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La famille Bush a financé Adolf Hitler

Publie le vendredi 16 mai 2003 par Open-Publishing

VOUS êtes-vous parfois demandé comment Adolf Hitler, un peintre médiocre d’origine autrichienne, a peu devenir le Führer de l’Allemagne durant les années 30 et 40 du siècle dernier ?

Le phénomène nazi n’est pas un hasard de l’histoire et encore moins un caprice philosophique concrétisé par un seul homme. Il avait ses sympathisants, beaucoup parmi les grandes fortunes, véritables alchimistes du monde des finances de l’époque.

En accord avec les dernières études, les banquiers de Wall Street (entre autres) financèrent l’ascension au pouvoir d’Hitler, avec de grands profits. Encore plus déplorable, on y retrouve le nom de la famille de l’actuel président des États-Unis.

Les auteurs nord-américains, Webster G. Tarpley et Anton Chaitkin, dans « George Bush : The Unauthorized Biography » (Une biographie indésirable) révèlent dans cet ouvrage publié récemment que « Prescott Bush (le grand-père de George W. Bush) et d’autres dirigeants de l’Union Banking Company (UBC) collaboraient avec les nazis ».

Le livre raconte qu’en 1922 -au début du national-socialisme- un dirigeant d’une entreprise de transport ferroviaire, W. Averell Harriman, rencontra à Berlin la famille Thyssen pour proposer la création d’une banque germano-étasunienne. Les Thyssen étaient propriétaires de différentes institutions financières qui leur permettaient de transférer leur argent d’Allemagne aux Pays-Bas et ensuite aux États-Unis.

Il s’agissait de l’August Thyssen Bank dont le siège était à Berlin, la Bank voor Handel (Pays-Bas) et de l’Union Banking Corporation (New York).

Au début des années 20, un des membres de cette famille, Fritz Thyssen -auteur du livre I paid Hitler (« J’ai financé Hitler ») -apporta 25 mille dollars au nouveau Parti national-socialiste allemand, devenant ainsi le premier et le plus important financier de l’ascension au pouvoir du Führer.

Selon les auteurs de ce livre, Thyssen était fasciné par Hitler : « Je m’étais rendu compte de son talent d’orateur et de sa capacité à diriger les masses. Cependant, ce qui m’impressionnait le plus, c’était l’ordre qui régnait dans ces meetings, la discipline quasi militaire de ses partisans ».

En 1931, Thyssen adhère au parti nazi et devient un des hommes les plus puissants de la machine de guerre nazi.

À l’époque, ce magnat présidait la German Steel Trust, consortium de l’industrie de l’acier fondé par Clarence Dillon, un des hommes forts de Wall Street. Samuel Bush, père de Prescott, grand- père de George senior et arrière-grand-père de George junior, l’actuel président des Etats-Unis, était un collaborateur de confiance de Dillon.

En 1923, Harriman et les Thyssen décidèrent de créer la banque et nommèrent à la présidence George Herbert Walker, beau-père de Prescott. Ils créèrent plus tard, en 1926, l’Union Banking Corporation (UBC) et mirent à sa tête Prescott. Cette même année, il fut nommé vice-président et associé de la Brown Brothers Harriman. Les deux sociétés permirent aux Thyssen d’envoyer leur argent d’Allemagne aux États-Unis via les Pays-Bas.

« Bien que d’autres sociétés aient aidé les nazis (la Standard Oil, la Chase Bank de Rockefeller ou les grands constructeurs de voitures nord-américains), les intérêts de Prescott Bush étaient beaucoup plus profonds et sinistres », écrit l’économiste nord-américain Victor Thorn.

Thorn ajoute que « la UBC devint la voie secrète de la protection du capital nazi ; il partait de l’Allemagne aux États-Unis en passant par les Pays-Bas. Et quand les nazis avaient besoin de renouveler leurs provisions, la Brown Brothers Harriman envoyait directement des fonds en Allemagne ».

La UBC recevait donc l’argent des Pays-Bas et la Brown Brothers Harriman le renvoyait. Et qui faisait partie de la direction de ces deux compagnies ? Prescott Bush en personne, le premier blanchisseur d’argent des nazis.

Tarpley et Cheitkin expliquent dans leur livre : « De sorte qu’une part importante des origines financières de la famille Bush s’est constituée grâce à son appui et son aide à Adolf Hitler. L’actuel président des États-Unis ainsi que son père (ex-directeur de la CIA, ex-vice-président et ex- président) sont donc arrivés au sommet de la hiérarchie politique nord-américaine grâce à l’aide financière apportée par leur grand-père, leur père et leur famille en général aux nazis ».

Un peu plus tard, en octobre 1942, les autorités étasuniennes confisquèrent les fonds bancaires nazis de la UBC de New York dont le dirigeant principal était Prescott. La société fut dénoncée comme étant « une entité financière et commerciale collaborant avec l’ennemi » et tous ses avoirs furent confisqués.

Le gouvernement nord-américain ordonna par ailleurs la mise sous séquestre de deux autres sociétés de premier rang dirigées par ce monsieur pour le compte de la banque Harriman : la Holland-America Trading Corporation (Société de commerce hollando-nord-américaine) et la Seamless Steel Equipment Corporation (Société d’équipements en acier).

Ensuite, le 11 novembre 1942, une autre société dirigée par Bush et Walker, la Silesian-American Corporation, a été mise sous séquestre pour contravention à la même Loi sur le commerce avec l’ennemi.

Cependant, en 1951, l’embargo fut levé et l’entreprenant homme d’affaires récupéra un million et demi de dollars qu’il destina à de nouveaux investissements qui finirent par grossir le patrimoine de la famille Bush.

Il faudrait ajouter à cela un résumé d’un groupe de dossiers appartenant aux services d’information hollandais et nord-américains qui confirment « les liens directs entre Prescott Bush, la famille allemande Thyssen et les profits engrangés par un groupe de familles riches étasuniennes lors de la seconde guerre mondiale ».

Tarpley et Chaitkin affirment que « le grand krach boursier des années 1929-1931 a ébranlé l’Amérique du Nord, l’Allemagne et la grande Bretagne, et affaibli leurs gouvernements respectifs. Et rendit aussi Prescott Bush très désireux de faire tout son possible pour préserver son nouveau statut dans le monde. C’est durant cette crise que certains Anglo-nord-américains fortunés appuyèrent l’installation du régime hitlérien en Allemagne ».

En résumé, les auteurs d’Une biographie indésirable, affirment catégoriquement : « La fortune de la famille du président est le produit de son appui inconditionnel au projet politique d’Adolf Hitler ».

La UBC, dirigée par Prescott Bush en étroite collaboration avec la German Steel Trust de Fritz Thyssen, favorisa la naissance, le surgissement, la préparation et le financement de la machine de guerre nazi à partir de la construction de blindés, d’avions de combats, de canons et d’explosifs.

La tendance des Bush de s’approprier des territoires et des fortunes n’est pas, comme on peut l’observer, quelque chose de nouveau. Ces gènes fascistes étaient en gestation dans les années 30. Dès lors, il n’est en rien fantaisiste de qualifier de fasciste l’occupation de l’Afghanistan ou de l’Irak et les menaces de rééditer ailleurs les offensives de type blitzkrieg. Appeler à la création d’un front antifasciste n’est pas un exercice rhétorique.