esprits ?évidement je ne suis pas d’accord avec la politique des gouvernements successifs,mais devriez vous pas vous les" intellectuels nantis"faire preuve de plus de tolérance ?car actuellement votre démarche est vraiment ambigue entre les histoire dieudonné,narceri,sarkozy il me semble que lessonnes qui devraient par leur situations montrer l’exemple sont en train de mener une guerre qui risque d’enflammer cette pauvre france déjà tellement malmenée et si nous faisions ensemble un grand effort pour que simplement nos enfants soient heureux avant de ne plus savoir revenir en arrière..la maison est en feu,grace à ces politiques qui ne pense qu’a leur bien-etre et depuis l’après-de gaulle"meme si cela fait hurler 50%de la population,malgré ces erreurs humaine l’honneteté était indiscutable...chercher maintenant cet intégritée d’esprit ? meme parmi le plus commun des mortels ?l’erreur est tellement humaine que nous devons excuser tout,puisque responsable pas coupable...

    • Cher je-ne-sais-pas-qui

      Continue à essayer de nous convaincre que c’est de la faute à une communauté particulière que tout va mal, des types comme moi répondront inlassablement, même s’ils sont des grosses feignasses d’extreme gauche, qui crache dans la soupe et se mouchent dans le drapeau français, alors qu’ils sont français.

      Tu n’as pas d’arguments, et c’est ton problème. Essaies STP de clarifier ta position, et d’expliquer ce que tu fous sur ce forum.

      Que penses-tu de 1789, 1848, 1870 ?
      Que penses-tu de Lenine, Bakounine, Marx, Guevarra, Cohn-Bendit ?
      Connais-tu Tchekov ?
      Est-ce que comme moi, tu voudrais que les grêves durent , soient générales et expropriatrices, et pacifiques ?

      Je suis personne mais je ne me cache pas.

      Un Rouge.

      Jean-Yves DENIS.

    • Sacré "Rouge", qui semble apprécier Cohn Bendit !!!

  • Mathieu,
    Bravo et merci pour ta prise de position courageuse et lucide.

  • Il demeure certes une grande part de vérité dans ce que vous avancez mais soutenir l’apolitisme des "jeunes des banlieues" ( expression qu’il m’est dérangeant d’utiliser tant elle est vomie par les médias inféodés au pouvoir) c’est nier le propre de la révolte qui vit en eux et qui s’est exprimée récemment : en effet, ces jeunes manquent d’informations mais comprennent d’expérience ce qu’on tente d’apprendre dans les Grandes Ecoles aux fils et filles des réactionnaires qui sont au pouvoir. De facto, ce n’est plus seulement une question de respect ’inter-communautaires" dont il s’agit ( ce qui impliquerait l’existence de plusieurs communautés et alors ferait glisser le débat vers la reconnaissance identitaire) mais bien d’une paupérisation " décomplexée" mise en oeuvre de tout temps par les classes dirigeantes issues de la bourgeoisie sur ceux qui leur permettent de jouir de toutes les excentricités qui sont nécessaires à leur bien-être. L’histoire ne se répète pas, elle se prolonge, elle suit une logique implacable d’une lutte entre ceux qui toujours plus pauvres doivent se plier au diktat d’un capitalisme qui est le fait d’un parcours historico-économique qui ne prévoyait pas d’autre issue et ceux qui, effectivement, tiennent les ficelles et articulent la "main invisible " censée apporter bonheur et surtout PROSPERITE.
    Alors nous savions, nous savons et nous aurons su qu’en acceptant la violence du monde -seul fait d’une minorité d’aigris, de parvenus, de voleurs et de pleutres- nous sommes passés à côté du monde lui-même et de ce qu’il a à offrir de plénitude et de beauté.

    Psa