La médiocrité des journalistes de l’audiovisuel...

de Bernard SARTON

Nous avons plusieurs chaines de télévision grâce au dévelopement technologique,nous pouvons zapper à l’infini entre les chaines dites "généralistes" et les chaines d’information d’I-Télé,BFM,LCP-assemblée nationale,LCI, etc ...

Parfois il y a de bons débats,parfois on regarde des documentaires historiques très intéressants .Mais dés que nous sommes dans l’actualité immédiate,les Présidentielles par exemple,nos journalistes-présentateurs des différentes lucarnes nous donnent la leçon,nous abreuvent d’inepties politiques ou d’analyse sondagière complètement idiotes, posent des questions aux candidats sans aucun intérêt pour le citoyen et sans aucune liaison avec leur programme, invitent des pseudo-journalistes ou experts pour essayer de comprendre les pensées du corps électoral . Comment sont recrutés ces "Médiocres" journalistes ? C’est pour moi une énigme ........

On pouvait espérer que le renouvellement des générations amènerait de la créativité, des enquêtes approfondies sur le terrain et non pas des résumés de la presse quotidienne.Non,ces journalistes restent des bureaucrates qui font relire leur copie par leur direction désignée par le pouvoir en place,leur salaire et la garantie de l’emploi prime avant tout .........

Les journalistes de talent de l’ORTF sont morts,le dernier Raymond Marcillac vient de partir à 90 ans, et leurs remplaçants parlent d’eux avec compassion sans en tirer des leçons pour leur travail .........

Cette décrépitude journalistique commence aussi à se répandre sur le NET,ce qui prouve que les financiers qui contrôlent tous les médias veulent du personnel à la botte,sans esprit de créativité et d’objectivité .

Ce qui manque dans le paysage audiovisuel aujourd’hui c’est une ou deux chaines diffèrentes,en dehors du pouvoir capitaliste,qui permettraient aux journalistes de qualité de s’exprimer sans censure ou auto-censure,qui permettrait des débats entre citoyens de toutes opinions sans les éternels personnages politiques ou intellectuels qui se prélassent devant les caméras constamment en ressassant le même discours consensuel et pitoyable . Cette urgence médiatique aiderait considérablement à la prise de conscience du peuple qui ne lit pas de journaux ou de magazines,qui n’achète pas de livres de réflexion,dont la seule information politique est le débat de bistrot ou de la pause casse-croûte de l’entreprise là où il y en a encore .........

Le Pen se nourrit de cette réflexion de comptoir .......La grande bourgeoisie tient farouchement au contrôle des médias ,sinon elle n’investirait pas autant de masse salariale pour les contrôler, pour maintenir le plus longtemps possible son influence idéologique sur les masses populaires dont l’image est la seule information .

La promotion Sarko-Ségo-Bayrou-Le Pen permet un choix tronqué pour éviter le choix dit "petits candidats" et surtout le choix révolutionnaire à travers la candidature sérieuse de MGB . Notre bourgeoisie connait sa faiblesse "militante" de terrain malgré les chiffres d’adhérents proclamés à l’UMP ou au PS,sa force militante pour ces deux partis est essentiellement clientéliste,la conviction n’habite que quelques centaines de militants,dirigeants suivistes locaux et départementaux .

Donc pour elle le contôle des médias de masse est fondamental,le recrutement journalistique est dans la droite ligne de cet effort de contrôle. Notre rêve d’une télé démocratique et pluraliste,d’une télé citoyenne est battu en brèche tous les jours malgré nos pétitions .Le CSA est cadenassé par les nominations du pouvoir et les salariés des chaines de télé subissent les directives en grognant,sans toutefois se rebeller vraiment par peur du placard ou du licenciement ....

En dénonçant cette médiocrité journalistique nous pouvons encourager la rebellion de ces salariés,le ou la journaliste "croupion" doit être vilipendé(e) sans aucun regret ou culpabilité car les valets serviles ne méritent que le mépris .

Les journalistes sont-ils prêts à relever ce défi démocratique alors que leur crédibilité est en chûte libre et bientôt inutile avec la fin programmée de la presse d’opinion,du dévelopement des blogs sur internet .Après le"placard" ,pour certains doré, l’ANPE les guette comme n’importe laquelle travailleuse du textile.

Le consommateur d’informations diverses et variées n’aura bientôt plus besoin de journalistes comme de caissières dans un supermarché . Cette "Dictature des idées" précède la "Dictature tout court", réveillons-nous avant qu’il ne soit encore trop tard ................