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La chasse aux roms continue

Publie le vendredi 22 avril 2011 par Open-Publishing

La police presse les roms à Saint Denis de quitter le territoire :
Les forces de l’ordre ont procède à des vérifications d’identité jeudi 21 avril 2011 dans un campement de St Denis Pour les obliger à quitter le territoire ;

C’est en effet le Jeudi 21 avril que la police a investi le passage Dupont où près de 250 roms vivent sur quatre parcelles qui sont sous convention ave la mairie.

On vérifie leur identité et on distribue les obligations de quitter le territoire.

Les occupants étaient les habitants de Hanul un campement situé à proximité du stade de France qui avait été évacué en juillet dernier après 10 ans d’occupation, une convention avait été signée par la mairie de St Denis.

Délogés les occupants se sont installés sur ce terrain municipal encore placé sous convention de la mairie.

Cette intervention marque le fait que cette convention passée avec la mairie ne plait pas à la préfecture.

La ville de St Denis s’est indigné contre ce processus qui remet en cause l’intégration notamment des enfants scolarisés dans deux écoles.

Rappelons que vivant vivant en marge de la société, les enfants sont placés dans des écoles spéciales appliquant un programme tronqué. Le journal humanité du samedi 27 février 2010 indiquait selon un article de Michel Fevre (romeurope 94) que « 5000 enfants roms vivant en squats ou en bidonvilles ne sont pas scolarisés. » « Ce scandale dure depuis plus de dix ans » ainsi que selon des estimations et enquêtes récentes 10000 à 15000 familles survivent en France dans des squats, des bidonvilles sans eau et sans électricité. 40 % des enfants en situation d’extrême précarité ne sont pas scolarisés.

On note cependant des expériences réussis comme par exemple en Italie où devenus les principaux boucs émissaires des problèmes de sécurité en Italie. des programmes sociaux basés sur le social et moins sur les campagnes catastrophistes cités par .d’Amnesty international en mettant en avant le témoignage Valter Halilovic, 30 ans, ancien habitant du camp de l’Arrivore à Turin « Après des années dans un camp, ma famille a réussi à obtenir un HLM Mes parents voulaient nous offrir un avenir différent ». « Cela n’a pas été facile au début, mais aujourd’hui nous sommes bien intégrés dans la vie du quartier. Chez ma sœur il y a toujours les enfants des voisins qui viennent jouer avec mes neveux et j’ai plein d’amis italiens. » Car les programmes sécuritaires alimentent la violence Roberto Maroni (Ligue du Nord) qui avait introduit le prélèvement des empreintes digitales des mineurs habitant les camps, accompagnée d’une propagande médiatique discriminatoire, a entraîné une vague de violences et plusieurs camps roms ont été incendiés. Ces événements ont suscité l’inquiétude de la société civile et des institutions Associatives.

RAPPELONS QUE Selon un rapport récent d’Amnesty international : Les roms seraient victimes de discriminations concernant l’emploi, le logement, la santé et l’éducation des enfants ; Lors de sa deuxième visite à Rome, en janvier 2009, le commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Thomas Hammarberg, a déclaré : « La situation est bien pire que ce que j’ai vu la dernière fois. Il est scandaleux qu’au sein de l’Union Européenne, il y ait des personnes sans droits qui habitent dans des conditions si misérables. »

C’est dans ce contexte difficile que fut célébré Le 08 avril 2011 la journée internationale des Roms, une manifestation festive et militante qui faisait référence au le 8 avril 1971, où les Roms, qui représentent la première minorité de l’Union européenne, choisissaient les symboles de leur communauté ainsi que leur drapeau et leur hymne.

Martien Lozano militante associative

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