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La PALESTINE présente aux "Marches du Printemps contre la précarisation de nos vies"

Publie le mercredi 13 avril 2005 par Open-Publishing

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L’un des objectifs de ces Marches est de réaliser et rendre visible la nécessaire convergence des luttes et des résistances. Les marcheurs utiliseront divers modes d’actions : soutien aux luttes locales, actions dans les zones de non-droits, solidarité internationale...

 Il n’est pas besoin de rappeler l’engagement de la CCIPPP dans les luttes sociales et contre la mondialisation libérale, indissociable de notre lutte aux côtés du peuple Palestinien.

 Il n’est pas besoin de souligner l’importance de rendre visible la lutte du peuple Palestinien , de montrer la place centrale de la Palestine dans la résistance à la mondialisation néo-libérale et à la guerre qu’elle mène contre les peuples.

Les « Marches du Printemps contre la précarisation de nos vies » font partie de ce combat.

Nous appelons chacun à y participer, aux côtés des différents groupes et organisations qui désirent s’y impliquer, dans chaque lieu, chaque région où ont lieu des initiatives. Que, partout où passent les Marches, soient présents la Palestine et les axes de mobilisation que nous avons contribué à faire émerger dans les Forums comme le F.S.E ou le F.S.M. (voir le texte d’appel des mouvements sociaux de Porto Alegre )

Nous demandons aux membres et aux proches de la CCIPPP, de s’engager à la réussite de ces marches et d’y faire apparaître la question palestinienne, la campagne pour des sanctions contre l’Etat d’Israël, le soutien à la lutte du peuple Palestinien...

En région Ile de France,les Marches débutent le 17 Avril par une journée de solidarité avec les "sans terre" où nous serons présents avec deux thèmes d’actions :

 1) les suites de la "journée de la terre" du 3 Avril et la lutte contre la colonisation, la confisquation des terres et de l’eau, et le Mur d’apartheid.

 2) le 17 Avril, journée des prisonniers palestiniens.

Le journal des Marches dans son intégralité peut être lu dans le document pdf attaché en bas de page.Vous pouvez commander, et diffuser le journal là où vous êtes (prix de vente:1€). Un article de la CCIPPP figure dans le journal(page 7). En voici le texte :

RÉSISTER, EXISTER, RÉSISTER !

« En ce début de 21ème siècle, il n’y a plus de conflits locaux mais plutôt des batailles locales d’une même guerre néocoloniale entre d’une part, l’impérialisme états-uniens et ses alliés et, d’autre part les peuples de la planète qui résistent contre les dommages du capitalisme global et de la domination coloniale ». (M. Warschawski, anti-colonialiste israélien).

La CCIPPP, engagée dans l’envoi régulier de missions civiles en Palestine, se trouve aussi à l’initiative de tentatives pour que convergent analyses et luttes au niveau mondial contre les effets tragiques de la domination du système néo- libéral.

Les puissances politiques et financières qui gouvernent le monde forgent, jour après jour, les outils légaux d’une véritable recolonisation des droit des gens, et de leur esprit (« toute résistance est vaine ») :

Dans les pays les plus riches, les droits sociaux sont complètement remis en cause, les services publics sont démantelés, des lois liberticides sont insensiblement mises en place, le nombre de pauvres ne cesse de croître et la précarité devient la norme pour une part importante de la population.

Dans d’autres régions du monde, une tentative de reconquête coloniale est en cours, dont on voit les effets dévastateurs un peu partout.

Les effets des guerres et des occupations imposées à certains peuples, sous la bannière de « la liberté et de la démocratie », de « la lutte contre le terrorisme » et du « choc des civilisations » brandie par l’administration américaine et ses alliés s’aggravent et s’intensifient (Irak, Tchétchénie,...) et des menaces planent déjà sur d’autres peuples (Iran, Venezuela,...).

Une grande partie des pays du sud, en Afrique et en Asie soufre du poids de la dette externe que les états (souvent ex-colonisateurs) refusent obstinément d’annuler.

En Afrique, des guerres font rage, dans lesquelles les ex- puissances coloniales et leurs entreprises multinationales jouent souvent un rôle essentiel : des millions d’hommes, de femmes et d’enfants en sont victimes sans que les « justiciers du monde » ne s’en émeuvent.

Dans le même temps, en Afrique toujours, le sida continue à faire d’énormes ravages, alors que les moyens médicaux existent. Ici encore, la politique libérale est reine : plutôt laisser mourir des peuples plutôt que de faire pression sur les laboratoires pharmaceutiques.

Les populations des pays pauvres, souvent en guerre fuient, nombreuses, une situation inhumaine et se retrouvent parquées à nos portes dans des camps de rétention, où elles subissent de la part de nos gouvernements l’arbitraire le plus total.

 La Palestine constitue un exemple ; elle est au centre des luttes actuelles pour de multiples raisons :

Pour les puissances dominantes, le mur en Palestine représente l’une des lignes de front de la guerre globale : à l’intérieur du mur, (Tulkarem, Qualqilya, ...), commence « l’axe du mal ». Israël est en première ligne de « la civilisation » contre « les barbares ».

 La ligne de front est bien réelle mais c’est entre le peuple palestinien colonisé et le gouvernement israélien colonisateur qu’elle passe.

A l’échelle mondiale, la véritable ligne de fracture passe entre les tenants de la politique néo-libérale, et tous ceux qui lui résistent et la combattent (quelle que soit leur origine culturelle) : il est primordial de ne pas céder à la vision « bushienne » du monde si nous voulons résister à la stratégie actuellement mise en place.

 Le soutien aux luttes des peuples pour disposer librement d’eux- mêmes, et en particulier au peuple palestinien (qui mène un combat exemplaire depuis des décennies), est plus que jamais un axe fondamental de nos luttes communes : si on accepte en Palestine un monde de colonisation, d’apartheid, de murs, de camps de travail, comment le refuser ailleurs ?

 C’est pourquoi il est essentiel d’appuyer la campagne demandant des sanctions économiques et politiques sur Israël, tant que cet état refusera d’appliquer les décisions internationales (résolutions de l’ONU concernant les frontières de l’état palestinien, avis de la cour internationale de justice pour stopper la construction du mur et détruire la portion déjà construite, réparer les dommages créés, ...) et que les droits nationaux revendiqués par le peuple palestinien et ses élus ne seront pas pris en compte.

 C’est aussi pourquoi la CCIPPP organise le départ de citoyens en Palestine, pour y soutenir, avec les anti-colonialistes israéliens, la lutte du peuple palestinien, puis témoigner et renforcer leur action à leur retour.

« Il y a 4 ans, le cri collectif et global « un autre monde est possible » a brisé le mensonge selon lequel la domination néolibérale est inévitable, ainsi que celui de la « normalité » de la guerre, des inégalités sociales, du racisme, des castes, du patriarcat, de l’impérialisme et de la destruction de l’environnement. A mesure où les peuples s’approprient cette vérité, leur force devient irrépressible et se matérialise en des faits concrets de résistance, de revendication et de proposition [...] GLOBALISONS LA LUTTE, GLOBALISONS L’ESPOIR ! »

(Extrait de l’appel des mouvements sociaux à la mobilisation contre la guerre, le néolibéralisme, l’exploitation et l’exclusion pour un autre monde possible. Porto Alegre, 2005).

CCIPPP (Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien)

http://protection-palestine.org

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