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La Société Générale inquiète aussi Genève
Publie le mardi 29 janvier 2008 par Open-Publishing3 commentaires
Mis en examen pour abus de confiance, le trader de la Société Générale est laissé en liberté provisoire.
Avant de perdre 4,9 milliards d’euros, il avait obtenu des positions gagnantes lors de ses opérations litigieuses. L’ensemble de la place financière genevoise est sous le choc.Tout le monde se sent concerné.
Mis en examen mais libre, tel est le statut juridique du courtier de la Société Générale Jérôme Kerviel. Les juges d’instruction Renaud van Ruymbeke et Françoise Desset l’ont mis en examen (inculpé) hier soir pour abus de confiance. Mais, compte tenu de sa collaboration active, ils ne l’ont pas placé en détention préventive. Il se trouve donc en liberté sous contrôle judiciaire. Toutefois, le procureur de la République a fait appel contre ce refus de mise en détention. La Chambre d’instruction se prononcera prochainement.
Durant son week-end passé en garde à vue, le courtier de la Société Générale Jérôme Kerviel s’est expliqué en détail sur les opérations boursières qui ont abouti à la perte de 4,9 milliards d’euros au préjudice de sa banque. Dans son bureau situé quai des Orfèvres, le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, a exposé les résultats de cette garde à vue. Certes, des zones d’ombre subsistent, concernant surtout les contrôles internes de la Société Générale. Mais on commence à distinguer des formes dans le brouillard. Voici donc les principales étapes de cette affaire.
– Dépassement des limites. Kerviel pouvait intervenir sur les marchés à terme mais sans dépasser les montants qui ne sont pas encore connus fixés par la Société Générale. Le courtier admet avoir outrepassé ces limites dès novembre 2005, tout d’abord en faisant ces dépassements juste en dessus des montants autorités. Puis en prenant plus de risques progressivement. Il a déclaré aux policiers de la brigade financière qu’il avait l’impression de bénéficier d’une « certaine tolérance » de la part de la Société Générale. D’autant plus que les positions qu’il prenait étaient souvent gagnantes.
Ainsi, Jérôme Kerviel a-t-il réalisé en 2007 des gains de 55 millions d’euros dans le cadre de sa gestion « classique » et... 1,4 milliard d’euros lors de ses opérations litigieuses !
– Eurex tire la sonnette d’alarme. C’est la Bourse électronique des marchés à terme Eurex (d’origine suisse et allemande) qui alerte la Société Générale des prises de positions spéculatives effectuées par son courtier. Sommé de s’expliquer par les organes de contrôle interne de la banque, il présente des documents falsifiés afin de prouver que ses opérations sont couvertes par des contreparties.
– La catastrophe de janvier 2008. Les événements se précipitent au début de cette année. La Bourse est en pleine déprime. Jérôme Kerviel anticipe alors un retournement du marché et table sur une hausse. Il engage... 50 milliards d’euros sur les marchés à terme ! « J’ai explosé mes lignes de crédits » a-t-il expliqué aux enquêteurs. Si le marché avait pris l’ascenseur, Jérôme Kerviel aurait sans doute été distingué comme un génie de la finance. Or, au contraire, le marché a poursuivi sa baisse. Et le courtier est devenu le paria de sa banque. Le pot aux roses est découvert vendredi 18 en fin d’après-midi. A midi, le courtier était encore gagnant. Le soir, il perdait 1,4 milliard. La Société Générale décide de « déboucler » dès lundi les positions litigieuses de Kerviel alors que la Bourse est toujours aussi neurasthénique. La perte atteint 4,9 milliards d’euros.
Messages
1. STé gle inquiete genève, 29 janvier 2008, 09:42
Mise à jour : 28/01/2008 20:09:07 tageblatt
Société Générale : les élus en ordre dispersé face à la crise
Alors que le trader Jérôme Kerviel, accusé d’une énorme "fraude" par la Société générale, était entendu par la justice, les responsables politiques ont réagi en ordre dispersé sur les points-clés de la crise : les responsabilités, les réponses nécessaires, l’impact sur l’économie.
La crise "ne peut pas rester sans conséquences s’agissant des responsabilités", y compris au plus haut niveau, a estimé lundi le président Nicolas Sarkozy, interrogé par la presse sur le PDG de la Société Générale, Daniel Bouton, ajoutant : "on ne peut pas s’exonérer de responsabilité". Le gouvernement avait tenté dans un premier temps de préserver la troisième banque française : "il n’y a aucune raison de douter que la banque ait fait ce qu’elle devait faire au vu de la réglementation", avait estimé la ministre de l’Economie Christine Lagarde. L’ex-candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal, est partie sabre au clair contre "cette espèce de connivence, en haut, des puissants et de ceux qui jonglent avec les milliards pendant qu’à la base, les petits ont du mal à vivre, à survivre". Par la voix de Pierre Moscovici, le PS a aussi dénoncé le rôle de M. Bouton : "il me semble qu’il n’échappera pas à sa responsabilité". Prenant de vitesse l’Assemblée, le Sénat a annoncé que sa commission des Finances auditionnerait dès mercredi des autorités bancaires. "Nous demandons une commission d’enquête pour avoir toutes les précisions nécessaires", a réclamé le directeur de cabinet de François Hollande, Stéphane Le Foll.
"Une enquête parlementaire, non", car "la justice est saisie, l’Autorité des marchés financiers (AMF) aussi, la Commission bancaire" également, a rectifié le président de la commission des Finances de l’Assemblée, Didier Migaud... également socialiste. Le Nouveau Centre (centristes ralliés à M. Sarkozy) a lui aussi demandé une commission d’enquête d’experts et de parlementaires. Une commission et des auditions pour quoi faire ? Comprendre les mécanismes de l’affaire et réfléchir à de nouvelles règles. "Qui est aujourd’hui l’instance de régulation mondiale des marchés ? Personne malheureusement. Donc on expose les banques à une fuite en avant des traders, qui cherchent la plus grosse rémunération possible", déplore Jérôme Chartier, porte-parole de l’UMP sur le budget. "Il faut réfléchir à un système de contrôle international mis en place par une organisation, qui pourrait être le FMI dirigé par Dominique Strauss-Kahn", suggère le député UMP du Val d’Oise. "Les règles de solvabilité bancaire ne sont pas sous l’autorité immédiate du FMI", tempère le député PS -et strauss-kahnien- Jean-Marie Le Guen, qui renvoie aux rôles de la Banque des règlements internationaux (BRI) et de l’AMF. Certains députés se veulent rassurants sur les conséquences de la crise sur l’économie. "Nous ne sommes pas dans une économie dont la croissance dépend de l’activité bancaire. Nous ne sommes pas le Luxembourg ni la Suisse !", affirme M. Chartier.
"Le retour à la confiance est une urgence", plaide pour sa part M. Le Guen, qui demande pour cela une "enquête administrative" avec des parlementaires. "Plus on commente vite, moins on agit ensuite", lance de son côté le député UMP Hervé Mariton (libéral). "Je constate qu’il y a beaucoup de commentaires politiques. Je ne suis pas sûr que ceux qui les font comprennent ce dont ils parlent", ajoute-t-il en niant le clivage entre la finance et l’économie réelle : "les PME de ma circonscription ont besoin de crédits".
2. La Société Générale inquiète aussi Genève, 29 janvier 2008, 12:01
Un espion à la Société générale ? Oui, mais pas dans la finance !
Mais c’est qu’il y a du beau monde à la tête de la Société générale... on se doutait bien que le positionnement de la banque française n’était pas très clair vis-à-vis du courtier évincé. Les dernières déclarations de ce dernier indiquent bien semble-t-il qu’il est l’arbre qui cache la forêt. L’homme aurait certes dérivé de ses attributions de départ, mais sans que la banque ne le laisse complètement isolé. L’enquête dira exactement quelle est la part de l’un et quelle est la part de l’autre. Le président du conseil d’administration, Daniel Bouton est bien sur la sellette.........
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=35097
Jérôme K., “victime émissaire”
29 janvier 2008 — Jérôme Kerviel, disons Jérôme K. (plutôt que Jerome K. Jerome, n’exagérons pas) pour faire kafkaïen et kafkaïesque dans cette exploration ingénue des arcanes de la finance du monde globalisé en crise,...........
http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=4869
1. La Société Générale inquiète aussi Genève, 29 janvier 2008, 16:06, par marielle
Geneve s’inquiete ? pauvre chou !!!!