Accueil > La gauche italienne veut contrer l’empire médiatique de Silvio Berlusconi

La gauche italienne veut contrer l’empire médiatique de Silvio Berlusconi

Publie le mardi 25 avril 2006 par Open-Publishing
2 commentaires

de Jean-Jacques Bozonnet

Quelle sera l’attitude du gouvernement de Romano Prodi sur le conflit d’intérêts de Silvio Berlusconi, homme politique et propriétaire d’un empire médiatique ? Il a suffi d’une petite phrase de Fausto Bertinotti, secrétaire du Parti de la refondation communiste (PRC), l’une des principales composantes de la coalition de centre-gauche, pour relancer le débat sur l’avenir du groupe de télévision privé Mediaset, contrôlé par la Fininvest, la holding de la famille Berlusconi.

"Mediaset devra maigrir, aussi bien en nombre de chaînes qu’en volume de publicité", a-t-il déclaré, dimanche 23 avril, sur RAI 3, l’une des trois chaînes du service public italien. Pressenti pour devenir le prochain président de la Chambre des députés, M. Bertinotti s’est prononcé pour un redimensionnement du secteur audiovisuel "y compris à l’aide d’une nouvelle loi". Les proches du "Cavaliere" ont dénoncé des "idées liberticides". "L’unique motivation de cette sortie est la vengeance contre Berlusconi, qui a commis la faute impardonnable de ne pas avoir perdu les élections", s’est emporté Emilio Fede, le directeur de Rete 4, l’une des trois chaînes commerciales détenues par Mediaset.

Rete 4 est précisément celle qui aurait dû disparaître du paysage audiovisuel hertzien sans la loi dite Gasparri, adoptée en 2004. Théoriquement conçu pour développer le pluralisme, ce texte a renforcé le poids du groupe de M. Berlusconi sur le marché. Non seulement Rete 4 n’a pas été transférée sur le satellite comme l’avait recommandé la Cour constitutionnelle, mais l’assouplissement des seuils de concurrence a permis à Mediaset d’augmenter encore ses parts de marché et son chiffre d’affaires.

Le groupe affiche une santé insolente, avec un bénéfice net de 603,4 millions d’euros en 2005, + 9,8 % par rapport à 2004. Les profits de Mediaset ont presque quadruplé depuis 2001. Ils devraient encore progresser de 8 % cette année. Sa régie publicitaire, Publitalia, assèche près de 60 % du marché. Lors de l’assemblée générale du groupe, jeudi 20 avril, le président de Mediaset, Fedele Confalonieri, s’était montré "préoccupé" par la victoire de la gauche, mais "convaincu que le gouvernement, quel qu’il soit, agira avec prudence". M. Berlusconi est resté discret ; il compte sur la position de force de l’opposition au Parlement, notamment au Sénat, pour modérer les ardeurs réformatrices de la gauche. Celle-ci a beaucoup bataillé contre le conflit d’intérêts du chef du gouvernement sortant. Elle ne veut pas répéter l’erreur de 1996 quand, après le premier gouvernement Berlusconi, elle avait négligé de s’en prendre à la position dominante de Mediaset.

"Nous ferons ce qui est prévu dans notre programme", a indiqué sans plus de précisions M. Prodi, lundi 24 avril. Sur six pages, le document liste les priorités pour parvenir à davantage de pluralisme et de concurrence, mais les interprétations diffèrent sur la méthode. Il faut une loi pour "combattre les situations de monopole, de duopoles ou d’oligopoles", insiste M. Bertinotti. "Une réforme du secteur est nécessaire, mais pas une loi ad hoc dirigée contre Mediaset", estiment les Verts. Pour l’ancien magistrat Antonio Di Pietro, "il ne s’agit pas de faire maigrir Mediaset, mais (...) de faire grandir les autres télévisions".

La Marguerite, l’aile modérée de la coalition de centre-gauche, partagerait avec les centristes de l’autre bord, l’Union des démocrates du centre (UDC), la volonté de faire émerger un "troisième pôle" dans l’interstice laissé par les deux géants actuels, RAI et Mediaset.

D’après les spécialistes, l’embryon pourrait en être Sky Italia, la chaîne cryptée du magnat australo-américain Rupert Murdoch, entrée depuis un an en concurrence frontale avec Mediaset sur les droits du football. Ou plutôt "La 7", chaîne nationale détenue par Marco Tronchetti Provera, patron de Telecom Italia et de Pirelli et actionnaire de RCS Group, l’éditeur du Corriere della sera. C’est précisément un homme de la Marguerite, Paolo Gentiloni, qui est donné favori pour le ministère de la communication.

http://abonnes.lemonde.fr/web/artic...

Messages

  • Tournons, tournons tournons autour du pot....

    Tant que le fric permettra de se payer une concession sur le monopôle d’état des ondes, la démocratie sera en danger....

    Pas de demi-mesures dans l’affaire !
    Il faut rendre à la démocratie toutes les chaînes qui utlisent l’espace public, et donc, ejecter les interets privés, les traiter pour ce qu’ils sont : des enemis de la liberté d’expression.

    • En italie la vraie gauche n’existe pas(à l’eception du parti rifo qui pour n’avoir pas des critiuqes a particpé à l’union de centre gauche)/En italie l’axe politicien est deplacé beuacoup à droite en comparaison de la france où l’ump a un programmme plus de gauhce que de prodi...Et oui,la situation en nitalie est degradée...Les partis jouent avec le feu,les places,le pouvoir etc ;La vielle gauche ex pci parti de masse plus fort du pcf francais a remplacé la luute de calsse avec la lutte pour la place..La vie des partis ne represente pas la vraie des populations et pour ca que beuacoup ont preferaient voter pour un parti de l’antipolitiuqe popiliste que pour des vieux partis qui s’enfichent de la question sociale de la pauvreté des gens ....de l’escuusion à la vie economique pour beuacoup de travailleurs familles italiennes et aussi ex -classes moyennes devenues pauvres ,...pour l’euro,le changement,et le gouvernelent de centre gauche ensemble au medef italien devra demander(pour l’europe la dette croissance et blablabla), des autres cotisations taxes etc au peuple deja appauvri,en misère. ;..La situation malgré la victoire de Pirro(sic),est dangereuse en italie ,que, risque une esplosion sociale, au sud en particulier ...où la contestation est majeure(quartiers populaires qui ne receviebt pas l’argent d’une fois des caisses sdu mezzoguorno du capitalisme sociale du regime passe$é dc pci psi etc des années keinesiennes,45 -75 )...Les partis ne representent pas la vraie vie,malgré la large participâtion du peuple italien que vouudrait mieux vivre comme tout le monde en europe c’est à dire avoir un logement,augmentation des salairairs retraites, pouvoir d(achat abolition des lois sur la precarisation(pire de la lois du cpe abolie en france,sic),en italie il ; n’y a pas de smic rmi cmu assedic ,c’est une autte planète plutot nordmaericain(sic)etc ;mais le centre gacuhe le donnera un neoliebralisme et plus de taxations cotisations impots que le berlusca,que pour ca a pris beaucoup de votes...et selon des sociologues represnet l’antipolitique (un vote popiliste de contestation proteste etc)que les partis ne sont pas capables de comprende soit de centre gauche ...(ex dc ex pci ex psi)......L’unique vraie opposition sont les centrez sociaux les desobeissants,dans les villes metropoles italiennes,les mouvemens sociaux des jeuens pecairs,etudiants,et des girotondi classes moyennnes des grandes villes,les volontaires bénévoles cathos ,laiques,les militans=ts de la gauche sociale radicale critiuqe qui sont dans le terrain sur le terrain, comme on dit en france ....et ,eux ,connaissent vraiment la vraie situation des populations italiennes oubliés par les dirigents de la coalition (l’union de l’olivier)du centre gauche trop pris dans leur grand jeu,, politicien,du pouvoir, des places,fauteils, des elections de la partitocratie,etc ; ; ; ;.la gauche italienne n’xiste pas il ya seulement la gauche sociale des mouvements des sindisc et l’eception d’un unqiue parti de rifo ....(très divisé dans ce moment de partciipation à une coalition contraire à ces principes d’une fois de sa fondation (congres,théories proches zapatistes) etc)de gauche radicale mouvementiste marxiienne,du coté des newglobals altersmondialiste ,revolutionnairsz de tout bord dans le monde,etcetc)et maintenat participe au gouvernement avec la confindustrie mle medef italien les ex democretiens centristes moderésde tout bord etc ;et communistes repentirs neoliberaux des DS...la situation c’est compliqué complexe...byebyebye ....les vieux vrais militants,communistes,socialistes revolutionnaires,comm.liebratires,neozapatistes,ex de democratie proletaire,neomiltants de rifo du dernier congres,etc, de rifo revaienet l’alternative socialiste pas,de participer en minorité avec un gouvernement qui a un programme plus à droite de l’ump francais..(sic)asr,pour l’adsl...bye bye