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La Ligue ODEBI demande la démission de Frédéric Mitterrand

Publie le mercredi 14 octobre 2009 par Open-Publishing

La Ligue ODEBI constate que M. Mitterrand, qui est devenu de fait notre ministre de tutelle au vu de sa prestation pour l’HADOPI, n’est plus en mesure de représenter de manière équilibrée les droits des internautes et des industries culturelles alors même que le débat est lancé autour de la rémunération de ces dernières.

Il apparait, en effet, clairement que le ministre place certains artistes reconnus dans des zones de "non-droit" alors même qu’il a mis en place la loi création et internet dite ’HADOPI’ qui prive des droits à la défense les internautes tout en les rendant responsables des escroqueries dont ils seraient victimes.

Le soupçon du "passe-droit facile" devient chaque jour plus fort quand ce même ministre n’hésite pas à utiliser ses fonctions officielles pour des besoins privés tout en les justifiant sans avouer la moindre faute.

Comment ne pas douter de la crédibilité de la mission Zelnik quand on sait que M. Zelnik est le producteur de Carla Bruni et que cette dernière a poussé à la nomination de Frédéric Mitterrand au ministère de la culture.

Ces "ententes entre amis" avec lesquelles Frédéric Mitterrand semble être si familier nous apparaissent comme incompatibles avec sa fonction ministérielle car elles excluent de fait tout débat serein et juste entre les parties ; internet ne se résumant pas aux seules maisons de disques.

La Ligue ODEBI doute en effet de la franchise du ministre quand il dit défendre la culture alors même que les théâtres français sont sacrifiés par une baisse généralisée des subventions, en témoigne la grève de la faim d’un directeur de théâtre à Marseille [1], et qu’il offre une défense pour le moins molle de la Bibliothèque Nationale de France [2] face à Google forçant son ancien directeur a une sortie violente dont il était peu coutumier [3].

La Ligue se pose des questions essentielles sur les conflits d’intérêts et les mélanges permanents entre le pathos, le public et le privé autour d’une fonction qui impose du recul lié à une certaine réserve morale et se pose la question de la crédibilité à venir de l’ensemble de son action autour des problématiques numériques.

Pour l’ensemble de ces raisons, Frédéric Mitterrand devrait partir et laisser à son ministère la possibilité d’exercer sa fonction première à savoir le soutien, de la création artistique dans sa globalité - artistes indépendants y compris- en France en dehors de toute polémique malsaine ou déséquilibrée.

[1] http://www.toursky.org/2009-2010/re...

[2] http://www.ifrap.org/Numerisation-d...

[3] http://www.lexpansion.com/economie/...