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La chasse aux sorcières contre notre camarade CGT Mickaël PRINCE continue chez STEF-TFE !
Publie le lundi 13 décembre 2010 par Open-PublishingCe mercredi matin notre camarade Mickaël PRINCE été placé en garde à vue de 9H30 à 12H30, suite à une plainte pour contrefaçon, plainte déposée par Bernard JOLIVET président de STEF-TFE. Son crime : avoir protesté de façon originale contre un clip de chanson à boire promotionné par ce grand groupe de transport ! La plainte date de janvier 2009, mais est ressortie des tiroirs après sa relaxe contre B.
MORVAN directeur de Région TFE Nord ouest le 7 septembre 2010.
Rappelons que ce directeur avait poursuivi Mickaël pour dénonciation calomnieuse car notre camarade avait fait connaître ses agissements antisyndicaux… Et la Cour d’Appel avait reconnu que notre camarade n’avait rapporté que la vérité, refusant de suivre le directeur et le condamnant aux dépens !
Après avoir entendu Mickaël qui a pu replacer la plainte dans le contexte de l’entreprise et après avis du Juge d’Instruction, les gendarmes ont mis fin à la garde à vue en précisant à notre camarade Mickaël PRINCE qu’il serait convoqué par la justice en janvier prochain
Rappel des faits :
Un salarié des Transports frigorifiques européens risque le licenciement pour avoir diffusé un clip sur le Net. Il protestait contre la promotion d’une chanson à boire par sa direction.
Mickaël Prince, 35 ans, de Marchelepot (canton de Nesle, Somme) est sous le coup d’une mesure disciplinaire. Sa faute ? Avoir diffusé sur le site de partage You Tube, pendant un mois environ, de fin janvier à fin février, un clip de deux minutes mêlant des images d’accidents routiers et une chanson à boire.
Cette chanson, P’tit Louis, est l’œuvre de Bruno Aymard, un salarié d’une filiale de TFE (Transports frigorifiques européens). Cette entreprise de transport alimentaire compte 15 000 salariés en Europe, dont 102 dans son antenne de Chaulnes, où Mickaël Prince est secrétaire (CGT) du comité d’entreprise.
En début d’année, TFE décide d’envoyer à tous ses salariés un CD contenant quatre œuvres de Bruno Aymard. « Sur le principe, il n’y avait rien à redire, mais on a tous sursauté quand on a entendu la deuxième chanson », se souvient Mickaël Prince.
« N’importe quoi »
« En tant que secrétaire du comité d’hygiène et de sécurité, je passe mon temps à relayer des actions en faveur de la sécurité routière, ajoute son collègue Thierry Salle, de Cartigny (CGT également). On insiste particulièrement sur les dangers de l’alcool au volant, encore plus sensibles lorsque l’on conduit un camion ».
« J’ai repassé et repassé ça dans ma tête. Je me suis dit que c’était vraiment n’importe quoi, par rapport à l’alcool mais aussi au message d’espoir dont parlait le directeur des relations humaines dans le petit mot qui accompagnait le disque ».
Il décide donc de créer un clip, dans le but de souligner cette contradiction. On y entend la fameuse chanson et on y voit le mot du DRH, des images de camions accidentés, des affiches de la Sécurité routière. Nul camion ni logo TFE - c’est important d’un point de vue judiciaire - mais la reproduction d’un document interne sur le handicap, dont le code couleur peut en effet rappeler le sigle de l’entreprise.