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La "Pythie" nationale sous influence…
Publie le dimanche 7 février 2010 par Open-Publishing1 commentaire
La "Pythie" nationale sous influence…
La "Madame Irma" * et chef de file autoproclamé de sociétés de marketing et d’influence d’opinion publique, y compris de sociétés bidons telles "Opinion Way" (la boite de sondage dirigée par d’anciens cadres UMP reconvertis, aux ordres du clan sarkozy, et qui fournit des sondages sur mesures au chef !) (1) (2) (3)
(pompeusement qualifié d’"instituts" de sondage)
Notre Pythie nationale (Cayrol), se fend d’un soi-disant entretien (entretien diffusé par le quotidien "Le Monde", dont nous savons tous que l’un des détenteurs majoritaires d’actions de ce journal n’est autre que le "frère" de Sarkozy, Lagardère (le fils du père) pour y répandre "la bonne parole" (la voix de son maître).
Qu’a-t-il de si urgent à faire passer comme message avant les élections régionales ?
Premièrement :
Quand il déclare sans rire : « Il faut probablement que Sarkozy s’habitue à gouverner avec une minorité de l’opinion. (???)
… si on demande au gens si l’opposition ferait mieux à sa place. La réponse est clairement non. »
Vous lisez bien : « la réponse est clairement non. »
D’abord, que Sarkozy s’habitue à gouverner sans les Françaises et les Français (le terme est impropre puisqu’il s’agit pour lui de placer les membres du clan dans les fromages de la République (y compris les fromages mi-publiques, mi-privés) et de favoriser ses amis milliardaires), d’ailleurs il s’en fout complètement !
Que Cayrol, dont tout le monde sait qu’il œuvre ouvertement pour la droite (il est de notoriété publique que l’Élysée (Sarkozy) est un gros consommateur de sondages), doute des capacités de la gauche à relever la France du bordel qui règne actuellement à la tête de l’État, n’étonnera personne !
Secondement :
« L’opinion a déjà intériorisé la nécessité de réformes qui ne lui font pas plaisir. Ainsi celle des retraites semble-t-elle faire l’objet d’une sorte de consensus social mou : on sait que nos acquis vont être rognés un peu plus, et que cela va être encore plus dur pour les générations suivantes. »
De qui se moque-t-il ?
Que Cayrol "intériorise la nécessité "de réformes qui ne font pas plaisir. On s’en fout !
Le bordel permanent qui règne actuellement dans les hôpitaux publiques (et la menace de démission administrative collective des professeurs, chefs de service, et du personnel hospitalier dan son ensemble) où à l’Education nationale, où dans les Facs, où les Universités, où encore à la Justice (les dernières manifs l’attestent, car on pouvait lire sur certaines pancartes : « Non à la casse de la Justice ! » etc.), dû en grande partie aux pseudos-réformes du clan sarkozy, mais en réalité de vraies opérations comptables, tout le monde est au courant, sauf apparemment Cayrol !
Le consensus social mou ? Si il y a quelque chose de mou dans cette affaire, c’est le cerveau de Cayrol ! Les manifs à répétitions, y compris quand Fillon passa en force "sa" réforme des retraites (il avait ouvertement menti, arguant que le taux d’inactifs (les retraités) serait supérieur aux actifs ; alors qu’en 2010, la France est le seul pays d’Europe à avoir un taux supérieur de naissances qui lui évitera (contrairement à d’autres pays d’Europe) un vieillissement de la population. La relève est assurée Fillon !)
Le bouquet c’est quand il parle de "nos" acquis, lui si prompte à les dénoncer, on rêve !
Cayrol nous prendrait-il que pour des demeurés amnésiques ?
Et les bouquet, (en réponse à la question : « L’impopularité de Sarkozy favorise-t-elle l’opposition ou l’abstention ? », il répond :
« Les deux. (???)
…Mais la tentation de l’abstention revient elle aussi de manière très forte. Notamment dans les catégories les plus jeunes et les plus populaires. »
Cayrol prendrait-il ses désirs pour des réalités ?
Tout le monde a en mémoire la "superbe" élection de Douillet (voir l’article paru sur notre site, Bellaciao bien sûr !) et le taux massif d’abstentionnistes de l’électorat votant traditionnellement pour l’UMP.
Cayrol souhaiterait ardemment influencer l’opinion populaire, et aimerait la voir renouveler son exploit, lors des élections européennes, et souhaiterait fortement que l’électorat acquis à la gauche réédite le boycott massif des urnes… mais pour les élections régionales de mars prochain.
Cayrol s’est trompé d’élection (pour un professionnel de sa trempe, ça la fiche plutôt mal…) et sa requête risque fort de faire pschitt !
Peine perdue Cayrol, la déception risque d’être forte, tout particulièrement pour celui qui vous l’a commandité !
Nous risquons fort d’assister à l’effondrement, mais pas celui que souhaitait notre "Pythie" nationale (et son mentor), de l’électorat acquis à l’UMP, qui lors de la partielle des Yvelines bouda si massivement les urnes ne supportant plus les bouffonneries de Sarkozy !
Voilà, monsieur Cayrol, à bon entendeur !
NOTES
(1) On distingue nettement deux méthodes (types de vente puisqu’il s’agit de vendre des
tendances d’opinion, rien de concret et encore moins de scientifique ! )
La première, réservée aux professionnels bonimenteurs, qui ventent indifféremment tel ou tel produit, c’est du vent.
La seconde est basée sur la persuasion, on manipule l’opinion, et la méthode s’adresse prioritairement à une clientèle de femmes et d’hommes politiques, aux chefs d’entreprise et aux décideurs en tout genre. On ne persuade pas, on suggère. Gallup*, c’est la suggestion, puis l’autosuggestion et sont persuadés de détenir un bon produit (un produit phare), dont ils tireront de nombreux avantages.
*Les sondages d’opinion concernant les sujets politiques sont nés du développement de techniques marketing. Aux Etats-Unis, les entreprises ont été les premières à utiliser les sondages afin de connaître les attentes supposées de consommatrices(eurs)/cibles en espérant augmenter les marchés.
Progressivement, la frontière entre marketing et politique s’est effacée, et en 1936 le journaliste G.H. Gallup fonde l’American "Institute of Public Opinion" en vue de l’élection présidentielle.
En France, le sondage d’opinion appliqué à la politique est apparu autour de la 2ème guerre mondiale, par l’entremise de Jean Stoetzel, qui a fondé l’"IFOP" (Institut Français d’Opinion Publique).
Aujourd’hui encore, les sondages politiques d’opinion sont indissociables du marketing : ce type de sondage ne représente que de 10% à 20% du chiffre d’affaires des instituts de sondages (leur produit phare), l’essentiel de leur activité concernant les études marketing commandées par les entreprises.
À ce titre il serait plus juste de les qualifier "d’entreprise de marketing et d’opinion" plutôt que d’ "institut de sondages", terme laissant à penser qu’il s’agit d’organismes universitaires ou scientifiques.
(2) c’est du même tonneau que les délires de Cohn-Bendit (parus dans "la nouvelle Pravda/le Figaro"), une autre grande gueule, qui comme toute cartomancienne qui se respecte nous prédit que la gauche gagnera les régionales et que sarkozy sera réélu en 2012 ! On aimerait qu’il nous parle un peu plus des magouilles qu’il a orchestré en Allemagne ; mais là, c’est motus et bouche cousue…
(3) il est aussi et surtout directeur de recherche (?) associé au Centre de recherches politiques de Sciences Po (le machin qui formate des journalistes (tel "Barbier de sévices") et des femmes ou hommes politiques dont la liste serait beaucoup trop longue… ) et dont Sarkozy a été incapable de suivre le cursus…





Messages
1. La "Pythie" nationale sous influence…, 7 février 2010, 19:17
On sait tout ça depuis longtemps. La vraie question c’est : qu’est ce qu’on attend ? Espérons que ce soit seulement le printemps.