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La décroissance : une idée qui progresse...

Publie le samedi 29 juillet 2006 par Open-Publishing
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Le prix du baril de pétrole nous le rappelle : l’époque où on consommait sans compter est révolue. D’où le concept de décroissance. Consommer moins, produire moins, pour mieux vivre. L’idée progresse, lentement, dans les consciences...

Et dans les médias ? Ils tiennent la décroissance pour une idée marginale. Peu d’articles sur le sujet, toujours sous l’angle anecdotique.

Il y a quelques mois, j’ai écrit un article sur le sujet. J’y étudie comment Le Monde traite les « décroissants ». Le journal leur consacrait une page entière pour les dénigrer. Sans avoir l’air d’y toucher : du grand art !

Mon billet est suivi d’une interview de Bruno Clémentin, un des responsables du journal la Décroissance. Il est critique envers les articles du Monde. Un commentaire de Sébastien Darsy, lui-même interviewé par Le Monde, va dans le même sens.

Enfin, pour couronner le tout, une des deux auteures des articles du Monde est venue débattre sur mon blog. J’ai ainsi appris qu’elle était stagiaire. Ses commentaires figurent à la suite de mon article « France Culture donne la parole aux stagiaires ». Très éclairant sur l’importance des titres et des intertitres, qui peuvent totalement changer le sens d’un article.

Quelques mois plus tard, quoi de neuf ? Pas grand-chose. Le Monde 2 a fait sa couverture sur la décroissance le 25 mars. Le titre : « Peut-on continuer comme ça ? » « Huit pages très axées sur la problématique de l’écologie scientifique et ne faisant malheureusement qu’effleurer la question philosophique et politique », selon le site décroissance.org.

Mais si les grands médias accordent peu de place au sujet, les sites fleurissent sur Internet. Tapez « décroissance » sur Google : vous obtiendrez près de deux millions de résultats.

Du côté des hommes politiques, l’idée de décroissance reste marginale. On a peu de chance d’en entendre parler dans le débat de la présidentielle. En effet, tous les raisonnements économiques sont basés sur la croissance.

Seul Yves Cochet (Les Verts) prône la décroissance. Mais, puisqu’il n’a pas obtenu l’investiture des Verts, on peut penser que le parti écologiste a fait le choix de la croissance (de la croissance économique : pour la croissance de son électorat, c’est une autre histoire...).

Olivier Besancenot est attentif à l’idée de décroissance mais il en souligne les limites.

Source et suite de l’article :
 http://crisedanslesmedias.hautetfor...

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