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La France vue par un Suisse

Publie le jeudi 17 janvier 2008 par Open-Publishing
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Un texte de Michel BUHLER.Un grand !depuis 40 ans.
Un disque paraîtra prochainement.

Démocratie
 
Ainsi le vieux menteur a quitté le pouvoir
Et l’peuple souverain appelé à voter
A choisi l’Iznogoug le teigneux à l’oeil noir
Pour marcher à sa tête pour le représenter
 
El’peuple souverain,chapeau la clairvoyance
Par sa majorité librement exprimée
L’a jugé respectable et méritant confiance
Et digne qu’on le suive et digne d’être aimé
 
Douce France
 
Ainsi le matamore et ses rodomontades
Se r’trouve enfin calife,des années qu’il se pousse
Qu’il intrigue et grenouille,planqué en embuscade
Prêt à tout pour dev’nir le premier d’entre tous
 
C’est une vie d’ambition qu’est couronnée ici
Marquée par le mensonge et le mépris des lois
Où la trahison est une pratique établie
Où les promesses n’engagent que c’lui qui les reçoit
 
Douce France
 
Ainsi le familier des salons milliardaires
L’partisan de toujours des inégalités
L’empêché d’entrer dans les quartiers en jachère
Par un tour de passe-passe:hop là ! aurait changé
 
Dissimulant ses crocs le voilà qui se pose
En héritier des justes en agneau patelin
A peine s’il porte pas à son r’vers une rose
Et le public baba applaudit des deux mains
 
Douce France
 
Ainsi dans l’camp d’en face les éléphants barrissent
Et poussent des cris de baronne effarouchée
Alors qu’ils sont semblables et compères et complices
Plus une once d’audace plus l’ombre d’une idée
 
Et les ondes flagornent et la presse est muette
Je veux dire qu’on n’y voit guère d’indignation
Ca n’a rien d’étonnant puisque toutes les gazettes
Ou quasi appartiennent aux marchand de canons
 
Douce France
 
Ainsi les renégats viennent à la gamelle
Sans vergogne à la soupe les v’la en rangs serrés
Arrivistes et faux-culs se présentent à la pelle
Le spectacle est superbe en même temps qu’à pleurer
 
Et le cow boy obtu dans sa marche à la guerre
Béni soit le Dieu bon compte un allié de plus
Pleurez les démunis crevez les pauvres hères
Voici le temps de brutes le temps des parvenus
 
La pauv’ consolation que l’on pourrait avoir
Mais je ne sais s’il y a lieu de rire de ça rapp’ler cela
C’est qu’si l’peuple est encore un couillon dans l’histoire
Un cornard un cocu un porteur de grands bois
 
Il n’est pour cette fois pas tout seul dans ce cas
 
Douce France