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La grogne dans les universités s’étend
Publie le mardi 6 novembre 2007 par Open-Publishing2 commentaires
Quatre universités sont bloquées et deux fermées mardi. La ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse appelle les syndicats étudiants "au dialogue".
Lentement mais sûrement, les étudiants manifestent leur défiance vis-à-vis de la réforme sur l’autonomie des universités. Les blocages sporadiques d’universités se sont multipliés mardi matin. A Tours, des chaises et des tables interdisaient l’accès aux salles de cours de la Faculté de Lettres des Tanneurs. Une scène similaire a accueilli les étudiants de la faculté de Perpignan et de l’université Toulouse-Le Mirail dont le blocage avait été voté mardi dernier. Cela porte à six le nombre d’établissements paralysés. Depuis le 30 octobre, les départements de lettres et de psycho-socio de l’université de Rouen sont clos. Depuis hier le site de Tolbiac (Paris I) est fermé administrativement après que 200 étudiants ont occupé ses locaux. Même situation à Aix-en-Province où le site d’Aix-Marseille n’a pas rouvert ses portes depuis la semaine dernière.
Déjà la semaine passée, les blocages avaient refait leur apparition dans une dizaine d’universités dont Rennes, Aix-en-Provence et Montpellier. Des sites où les militants d’extrême gauche et d’organisations comme Sud ou la CNT (anarcho-syndicalistes) sont bien implantés. Les étudiants réclament le retrait de la loi Pécresse sur l’autonomie des universités mais pas uniquement. A Toulouse, Basile Mouton du collectif des étudiants a expliqué ne pas faire de « distinction des revendications entre étudiants et travailleurs. ». « On assiste à une casse des systèmes de solidarité : Sécurité sociale et retraites, que les étudiants vont aussi payer", a-t-il ajouté.
"Un mouvement non justifié"
La ministre de l’Enseignement supérieur a essayé d’apaiser les esprits en invitant les syndicats étudiants au dialogue et soulignant la « concertation intense menée au ministère ». Elle a estimé sur France Info que le mouvement « pas justifié » et assuré être très « attentive » à l’évolution de la situation.
Valérie Pécresse a défendu sa réforme affirmant que « donner l’autonomie aux universités, c’est un investissement de l’Etat ». Les facultés ont ainsi cinq ans pour devenir autonome dans les domaines budgétaire et de gestion de leurs ressources humaines. Les établissements volontaires pourront même être propriétaires de leurs biens immobiliers.
Mais l’épreuve de force reste encore à venir : d’après l’UNEF, des assemblées générales sont prévues dans toutes les universités de France d’ici au 20 novembre, date de la mobilisation dans la Fonction publique. Une journée de grève à laquelle les principaux syndicats d’étudiants et de lycéens appellent à rejoindre.
Messages
1. La grogne dans les universités s’étend, 6 novembre 2007, 16:23
Pour une info un peu plus honnête que Le Figaro :
http://actupolitique.blog.20minutes.fr/archive/2007/11/06/les-%C3%A9tudiants-mobilisent-contre-la-loi-p%C3%A9cresse.html
2. La grogne dans les universités s’étend, 6 novembre 2007, 17:48
pécresse semble prendre les étudiants pour des crétins !
Avec quel argent les universités pourraient acheter les murs, et les entretenir, payer l’eau, l’électricité, le chauffage ? Sinon avec l’argent des étudiants mais pas avec des montants d’inscriptions aussi bas. Heureusement que les étudiants savent compter. Comme quoi notre école n’est pas si mauvaise que ça, bien au contraire.
Alors les parents avec leurs enfants-étudiants dans la rue !