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La main de Bush ou le sparadrap de Sarko
Publie le vendredi 13 octobre 2006 par Open-Publishing5 commentaires
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http://www.dedefensa.org/article.ph...
La main de Bush ou le sparadrap de Sarko
Date de publication : 12/10/2006
Un texte paru ce matin dans Le Figaro, qui nous informe que « Sarkozy veut tourner la page des polémiques » (on le comprend), est significatif de l’inquiétude du candidat aux présidentielles. Un mauvais climat s’est installé autour de la candidature de Sarkozy depuis son voyage à Washington.
Le dernier paragraphe de l’article est significatif dans ce sens. Après avoir annoncé le discours d’Agen de ce soir où Sarko voudrait effectivement dissiper ce climat en se posant comme rassembleur autour des “valeurs” de la République, le texte conclut :
« Une manière de faire oublier ce que nombre de ses amis considèrent comme des erreurs tactiques, même si les sondages le plébiscitent : la mise en cause des juges, la critique de la politique étrangère du chef de l’État et, par-dessus tout, la poignée de main avec George Bush. Une lourde erreur, estiment plusieurs conseillers, qui a donné aux chiraco-villepinistes le prétexte qu’ils attendaient pour “caricaturer” Sarkozy en “ultralibéral”. »
Pas besoin de “caricaturer”, Sarko s’est suffi à lui-même pour cela. Serrer la main de GW Bush paraissait une idée brillante alors que ce n’est qu’une idée courte de publiciste un peu trop fasciné par l’américanisme, qui ressemble par conséquent un peu trop à un geste d’allégeance - avec les Américains, impossible de faire autrement. Le geste a heurté de front la psychologie fondamentale des Français, fondée sur l’esprit d’indépendance et de souveraineté.
La poignée de main de Bush, c’est désormais le morceau de sparadrap qui colle au doigt et dont le capitaine Haddock-Sarko ne peut se débarrasser. (Il s’agissait donc bien de “Tintin à la Maison-Blanche”.) Il est possible que cette erreur psychologique colossale - quelles que soient par ailleurs les intentions de politique extérieure de Sarko-candidat - ait effectivement verrouillé l’ouverture de la brèche vers le débat fondamental de la politique extérieure de la France et des relations avec les USA, un terrain incroyablement miné, où Sarko part dans une position extrêmement défavorable.
Cela peut être résumé également comme le symptôme du “candidat parti trop tôt”, type Balladur circa 1995. Mais l’enjeu est autrement important, si l’on considère le thème de la politique extérieure et des relations avec les USA. D’où le remue-ménage général à Paris, du côté de la droite, avec Alliot-Marie plus ministre de la défense que jamais même si elle est désormais peu disponible à ce poste puisqu’elle s’affaire du côté de la politique et des rumeurs de candidature pour elle-même.
L’élection présidentielle 2007 est en train de gagner quelques points dans l’étalonnage d’un possible débat fondamental en France.
Messages
1. > La main de Bush ou le sparadrap de Sarko, 13 octobre 2006, 15:46
Et c’est depuis cette poignée de main du Conducator de notre Securitate à Bush que notre Bièvre de la Pensée s’est trouvé affublé du surnom de "Genie des Carpettes "
1. > La main de Bush ou le sparadrap de Sarko, 13 octobre 2006, 20:14
L’atmospére a Washington a l’air de faire du bien a Sarkozy , ca le grandit.
voir ICI
2. > La main de Bush ou le sparadrap de Sarko, 13 octobre 2006, 21:39
Et si les français savait que sarko était grimpé sur un tabouret pour la photo, ils feraient certainement la relation avec la grandeur de la France avec un tel président à sa tête.
3. > La main de Bush ou le sparadrap de Sarko, 14 octobre 2006, 00:00
A LIRE SUR LE TRES BON SITE SYTI
Pour resserrer les liens des Etats-Unis avec ses alliés, le projet de Bush est de convertir l’Europe à l’idéologie américaine, avec l’aide de leaders politiques européens comme Nicolas Sarkozy...
pour lire la suite se rendre sur SYTI
SUPERYETI
4. > La main de Bush ou le sparadrap de Sarko, 14 octobre 2006, 14:18
Une grenouille vit un Boeuf.
Qui lui sembla de belle taille.
Elle, qui n’était pas grosse en tout comme un oeuf,
Envieuse, s’étend, et s’enfle, et se travaille,
Pour égaler l’animal en grosseur,
Disant : "Regardez bien, ma soeur ;
Est-ce assez ? Dites-moi ; n’y suis-je point encore ?
Nenni. - M’y voici donc ? - Point du tout. M’y voilà ?
– Vous n’en approchez point." La chétive pécore
S’enfla si bien qu’elle creva.
Le monde est plein de gens qui ne sont plus sages :
Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs,
Tout petit prince a des ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des pages.
Jean de La Fontaine
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