La France de Sarkozy : « Ou vous l’aimez, ou vous la quittez ! »

Lui et son clan l’aime et la pille ! Les salariés de France télécom, l’aime mais la quittent contraints et forcés, les pieds devant…

Préambule : À ce sujet, Bruno Bettelheim avait rapporté, dans l’un de ses ouvrages, une anecdote macabre mais bien réelle ; (1) dans cette histoire vraie, il y était question de prisonniers juifs que l’ont contraignaient sous la menace d’armes, de se rendre à marche forcée vers des camps de concentration nazis, allant tout droit vers une mort certaine.
À un moment sur le parcours, un soldat allemand stoppa deux prisonniers dont l’un n’arrivait plus à suivre la cadence soutenue de la colonne de prisonniers, et sous la menace de son arme, hurla au plus robuste de creuser un trou dans le sol. Celui-ci s’exécuta contraint et forcé. Une fois le travail accompli, il obligea le moins robuste des deux à s’allonger dans le trou.
Ensuite il ordonna à l’autre prisonnier, toujours sous la menace de son arme, de l’enterrer vivant !
Ce qu’il refusa, bien évidemment ; alors, le soldat fou furieux qu’on lui résiste, héla un troisième prisonnier à qui il ordonna, toujours sous la menace de son arme, d’enterrer les deux désobéisseurs. Ce qu’il fit…
Bruno Bettelheim pensait que celui qui avait accepté l’inacceptable, n’avait plus la capacité de raisonner et de se comporter humainement (c-à-d, décemment et moralement).
En obéissant à cet ordre démentiel et en acceptant cette monstruosité, il avait définitivement détruit ce qui faisait de lui un être humain.

Ce qui se déroule actuellement dans les pays en guerre ou des soldats (quel que soit leur grade) commettent des crimes contre l’humanité (au Liban, en Palestine, en Irak ou en Afghanistan, etc., etc. ), dans certaines entreprises (publiques ou privées) où la hiérarchie amènent par des méthodes de "management" criminelles certains de leurs salariés au suicide, dans les pays (tous continents confondus) ou les enfants y sont maltraités, (2) mutilés, tués, exploités comme bêtes de somme, utilisés comme chaire à défoulements sexuels, et enrôlés de force comme enfants soldats ; en obéissant à ce type d’ordres et en étant complices de ces exactions, les militaires, les cadres, les proxénètes, et plus généralement les gens qui acceptent ces ordres, de fait s’en rendent complices, et sont dans la même situation de déshumanisation que celui qui avait enterré vivants ses congénères.

Secondement, les gens font semblant de découvrir les tares du système politique français (Mitterrand (3) en son temps c’était fendu d’un livre dont le titre sans équivoque dénonçait «  le coup d’Etat permanent  » ), c-à-d, une concentration des pouvoirs entre les mains d’un seul homme, et Sarkozy par ses outrances en est le centre et la caricature. Chirac et avant lui Giscard avait exploité le filon, peut-être de manière moins vulgaire et outrancière que Sarkozy, mais tout de même, ils ne s’étaient pas gênés, lorsqu’ils furent en position d’en profiter ; profiter de quoi donc ? Profiter d’une situation quasi unique au monde, "la monarchie républicaine à la française" et le pouvoir absolu concentré entre les mains d’un seul homme (une dictature peur-être ?).

Troisièmement, trois évènements relativement majeurs n’ont pas eu la place qu’ils auraient pu espérer occuper dans la presse nationale ou internationale, ainsi que sur de nombreux sites politiques et bien d’autres supports médiatiques, si le spectacle n’obérait pas systématiquement le réel ; malgré ce manque d’intérêt feint ou dissimulé (par les professionnels de la profession) pour ces trois informations, j’attire votre attention sur ces sujets tout en y glissant un ou deux commentaires.

La première information concerne une sorte de course aux placements anticipatifs (comme le capitalisme à horreur du vide, et qu’il se crée en permanence de nouveaux champs d’exploitation sinon, il périclite ; bien que ceux-ci soient de plus en plus rares), dont les champions sont les Etats-Unis et la Chine, dans une sorte de compétition, course effrénée à l’achat de milliers d’hectares de terres arables ; cette frénésie d’achat anticiperait une pénurie alimentaire mondiale majeure. On peut ajouter que les Etats-Unis, pour des raisons économico-stratégiques et afin d’acquérir une certaine indépendance énergétique, effectueraient, grâce à cette opération d’envergure mondiale, une (re)conversion à de nouvelles sources d’approvisionnement en carburant (les carburants "verts"). Tout cela est écrit au conditionnel, mais nous ne pouvons douter qu’il y aura très probablement une pénurie alimentaire majeure (Mosantos veillent personnellement sur les semences et les engrais transgéniques, et à l’assèchement de la banque mondiale végétale ainsi que des conservatoires nationaux, locaux d’espèces végétales anciennes et vivrières ), (3) la terre est donc un élément stratégique majeur et l’achat de milliers d’hectares de terre arable est une question de survie… du capitalisme.

La seconde information, concerne le dollar et le leadership mondial. Le sujet n’est pas nouveau, me direz-vous ; non, mais sous l’angle d’une remise en cause par plusieurs prétendants au trône (quitte à s’associer entre eux pour occuper le poste), d’abord sous l’angle de la monnaie (il complotent pour que le dollar ne soit plus la référence dans les échanges dollars/pétrole) et proposent en échange une monnaie hybride, la réunion de plusieurs de leurs monnaies pour assurer la relève dans les futurs échanges. (les pays du Golf persiques ne verraient pas cela d’un trop mauvais œil, au contraire)

Le leadership serait ainsi partager entre tous ces prétendants, les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) ; la Chine jouerait même perso en demandant carrément la place de leadership. Elle pense avoir tous les atouts en main, et selon ses déclarations, elle pourrait assurer la relève sans inconvénients majeurs.
Il y a un petit hic et de taille, c’est-elle qui détient le plus grand nombre de bon du trésor étasunien (2300 milliards de dollar) ; si le dollar perdait toute valeur (bien que le pays soit économiquement très mal en point, et dans l’incapacité de s’adapter, *structurellement, aux nouvelles données économiques, suite à la crise économique mondiale dont il faut rappeler qu’elle est en grande partie responsable ; crise qui ne fait qu’empirer contrairement à ce qui est écrit ça et là, même si pour l’instant les fauteurs ne sont pas encore touchés par ses effets désastreux. Patience, patience… )
*payer ses dettes avec encore plus de dettes, n’est apparemment pas adapter à la situation.

La première puissance militaire, vacille et s’enfonce inéluctablement dans le déclin (les martingales gagnantes n’auraient plus les effets illusoires escomptés), la croissance et le 4x4 ne seraient plus à la hauteur de la situation.
Il paraît que la perte du leadership étasunien, serait très dangereux pour l’équilibre mondial (mieux vaut un leader affaiblit que pas de leader du tout, pense tout haut certains pays occidentaux, dont l’Europe).
Mais qu’en savent-ils ?
Les marchés (sous-entendu les actionnaires et les financiers) ont besoins de certitudes et de confiance, ces données priment sur tout ; alors autant un moribond, quitte à faire comme si, plutôt que l’inconnu. _ Brrr… vade retro incognito !

La dernière information, concerne la perte de confiance de l’électorat sarkozyste ; ils auraient le moral dans les chaussettes ! il est vrai que beaucoup (y compris au Figaro/la nouvelle Pravda) ont beaucoup glosé sur le sujet, mais ce qui parait essentiel dans cette affaire, c’est l’unité circonstancielle des défenseurs de la sarkozie en danger. Pourquoi circonstancielle ? Les ministres et les hommes de clan, auront beaucoup de mal a se recaser après l’effondrement de leur chef et de son clan.
Donc, le banc et l’arrière banc approuvent sans discernement toutes les décisions du chef, s’accrochant à Sarkozy comme des morpions sur un pubis, normal ils savent qu’ils ne pourront pas se recaser (dixit Besson : « …je n’ai pas d’autre choix que de croire à la victoire de Sarkozy en 2012 », on peut pas être plus explicite ! )

Conclusion : La reprise ! Mais quelle reprise ? La fuite en avant des banquiers et des financiers qui croient à nouveau à leur bonne étoile (les martingales gagnantes, celles qui nous ont amené là où nous en sommes aujourd’hui), et l’endettement massif des États. Deux martingales gagnantes, vous pouvez lui faire confiance, c’est Robert Macaire qui le certifie !

NOTES

(1) de Bruno Bettelheim, « LE CŒUR CONSCIENT, Comment garder son autonomie et parvenir à l’accomplissement de soi dans une civilisation de masse »

(2) les femmes subissent aussi toutes sorte de sévisses, allant des violences corporelles aux viols (viols que certains chefs de guerre utilisent comme "arme de guerre" ), qu’en elles ne sont pas purement et simplement assassinées. Dans les pays occidentaux, elles sont encore plus exploitées que leurs congénères masculins, qu’il s’agisse de salaires, de retraites etc. qui sont très largement minorés.

(3) Cet homme issue de la bourgeoisie conservatrice, avait servi le régime de Vichy (Pétain et sa bande), puis à la Libération, fut nommé à la tête du ministère de la résistance, un comble, puis s’acharna personnellement sur ce qui fut la "gauche" française (clivages totalement dépassés, en comparaison des étiquettes du genre : Valls, Lamy, Attali, DSK, Mink, BHL etc., qui se disent de "gauche" ! Cherchez l’erreur… )

(4) Voir à ce sujet l’article paru sur ce site et intitulé : « Stratégie et tactique. (Troisième volet) » et voir en particulier la note n° 3, dont voici un extrait : « … Dans le monde de la finance et des affaires économique, la stratégie agressive de la guerre d’usure, comme par exemple la pratique de la surenchère tout azimut, la bataille acharnée (le challenge) pour prendre des parts de marché ou occuper le leadership, le débauchage d’associés-actionnaires, de cadres, de chercheurs etc. Les procès à répétitions (pour des motifs divers et variés), l’utilisation des services d’agences de renseignements (dans les deux sens), l’utilisation d’enquêtes, travaux etc. de complaisance ; d’ailleurs pour étayer ce paragraphe, il est bon de rappeler cette anecdote significative. Un ancien directeur de l’INSERM, avait démissionner de ses fonctions afin de pouvoir s’exprimer librement, car disait-il, avant cela il aurait été impossible de faire certaines révélations sur les conséquences environnementales (conséquences rapidement vérifiables suite à des recherches et aux résultats d’analyses qu’il avait entrepris mais jamais divulgué) de certains produits en *"IDE" que produisent notamment les industries agroalimentaires, en particulier MOSANTOS, et à cause de contrats liant son institut à certaines firmes ainsi qu’au devoir de réserve dû à sa fonction. Ces produits tuent doublement, d’abord le sol en le stérilisant, (tuant les organismes qui le compose) puis par l’utilisation massive d’engrais pour compenser cette carence (provoquée par l’utilisation de produits en *"IDE"). Pendant des années, il avait couvert ces pratiques désastreuses pour l’environnement, pour raisons de "stratégies" économiques (en réalité mercantiles). *tels les herbicides etc. »