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La LCR plutôt partie pour faire cavalier seul à la présidentielle

Publie le samedi 2 septembre 2006 par Open-Publishing
32 commentaires

Le porte parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) Olivier Besancenot est sceptique sur l’éventualité d’une alliance électorale entre les partis situés à la gauche du Parti socialiste (PS) en vue de la présidentielle de 2007.

"On a une exigence, c’est que cette éventuelle candidature unitaire n’aille pas servir de nouvelle caution à une alternance. Et non seulement on n’a pas cette garantie-là aujourd’hui, mais on a des bonnes raisons de douter puique la direction du Parti communiste à la fin du mois de septembre a convoqué une réunion de toute la gauche, y compris avec la direction du PS pour discuter d’un programme gouvernemental commun", a observé Olivier Besancenot jeudi sur France Info.

"Moi je me souviens qu’il y avait des ministres communistes dans un gouvernement Jospin qui étaient par exemple pour la privatisation d’Air France et de France Télécom au gouvernement, et qui étaient contre dans l’entreprise. Ce grand écart-là, moi, je ne veux pas le faire", a-t-il déclaré.

L’ancien député européen de la LCR Alain Krivine a pour sa part observé qu"’Olivier Besancenot a une popularité qui dépasse de loin la LCR". "Aujourd’hui il apparaît comme le seul candidat qui défende de façon extrêmement cohérente et sans aucune concession les revendications du monde du travail", a-t-il estimé sur France Info.

Un candidat qui pourrait peut-être bénéficier au premier tour du vote des électeurs de Lutte ouvrière (LO) puisque sa porte-parole Arlette Laguiller risque de ne pas se présenter au suffrage faute d’avoir pu recueillir les 500 parrainages d’élus nécessaires.

C’est en tout cas ce qu’affirme le quotidien Libération jeudi, citant une lettre d’Arlette Laguiller envoyée le 24 juillet à Olivier Besancenot. "A l’heure qu’il est, je n’ai pas encore tous les parrainages nécessaires, mais j’espère bien les obtenir et que tu obtiendras les tiens. Je tiens cependant à te dire que, si je ne les avais pas, nous appellerions très probablement à voter pour ta candidature", écrit-elle, selon le journal. AP

http://permanent.nouvelobs.com/poli...

Messages

  • Et que vont y gagner les gens sans argent et les travailleurs sans travail, si Arlette et Olivier sont candidats ?

    Est-ce bien responsable ? Diviser la gauche c’est faire le jeu de la droite et des sociaux-libéraux me semble-t-il.

    Meme plumer les cocos (ce qui sous-entend qu’ils ont encore des plumes ?) ça rapporte quoi à notre bon peuple ?

    Diviser les forces de la vraie gauche, au moment où celle-ci pourrait porter un sérieux coup à la droite et au social-libéralisme j’appele ça un coup de poignard dans le dos.

    Jean-Claude COUALAN

    • La LCR et LO apparaissent ici comme les complices du système en place. Ils coupent court à toutes possibilités de changement en France malgré les énormes victoires de ces deux derniers printemps : contre le TCE et le CPE et quipermetytaient de croire en un chagement politique profond avec les échéances électorales à venir.
      Je suis déçu et les gens vont souffrir avec un Sarkozy au pouvoir. Cachan n’est que le début. C’est cela que souhaite vior se développer la LCR et LO ?

    • Je comprends ta déception, Jean-Claude, et je la partage.
      Mais je crois effectivement en cet argument qui consiste à ne pas cautionner le PS, ça rejoint l’échange que j’ai eu sur un autre fil à propos des "mains dans le cambouis". C’est ce genre de double discours (on dit une chose dans le parti ou dans l’entreprise et on en fait ou accepte une autre au gouvernement) qui fait que les gens sont écœurés de la politique.

      Ça ne m’empêche pas pour autant de douter de la sincérité de Besancenot et Laguillier. Si Arlette Laguillier dit aussi précipitament (sans même que LO et la LCR aient des rencontres politiques et sans qu’on soit sûrs qu’elle a effectivement du mal à avoir ses signatures) qu’elle s’apprête à appeler à voter pour Besancenot c’est, à mon avis, pour mieux l’enfermer dans sa position actuelle. Ils sont malins, à LO.

      Denis

    • LA LCR ET LO N’ONT PAS COMPRIS QUE LE PEUPLE DE FRANCE N’EST PLUS UN PEUPLE REVOLUTIONNAIRE !

      Ils continuent de rever de la Commune de Paris , du programme du CNR de 45 , alors que notre peuple est viellissant , que la classe ouvriere au sens communiste du mot , n’existe quasiment plus , plus de mineurs , plus de siderurgistes , presque plus de dockers , etc etc ...
      La majorité des emplois existent dans le terciaire , ce ne sont plus les travailleurs des usines et des champs qui comptent , la faiblesse du syndicalisme , le nombre elevé de chomeurs , qui ont pour préoccupation premiere de faire bouillir la marmite (ce dont on ne peut leur faire reproche ),
      L’eclatement de la production en cascades de sous traitants , la multiplication de la précarité et des travailleurs pauvres , les seules concentrations de travailleurs se retrouvent dans la fonction publique , j’ai le plus grand respect pour les professeurs et enseignants de tous niveaux , mais ils n’ont jamais fait la revolution nulle part !
      La LCR et LO continuent de proposer des mesures d’une extreme radicalité , quand les éléments les plus actifs des travailleurs ne pensent qu’a preserver les acquits sociaux , oh combien mis à mal depuis quelques années .
      Alors oui , nous devons réunir tous les antiliberaux de france dans une candidature unique , mais les français ne demandent pas la révolution , ils nous demandent de sauver ce qui peut l’etre , plus de logements , de meilleurs salaires , une bonne education pour leurs enfants , et rebatir un systéme de soins ouvert à tous , assurer la protection des salariés sur leur lieu de travail , mettre fin à l’arrogance du patronat , voila entre autres ce que veulent les français et certains leur promettent de mettre à bas le systeme capitaliste , c’est vraiement la derniere préoccupation des français aujourd’hui .
      je sais que je vais en decevoir pas mal , mais si vous saviez comme j’en ai marre de voir filer le temps , et de nous voir nous etriper pour des mots qui n’interessent que nous !

      claude de toulouse .

    • Oui, c’est clair, la LCR et LO sont responsables de l’expulsion des sans-papiers, du chômage, des privatisations de la gauche plurielle, de la folie de Sarkozy, du bombardement du Liban, de l’effet de serre, du ralliement de Mélenchon à la direction du PS, du 21 avril, du forfait hospitalier (ah non, ça c’est Ralite), de la privatisation d’Air-France (ah non, ça c’est Gayssot)... C’est Bush qui fonctionne en binaire, les bons et les mauvais ?

    • Au fait, le fait que les partis dominants puissent empêcher des candidatures (même si elle ne vous plaisent pas) ne vous inspire aucune remarque ? Moi, ça m’écoeure.

      pour le reste, la situation se débloquera lorsque le PCF lèvera (enfin !) toute ambiguité sur ses relations avec le PS au présidentielle, aux législatives (quid d’un accord de désistement ?) et sur le futur gouvernement.

      Moi, je soutiendrai une candidature unitaire à condition qu’elle soit si elle ne s’allie pas avec le PS...

    • Tiens pourquoi l’article ne dit-il pas que le PC veut s’allier (ou se rassembler) avec le PS ? C’est marqué quotidiennement dans l’Huma à laquelle je suis abonné. C’est ce qui se réalisera sans doute et sur un programme qui sera forcément libéral ou antilibéral. La question qui reste en suspend est : qui va imposer à l’autre la couleur du programme : le PC (3% dans les sondages) ou le PS (30%dans les sondages. Si l’on ne veut pas des sondages, se reporter aux élections précédentes pour le %age des suffrages). Parce que ça se passe ainsi. Le plus fort impose son programme en voulant bien l’aménager sur les marges pour faire plaisir à l’autre.
      gl

    • ""pour le reste, la situation se débloquera lorsque le PCF lèvera (enfin !) toute ambiguité sur ses relations avec le PS au présidentielle, aux législatives (quid d’un accord de désistement ?) et sur le futur gouvernement.""
      Ambiguité , quelle ambiguité ?
      Il n’y a aucune ambiguité ,
       le PCF a annoncé depuis pas mal de temps , que si le candidat unitaire n’est pas present au second tour , il appellera à faire battre la droite et l’extreme droite .
       le PCF a indiqué que lors des legislatives les candidats de la gauche unitaire et ceux du PS , devraient s’engager à des desistements reciproques .
       Le PCF a indiqué qu’il ne participerait pas à un gouvernement pour mener une politique liberale.
      tout est trés clair , non ?
      claude de toulouse .

    • Si ne pas participer à un gouvernement pour mener une politique libérale c’est ne pas participer à un gouvenement conduit par le PS, effectivement c’est très clair.

      Après, si on me dit que non, ce n’est pas la même chose, il va y avoir du boulot pour me convaincre - et pas seulement moi - que le PS a changé radicalement et se prépare à la rupture (sous la conduite de Gérad Filoche peut être ?)

      Denis

    • Claude de la ville rose conviendra sans doute avec moi que, s’il y en a une d’ambiguité,elle pourrait provenir du fait que la LCR a son candidat mais n’a pas signé la charte de l’A.U, tout en accusant trop souvent à mon gout le PCF, qui lui a signé la charte et n’a pas annoncé de candidat : la meilleure défense étant l’attaque....
      Jean-Claude COUALAN

    • Mais si la LCR n’a pas signé cet appel, c’est que précisement il n’était pas clair sur l’alliance avec le PS ! Et je suis d’accord avec eux.

      Le PCF est très ambigu, je le maintiens. un accord de déistement au second tour, sans même voir quel est le programme du PS est une politique avec laquelle je ne suis pas d’accord et qui a déjà couté très cher au PCF.

      Donc, j’attends un engagement ferme qui pourrait prendre cette forme : "celles et ceux qui soutiennent le candidat unitaire s’engagent à ne pas participer à un gouvernement mené par le PS ". C’est simple non ?

      Et je pense que d’autres ont le droit de défendre une autre politique. Mais sans moi.

    • Je connais le programme du PS , je connais le programme de sarkosy , et au second tour si notre candidat n’y est pas , je voterais contre sarkosy , donc pour le candidat du ps , si c’est sarkosy / lepen ils se debrouilleront sans moi , une fois cela suffit .

      maintenant tu peux si tu veux penser que le PS et sarkosy , c’est la meme politique !
      pour moi entre deux maux , il faut toujours choisir le moindre .
      claude de Toulouse .

    • PLUS REVOLUTIONNAIRE ?

      Pour une fois, je ne suis pas d’accord avec toi, Claude, mon frère.
      Que veut dire que notre peuple n’est plus révolutionnaire ? Qu’il ne sait plus faire la révolution ?
      Qu’il ne l’a pas encore faite ? Mais une révolution, çà ne se fait pas en 3 coups de cuillère à pot !
      Et il n’y a pas de recette toute faite, toute prête !
      Faire la révolution c’est pas agiter un gris-gris magique tiré d’on ne sait où...
      Faire la révolution c’est changer le cours des choses, changer la vie, rompre avec cette vie de merde qu’ils nous font depuis tellement longtemps ! C’est en finir avec la domination d’un système sur le plus grand nombre qui ne l’accepte plus...
      Et pour çà il faut s’inventer des outils, des outils nouveaux !

      Moi je crois que notre peuple est révolutionnaire. Je crois que çà fait un moment (depuis 1981) qu’il cherche la voie du changement et qu’il est en train de la trouver, dans ce monde qui a changé, qui est devenu si complexe et roué. Je crois qu’il cherchait la brêche dans ce système "libéral" qui se crois investi pour 1000 ans !
      Quant à la classe ouvrière, non elle n’a pas disparue. Elle a été délocalisée, mondialisée, certes, mais le boomerang va revenir dans la gueule des délocaliseurs avant longtemps. La classe ouvrière a aussi changé et elle s’est étoffée et élargie.
      Mais tant que le tertiaire aura mission de mettre sur le marché des marchandises et des services, il ne pourra le faire que sur la base du travail de la classe quio y pourvoit : la classe ouvrière.
      Et puis, la classe ouvrière n’est plus seule à avoir intérêt à la révolution. En prolétarisant toutes les couches de la société, le libéralisme mondialisé a élargi le front de ses adversaires conscients ou non.

      Cela mettra "un certain temps", peut-être... À l’échelle d’une vie d’homme, c’est sûr qu’on peut s’impatienter... Mais à l’échelle du Monde, de l’Humanité, on avance vers le moment crucial.
      Et à terme, soit le monde disparaitra, soit le peuple, les peuples obtiendront raison !
      "cà branle dans le manche,
      et gare à la revanche,
      quand tous les pauvres s’y mettront" !

      NOSE DE CHAMPAGNE

    • ET MOI...

      Et moi, je viens de terminer "L’âme du chasseur" de Deon MEYER, écrivain Sud-Africain !
      Un thrilleur palpitant contre les scories de l’apartheid...

      NOSE

    • CERTES !

      Moi, j’en conviens très aisément, puisque c’est un argument que je ne cesse de développer !

      NOSE DE CHAMPAGNE

  • Le fond du problème c’est toute l’analyse sociologique que fait Claude de Toulouse et à laquelle personne ne se donne la peine de répondre. Bien sûr, c’est vaste, ça nécessiterait pas mal de prose...
    En attendant, merci à Claude de dire tout ça haut et fort, de dire la vraie vie. Trop de gens dans la gauche de la gauche fonctionnent en roue libre sur des lancées tellement anciennes, se payant de mots et de concepts devenus tellement fantômatiques...
    En revanche, bien concrète et nullement fantôtmatique était la possibilité d’une construction d’un alternative anti-liberale après la victoire au TCE (situation exceptionnelle qui n’est pas près de se reproduire ; occasion à ne pas louper).
    Mais chassez le maximalisme, il revient au galop. Sans doute est-il plus confortable, plus familier, plus lié à toutes sortes de toutes petites gratifications...
    cordialement et pessimistement
    foma

    • Maximalisme !!!!!!!!!!!!!

      Moi, j’en ai marre du minimalisme, du genre la politique du poins pire.

      Avec des raisonnements comme ça, à votre place, j’irai direct voter PS dès le premier tour.

      Cette petite musique du soi-disant raisonnable, c’est la garantie du vote dit utile. Laissez donc le PS le faire, vous inquiétez pas ils s’en chargent

    • A FOMA ,

      ce qui est bien embetant parfois , c’est d’essayer d’expliquer les choses comme je les vois , je ne pretend pas avoir raison en tout , et ne pas etre lu , je te remercie d’avoir fait l’effort de me lire , le vrai probleme est dans l’evolution sociologique de la france depuis trente ans , mais plutot que de reflechir à cela , certains preferent m’envoyer des slogans , les slogans j’en ai entendus toute ma vie et ils n’ont pas trop fait pour la résolution des problemes .
      claude de Toulouse .
      ""En revanche, bien concrète et nullement fantôtmatique était la possibilité d’une construction d’un alternative anti-liberale "" , tout n’est peut etre pas perdu , encore que plus le temps passe ................

    • Je suis d’accord, Claude, le PS et Sarkozy c’est pas la même chose. Donc OK pour le désistement républicain au 2ème tour.
      Mais un accord de gouvernement, c’est tout de même autre chose.

      Pourquoi dans le 1er cas - les désistements républicains - on cite nommément le PS. Et pourquoi quand on parle d’alternance on dit pudiquement qu’on ne participera pas à une politique socio-libérale. Toute l’ambiguïté est là. On fait comme si on n’écartait pas l’éventualité que ce soit Filoche et les siens qui écrivent le programme du PS et qui mènent la campagne (il serait temps, au bout de 30 ans...).
      On fait comme si les choix n’ont pas été faits, comme si la dérive du PS avait été arrêtée. Faut arrêter de délirer ou de prendre les gens pour des cons.
      On doit pouvoir le dire clairement que le PS, c’est pas tout à fait comme la droite (Euh, Bayrou il est où ?) mais qu’en l’état actuel des choses il est hors de question d’envisager de gouverner avec lui. Si on ne l’affirme pas, c’est qu’on n’est pas clair.

      Denis

    • A denis

      je ne sais plus comment dire les choses , j’ai ecrit plus haut dans le fil :

      le PCF a annoncé depuis pas mal de temps , que si le candidat unitaire n’est pas present au second tour , il appellera à faire battre la droite et l’extreme droite .
       car le PS et Sarkozy c’est pas la même chose

      le PCF a indiqué que lors des legislatives les candidats de la gauche unitaire et ceux du PS , devraient s’engager à des desistements reciproques .
       sinon il n’y aura pas plus de cinquante députes toutes gauches confondues à l’assemblée

      Le PCF a indiqué qu’il ne participerait pas à un gouvernement pour mener une politique liberale.
       avec quel parti le pcf pourrait il mener une politique liberale au gouvernement ? le PS !
      Marie georges Buffet s’egosille à dire que : " nous ne participerions pas à un gouvernement dominé par le social-liberalisme !
      en quelle langue faut il ecrire pour :- etre lu ,- etre compris !

      claude de toulouse

    • Mon cher Claude

      Cette fois je n’arrive plus à te suivre. Le même jour tu répond à une contribution au sujet de la Ligue (qui d’ailleurs ne vient pas de nous, mais du nouvel obs. dont chacun s’accorde pour reconnaître son objectivité, voir sa campagne dégelasse contre les partisans du non) en nous accusant de gauchisme infantile qui serait tout à fait incompris de la majorité des Français qui aspire simplement à une petite amélioration de leur niveau de vie que voudrez bien leur laisser, dans leur grande générosité les patrons capitaliste.

      Mais dans le même temps tu semble tout à fait d’accord avec les convictions du Yeti, que je partage moi totalement, de la nécessité impérative d’assurer à chaque homme vivant sur le territoire national, quelque soit sa fonction, son activité, son age les moyens matériels suffisant pour vivre décemment et de participer pleinement à la vie de la communauté, et ceci bien entendu par un partage équitable des fruits du travail de tous.

      Cette proposition serait suffisante, en tête du projet, à marquer radicalement la société que nous voulons construire et qui de toute façon est inéluctable après la faillite programmée du capitalisme mondialisé.

      Amicalement Raymond LCR

    • Justement, entre "la politique du moins pire" et le maximalisme, il y avait la construction d’une alternative anti-libérale, qui justement nous aurait sorti du degré zéro de la politique, à savoir en être réduit à voter pour le "moindre mal".
      A présent ceux-là mêmes qui vont se plaindre de la politique du moindre mal, sont ceux-là même qui auront saboté une alternative qui aurait permis de s’en extraire !
      Bon gargarismes à l’elixir "révolutionnaire" , les gars ! Gargarisez-vous bien aux slogans du genre "collectivisons les moyens de production", tellement à l’ordre du jour, n’est-ce pas !
      Et ne soyons pas étonnés du tsunami pour le "vote utile" dans quelques mois, vous y aurez contribué en y enfermant les gens.
      foma

    • cher raymond LCR ,
      je ne pense pas qu’il y ait de contradiction entre ma reponse au yeti , beaucoup plus dubitative que tu ne la perçoit , et mon article sur la LCR et d’une façon plus generale sur l’evolution sociologique de la france .
      de toute façon , ce n’est pas grave car tu dis :""et qui de toute façon est inéluctable après la faillite programmée du capitalisme mondialisé.""
      si c’est ineluctable , on va pas se disputer , il n’y a qu’a attendre que cela arrive !
      avec mon amitié raymond ,
      claude de Toulouse .

    • A denis

      je ne sais plus comment dire les choses , j’ai ecrit plus haut dans le fil :

      le PCF a annoncé depuis pas mal de temps , que si le candidat unitaire n’est pas present au second tour , il appellera à faire battre la droite et l’extreme droite .

       car le PS et Sarkozy c’est pas la même chose

      Claude, on est tout à fait d’accord là dessus, je l’ai écrit. C’est donc pas la peine d’y revenir.

      le PCF a indiqué que lors des legislatives les candidats de la gauche unitaire et ceux du PS , devraient s’engager à des desistements reciproques .

       sinon il n’y aura pas plus de cinquante députes toutes gauches confondues à l’assemblée

      Je te rejoins là dessus, entièrement d’accord, rien à redire.

      Le PCF a indiqué qu’il ne participerait pas à un gouvernement pour mener une politique liberale.

       avec quel parti le pcf pourrait il mener une politique liberale au gouvernement ? le PS !

      Marie georges Buffet s’egosille à dire que : " nous ne participerions pas à un gouvernement dominé par le social-liberalisme !
      en quelle langue faut il ecrire pour :- etre lu ,- etre compris !

      claude de toulouse

      C’est là que nous ne sommes pas d’accord, et ce n’est pas parce que tu ne sais plus comment dire les choses. Tu les dis très bien, ne change pas de langue, tout le monde a compris. Le PC ne veut pas dire qu’il ne s’alliera pas avec le PS pour aller au gouvernement. C’est son droit de ne pas vouloir le dire et tu as tout à fait le droit de soutenir ce point de vue. Et moi j’ai tout autant le droit de ne pas adhérer à cette présentation des choses. Ce n’est donc pas une question de compréhension mais une divergence de vues. Mais ce n’est pas grave, on n’est pas obligé d’être d’accord sur tout.

      Tu peux tourner ça comme tu veux, l’histoire est là pour nous rappeler que quand on ne dit pas les choses, c’est parce qu’on ne veut pas insulter l’avenir. Quand le PC a gouverné avec le PS, c’était évident que ce n’était pas pour faire une politique dominée par le social-libéralisme. Et pourtant, de glissement en glissement, que de couleuvres avons-nous avalées.
      Rien, absolument rien ne nous garantit que demain ce ne sera pas la même chose. Je ne suis pas né de la dernière pluie, je sais les décalages énormes qu’il peut y avoir entre les proclamations d’intention, même faites de bonne foi, et la réalité du terrain.
      C’est pourquoi cette exigence de précision est forte, et pas seulement chez moi. La confiance est brisée pour beaucoup. C’est regrettable mais c’est comme ça. Si ce n’était pas comme ça, tu ne crois pas que le PC ferait un autre score ?
      Ce n’est pas qu’une question d’évolution sociologique.

      Denis

    • Je ne suis pas d’accord avec l’analyse "sociologique" de Claude Toulouse.

      En tant que sociologue, il s’agit simplement d’idées reçues, je lui conseille de lire par exemple les travaux de Louis Chauvel. Je ne tire pas les mêmes conclusions que Louis Chauvel, mais les statistiques qu’il expose sont irrefutables : la situation des jeunes, et parmi eux il faut inclure ceux de quarante ans, est en dégradation constante. Je vais d’ailleurs inscrire sur le site les dites statistiques. C’est un phénomène mondial auquel la France, l’Europe n’échappent pas. Simplement certains continents sont entrés plus tardivement dans le néo-libéralisme qui a été imposé en Amérique latine par des dictatures sanglantes (le Chili en 73, l’Argentine, l’Uruguay en 76)... En Europe, c’est sous des gouvernements de gauche avec des communistes au gouvernement dans les années 90 que l’entrée dans le néo-libéralisme devient irresistible, et aujourd’hui c’est la franche cavalcade.

      Alors dire que la France ne veut plus de la Révolution, ne tient pas compte de la situation, cela reflète simplement la campagne de décerebrage qui a eu lieu à partir de la chute de l’Union soviétique et la débâcle de la gauche. Parce que le choix social-démocrate n’a pas été mieux défendu par la dite gauche que le projet communiste. Mieux ce n’est pas par refus du "stalinisme" que la question des nationalisation, de la planification, n’est même plus posée, mais à partir de l’expérience désastreuse des années 1980. "Les nationalisations" ont simplement servi à épurer les dettes, à restructurer en licenciant massivement, et quand tout cela a été remis en selle, on a quasiment donné ce qui avait été payé par l’argent de nos impôts, en laissant sur le carreau des centaines de milliers de travailleurs.

      Sans parler de la position plus qu’ambigüe à l’égard de l’Europe, cette espèce d’analyse article par article de la Constitution, alors que jamais le thème entendu partout de la dénonciation de l’euro sur le pouvoir d’achat n’était jamais abordé par les groupuscules qui ont prétendu s’attribuer la victoire du NON. Le PCF n’a cessé de proclamer l’incompréhensible slogan : dire non à la Constitution pour dire OUI à l’Europe. Ou comment conserver une union avec le PS. La LCR qui ne sait que proposer "grève générale", alors même que tenir une grève massive est très difficile... Alors la question des alliances "pour chasser la droite" c’est du pipeau... Dans lequel il ne vous reste plus qu’à vous engouffrer, faute de voir l’état réel du peuple français, de sortir de vos forums où il y a toujours au mieux dans une ville comme Marseille les 300 mêmes individus et alors que ceux qui ont besoin de militants de terrain ignorent jusqu’à votre existence. les militants de terrain avec générosité semblent être des dames patronnesses, parce que personne n’analyse plus ce qui produit de l’immigration et ne comprend plus rien à la situation internationale, la voit seulement comme l’occasion de distribuer des bons ou mauvais points sur la laïcité et les droits de l’homme...

      Le tertiaire cela ne veut pas dire grand chose, il y a des métiers comme les caissières de grands magasins, les employés qui sont très proches des ouvriers (voir excellent livre d’Alain Chenu, les employés à la Découverte), il y a de l’informel, voir du clandestin qui dans notre propre pays permet aux salariés de ne pas être payés trop cher...

      Donc les jeunes, les ouvriers et les employés, tout cela forme une masse majoritaire face à laquelle votre union anti-libérale ne répond pas. Je ne parle même pas du PS.

      En fonction de cela je pense et je ne cesse de le dire : il n’y a qu’à voir le niveau des débats ici même pour se rendre compte de la manière dont les cerveaux sont pétris par l’idéologie dominante, tous ces crépages de chignon n’intéressent qu’un cercle de plus en plus restreints.

      Se joue le dernier acte de l’agonie du PCF, et les militants communistes qui par "esprit de parti", vieil héritage du dogmatisme stalinien, s’obstinent l’entraînent vers la mort. L’union anti-libérale actuellement n’est qu’un gadget pour couches moyennes, le PCF ne prend plus racine dans les couches populaires et la LCR rassemble aussi ces couches moyennes mécontentes. Attac est en train d’en crever... Tout cela est bien triste mais témoigne de choix politiques fauc, mais par pitié ne les justifiez pas par des "analyses sociologiques".

      Danielle Bleitrach

    • Analyse Sociologique :

      Voici des extraits d’un texte que je suis en train d’écrire, il porte sur la situation de la jeunesse :

      1) Durant le XX e siècle, les analyses statistiques montrent « l’intensité de l’égalisation des revenus » et la constitution de 1960 à 1984, « d’une classe relativement homogène de revenus intermédiaires ». A partir de 1984, coïncidant presque immédiatement avec l’adoption des politiques néo-libérales « ce mouvement d’égalisation a cessé depuis le milieu des années 1980. Ensuite l’éventail des revenus a semblé s’ouvrir par le haut, tout particulièrement pour les tranches de revenus et de patrimoines les plus élevés ; en revanche les classes moyennes et populaires (représentant 80% de la population) ont connu une stagnation économique. Il semble ainsi qu’après la phase d’enrichissement des Trente glorieuses, dont le salariat a le plus bénéficié, la tendance ancienne se soit brisée. Par ailleurs depuis vingt ans, la croissance moyenne des salaires est très inférieure au PIB » analyse Louis Chauvel.

      2) Autre constat qui concerne la jeunesse et la mobilité sociale. « Durant la phase d’enrichissement des années 50 à 75, la croissance des revenus était telle (de l’ordre de 4% par an) que les groupes sociaux pouvaient projeter leur avenir dans le sort des catégories situées au-dessus d’elles. (…) et pour les classes populaires, il était normal d’attendre pour ses enfants un sort sans contexte meilleur. Depuis 1985, au rythme de croissance du salaire, il faut attendre 300 ans pour parvenir au même rattrapage. » (1) En 1975, les salariés de 50 ans gagnaient en moyenne 15% de plus que ceux de 30 ans, les classes d’âge, une fois entrées dans la vie active, vivaient alors sur un relatif pied d’égalité. Aujourd’hui, l’écart est de 40% : les fruits de la croissance économique ralentie depuis 1975, ont été réservés aux plus de 45 ans (…)Les 26-30 ans voient décliner leur salaire relatif à partir du début des années 7O. Cinq ans plus tard, c’est au tour des trentenaires de voir fléchir leur niveau relatif, puis au début des années 90 au tour des quadragénaires. Les générations nées dans les années quarante apparaissent comme situées systématiquement au sommet d’une vague qui s’écroule pour les générations suivantes ». (2)

      Il est à noter que tous les indicateurs vont dans le même sens. Ainsi la part des salaires dans le PIB français qui était de 74,2 % en 1960-70 n’est plus en 2004 que de 67%. La tendance est la même pour tous les pays développés, les Etats-Unis, le Japon et l’Union Européenne à 15 où elle passe de 72, 3 % à 67,6%. (3) « De 1973 à 1982, comme le note Françoise Milewski dans un autre article du même recueil, les salaires étaient à l’époque protégés de la hausse des prix par une indexation directe ou indirecte, et la puissance revendicative des syndicats était suffisante pour assurer une progression régulière des revenus malgré un ralentissement de la croissance économique intervenue à partir du milieu des années 1970. » Si l’arrivée de la gauche au pouvoir, a renforcé ce phénomène pendant un an puisqu’elle a accordé une forte augmentation du salaire minimum, « à partir de 1983, le partage de la valeur ajoutée s’est infléchi en faveur des profits et au détriment des salaires. Le gouvernement s’était alors fixé pour objectif de stopper la dégradation du commerce extérieur (et pour cela brider la consommation des ménages), de ralentir la hausse des prix (qui s’était accélérée) et de redresser l’investissement. Les salaires ont été désindexés des prix, et les hausses de cotisations nécessaires à équilibrer le budget ont été essentiellement supportées par les ménages, et non plus par les entreprises. Ce fut la politique dite de rigueur initiée par J.Delors, alors ministre de l’économie et des finances ». Chacun connaît l’engagement passionné de Jacques Delors en faveur de l’Europe.

      Mieux toujours selon les mêmes statistiques, on constate que la France connaît un phénomène comparable à celui de la planète, les jeunes sont en priorité frappés par le chômage, et la jeunesse catégorie de moins en moins homogène puisque les inégalités y sont encore plus accentuées, est néanmoins la catégorie à qui est refusé la mobilité et imposé l’ajustement aux mesures néo-libérales. Il suffit de mesurer comment les privatisations se sont souvent passée en préservant le statut acquis des personnels plus âgés et en introduisant la précarité, les bas salaires pour le personnel entrant, les jeunes le plus souvent. Sans parler de la remise en cause de la retraite, qui par conséquence rompt la solidarité intergénérationnelle.

      A l’école, le phénomène d’aggravation de la situation de la jeunesse est encore plus radical. La seconde explosion scolaire de la fin des années 80, qui a porté de 32% à 62% d’une classe d’âge au baccalauréat entre 1988 et 1994, et de 10% à plus de 20% le nombre de titulaires d’une licence, correspond dans le même temps à des perspectives de plus en plus bouchées. Les titulaires d’une licence ne sont plus que 54% à être cadres, alors qu’ils étaient 70% dans les années 70. Si les grandes écoles présentent une certaine garantie, leur recrutement se rétrécit sur le plan social. Quant aux jeunes sans diplômes, leur situation est catastrophique.
      Nous sommes donc devant un phénomène que l’on trouve par exemple en Afrique, où à la suite des plans d’ajustement structurel, du démantèlement des services publics, on voit des générations de jeunes qui vivent de la pension des pères, et qui restent d’éternel cadets ne pouvant accéder aux engagements de la vie adulte faute d’emploi, de logement.

      Danielle Bleitrach

    • Dernière intervention : politique et même politicienne cette fois.

      En stricte matière de défense de "l’appareil", la LCR a parfaitement raison de faire cavalier seul, ce faisant elle remplit ses objectifs d’appareil, plumer la volaille du PCF en profitant des erreurs tactiques répétées du PCF, et elle se met donc sur les rangs pour récupérer à son seul profit les débris du communisme.

      Parce que la réalité des élections présidentielles est là : il n’y a plus que (au meilleur des cas) des logiques d’appareil, ou des ambitions personnelles, parfois les deux comme on le voit au PS avec le cirque de Blanche Neige et les sept nains...

      DB

    • CHERE DANIELLE ,

      Non je ne suis pas SOCIOLOGUE , et il s’agit bien entendu d’idées reçues , tout le monde sait bien que seuls les sociologues sont capables de penser l’evolution de la societé a un moment donné !
      Je n’ai fait que des etudes de droit et de sciences politiques , et tout le monde sait bien que ce genre d’etudes ne prépare en rien à l’analyse de la societé .
      Mes excuses donc à la noble corporation des sociologues dont j’ai pietiné le domaine sans rien y connaitre .
      Comme tu le vois , ton argument d’autorité a produit ses effets .
      J’attend de la sociologue distinguée que tu es , une analyse de la situation de la classe ouvriere dans notre pays , ces quarante dernieres années , son evolution et les consequences de cette évolution sur son positionnement politique .
      dans l’attente d’apprendre ,
      claude de Toulouse .

    • cher Claude,

      tu t’es donné le baton pour te faire battre, en prétendant justifier une analyse politique que j’estime fausse par l’argument d’autorité sociologique, l’évolution supposée de la société. Autant je considère que le débat est nécessaire sur l’analyse politique, sur les choix, et si j’estime que le PCF a fait une erreur politique je suis prête à en discuter. là je dirai que c’est le débat politique et que les échanges d’arguments sont parfaitement légitimes. La politique ne relève d’aucune "fatalité" sociologique, la politique est une action collective volontaire et pas une technique obéissant à de pseudo-régularités. C’est ce qu’on tente de nous imposer avec de pseudo-lois de l’économie. Et je prendrai bien garde de ne pas imposer des lois sociologiques...

      Bref prétendre justifier une politique par des faits sociologiques, qui de surcroît s’avèrent faux, là je ne suis pas d’accord.

      Donc je répondais sur ce point et ce point seulement...

      danielle bleitrach

      PS il existe une abondante bibliographie sur le sujet que tu soulèves, et à partir de statistiques identiques, qui elle-mêmes sont des enjeux de société (la pression est forte pour changer les statistiques en France, sous prétexte d’harmonisation européenne, alors qu’elles mettent encore en évidence des faits que l’on voudrai bien cacher), il y a des interprétations différentes.

    • MERCI FOMA !

      Merci de ce petit mot encourageant, parce que parfois c’est dur la confrontation !
      Et lorsqu’on perçoit que çà avance dans le débat, çà fait du bien.
      Je partage ton avis et je te le dis fraternellement.

      NOSE