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La mauvaise conception belge de la coopération au Congo.
Publie le jeudi 8 mars 2007 par Open-PublishingM. Armand De Decker, Ministre belge de la Coopération au Développement, a une conception erronée et anachronique de la coopération et du développement
Réf. : RBL/UDPS/DE/ 036/08/03/ 2007
La véritable coopération est basée sur le respect de la souveraineté et de l’indépendance des Etats et vise les intérêts réciproques des peuples. Or, l’actuelle coopération est unilatérale.
Le véritable développement est avant tout un phénomène endogène. L’aide extérieure est un adjuvant, un soutien. En effet, le véritable développement a pour fondements :
– La solution au problème institutionnel et le renforcement des capacités et des compétences nationales : c’est-à-dire la mise en place des institutions démocratiques stables ; et le fonctionnement efficace et efficient de ces institutions. Tous les constitutionnaliste s étrangers et congolais ont critiqué l’actuelle “constitution” : elle est scélérate, dictatogène, conflictogène. Elle donne au Président de la République des pouvoirs absolus et illimités, le rend intouchable et inamovible. Elle consacre l’impunité, le pillage des richesses nationales, les violations des libertés et des droits fondamentaux de l’homme et la mauvaise gouvernance. Elle privé le Peuple des moyens de défendre ses libertés et ses droits théoriquement énoncés dans le texte constitutionnel. Les gestionnaires actuels de l’Etat sont les criminels politiques et économiques de la 1ère génération (mobutistes) et de la 2ème génération (kabilistes et kanambistes). L’AMP domine toutes les institutions de l’Etat. Sur l’AMP se sont greffés les membres des partis alimentaires et fictifs. Les leaders patriotes et démocrates et toutes les forces patriotiques et démocratiques congolaises et qui incarnent la confiance et les aspirations de notre Peuple ont été à dessein exclus de la gestion du Pays pendant la Transition et du processus électoral.
– La gestion de l’Etat par les meilleurs fils du Pays démocratiques élus à travers un processus électoral inclusif, égalitaire, transparent, juste et démocratique. Or le processus électoral a été vicié, inégalitaire, exclusif, injuste, contre-productif par rapport aux aspirations, besoins et revendications de notre Peuple. Il a été “piloté” par les étrangers pour placer leurs pions au pouvoir et servir leurs intérêts.
– La confiance de la population envers ces institutions et envers ces gestionnaires de l’Etat. La population reconnaît sa volonté librement exprimée à travers ces institutions et ces gestionnaires ; se mobilise derrière ces institutions et ces gestionnaires pour la reconstruction du Pays. Une dynamique collective naît partout dans le Pays. La population se met au travail derrière ses institutions et ses dirigeants. Or, aujourd’hui, la population est méfiante envers les dirigeants imposteurs, opportunistes et aventuriers imposés de l’Extérieur à travers une escroquerie et mascarade électorade pour les intérêts des étrangers. La population s’est désolidarisée totalement de tout ce qui se passe au niveau de la gestion actuelle du Pays. Elle est profondément blessée, déçue, frustrée et intérieurement révoltée pour avoir été trompée, instrumentalisé e et manipulée à travers l’escroquerie et la mascarade électorale organisée uniquement dans le but de légitimer un nouveau système d’asservissement et de prédation et le pouvoir d’un imposteur rwando-tanzanien. Tous les autres “gestionnaires” de l’Etat n’ont aucun pouvoir réel. C’est lui seul qui détient le véritable imperium du pouvoir. C’est avec lui que les Partenaires négocient. C’est lui qui signe et ratifie les contrats avec eux. Sans son accord, tout le travail des autres “gestionnaires” de l’Etat est vain, nul et de nul effet.
– Le gouvernement inutilement budgétivore est composé de 60 ministres dans un pays ravagé pa rune catastrophe humanitaire et sanitaire. Les caisses de l’Etat ont été vidées par le prétendu “Joseph Kabila” et par le “Mwana Mboka” JP Bemba pour leur campagne électorale. Les deux poumons du Congo sont en agonie : la MIBA est en faillite ; la Gécamines connaît des difficultés énormes et est en grève. Les autres entreprises de l’Etat sont aussi en faillite à cause des fonds prélevés pendant la campagne électorale et par la mauvaise gouvernance. Les rapports Kassem (Panel de l’ONU), Bakandeja, Lutundula, Banque Mondiale, Cours des Comptes… n’ont été suivis d’aucun effet. Le déficit de l’Etat est aujourd’hui de plus de 26 milliards des francs congolais. Aucun membre de l’Espace Présidentiel n’est poursuivi, ni arrêté, ni sanctionné.
Le régime dictatorial de Mobutu avait bénéficié du soutien multilatéral et bilatéral massif. Au soir du 16 mai 1997, lorsque Mobutu s’en est allé, le Pays était totalement détruit, pillé, et le Peuple exsangue, croupissant sous le poids d’une dette extérieure de plus de 14 milliards de $US.
Au debut de la Transition, l’Extérieur avait accouru vers la RDCongo des malles pleines des $US et d’Euros pour aller soutenir les fossoyeurs de la Transition, les tueurs de l’Etat, les pilleurs, les affameurs, bourreaux et assassins de notre Peuple. A la fin de la Transition, les caisses de l’Etat sont vides ; le déficit est de 26 milliards des francs congolais ! Une catastrophe humanitaire et sanitaire sévit dans le Pays : plus de 38.000 congolais meurent par mois. Aucun gestionnaire de l’Etat de la Transition n’est inquiété.
Aujourd’hui, le Congo est toujours sous-développé. La situation est même pire qu’avant, dans tous les domaines, à tous les niveaux. Tous les paramètres vitaux et de développement sont plus que jamais rouges.
Et aujourd’hui, c’est le même jeu qui recommence. Tous les Grands de la Communauté Internationale ont repris le Baton de pélérin vers le Congo. M. Armand De Decker a accouru vers le Congo-Colonie avec 195 millions d’Euros. Le Président de la Banque Mondiale arrive aujourd’hui au Congo. Les institutions financières internationales (Banque Mondiale, FMI, BAD…) vont de nouveau réouvrir leurs robinets… pour soutenir les pions et un nouveau système d’asservissement et de prédation avec l’aide massive, multilatérale et bilatérale.
Rien ne changera dans le domaine de la bonne gouvernance, du respect des libertés et des droits de l’homme, de la stabilité politique, de la paix, du bien-être social de la population, du développement…
Fait à Bruxelles, le 08 mars 2007.
Dr François Tshipamba Mpuila
Représentant
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