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La mobilisation dans les universités contre la loi pour l’égalité des chances et l’abrogation du CNE continue !!!

Publie le lundi 17 avril 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

Les universités de Bordeaux 2/3, Brest, Nantes, Strasbourg 2, Rennes 2, Toulouse Le Mirail, Clermont 2, Rouen, Le Havre sont toujours bloquées

L’université de Montpellier l’était encore vendredi jusqu’à
l’intervention des forces de l’ordre au petit matin. A Tours, les étudiant-es ont décidé la levée du blocage durant les vacances mais sont prêt à repartir lors de la rentrée prévue le 2 mai.

A l’heure actuelle, c’est plus d’une vingtaine d’universités qui sont toujours mobilisés, et ce, malgré les vacances et les fermetures administratives. A Avignon l’occupation de l’extérieur de l’université se poursuit. A Caen un amphi est toujours occupé par des étudiant-es.

Pour les étudiants, les revendications ne se sont jamais limitées au CPE. La lutte qui dure depuis plus de deux mois est une lutte contre la casse du droit du travail et contre la précarisation généralisée de nos vies. Contrairement à ce que de nombreux médias laissent croire et à ce que de nombreux politiques espèrent, la mobilisation est toujours active.

La Fédération SUD Etudiant tient à réaffirmer son soutien inébranlable à la mobilisation.

Messages

  • Non seulement la mobilisation étudiante, à ce jour et à cette heure continue, mais malgré toute l’intense propagande - venue de partout - pour la faire cesser, il n’est pas sûr qu’elle cesse ! Et on verra dès demain et après-demain. Car si la mobilisation sous les formes massives de blocage qu’elle a vécu ce dernier mois, n’est plus effectivement à l’ordre du jour et du possible (la masse des étudiants doit préparer ses examens), ily a néanmoins peut-être % des étudiants, qui savent qu’ils ont déjà perdus leur année, et qu’ils sont donc disponibles ! Cà fait déjà de 30 000 à 75 000 personnes. Et se basant sur leurs expériences de lutte, et la cohésion créée, de ces dernières semaines, elles sont prêtes à être le "fer de lance" de nouvelles mobilisations de travailleurs, chomeurs et précaires. le coup est jouable, si la sauce prend ! Une armée de réserve énorme attend l’interpellation de ces jeunes étudiants radicaux et survoltés : la masse des chomeurs de banlieue, les jeunes stagaires, les jeunes des lycées techniques, (du moins les classes qui ne passent pas cette année le CAP, BEP, BP ou BTS cette année - soit les 2/3 de l’effectif, et qui auront l’assurance de leur passage en classe supérieure (ou de leur redoublement ou exclusion !) dès début mai) ; les sans papiers, les travailleurs précaires les plus exploités (manutentionnaires, magasiniers, petits employés de service, employés de la restauration et de l’hôtellerie (des grèves chez accor à Paris !(les femmes de ménage sri-lankaises etc.) ouais ! avec le soutien des étudiants en philosophie de la Sorbonne...
    Bref il ya vraiment beaucoup de bordel à mettre au mois de mai, si seulement 10 000 ou 15 000 étudiants un peu politisés (genre AGarde de Caen, Rennes, Nantes, certaines fac parisiennes etc.) s’y mettent. Ce sera un autre type de lutte qu’en mars, début avril, mais cela peut etre tout à fait passionnant, et 100% efficace. Les jeunes de banlieue viennent à peine de comprendre ce qu’il vient de se passer, et ils sont un peu frustrés ! et ils n’ont pas encore participé ! Des jonctions ulta explosives peuvent aussi se faire avec divers secteurs paysans et ouvriers en crise (je pense aux viticulteurs du languedoc en train d’être liquidés, où aux dizaines d’usines ouvrières qui ferment chaque trimestre dans diverses régions de France - genre les "LU" d’il y a 6 ans ou les Cellatex ou les "moulinex" ou les "L’Epee" etc. etc.). La jonction avec les désastres OGM peuvent aussi se faire, dans de grandes jacqueries juvénilo-paysannes, de fauchage "grand style". La mobilisation pour l’amnistie pour les embastillés du CPE doit aussi faire monter le niveau de colère et de révolte contre ces institutions pourries.
    Bref tout est encore possible pour les prochaînes semaines, jusqu’à un mois de juillet torride, sur le plan désordre publiques, et rebellions diffuses et se propageant...

  • Rennes II n’est pas bloquée, mais fermée sur décision du Président pour éviter plus de dégradations et les violences. Les étudiants, carte en mains ont voté la reprise.

    Helge

    • Bon il semble ce soir que les masses étudiantes qui veulent continuer une lutte "n’étaient pas au rendz-vous". De la même façon que la conférence des présidents d’Université avait implicitement soutenu le mouvement (soit parfois clairement par bienveillance et sympathie sur la questiondu CPE : Nantes, Toulouse, Rennes, Nanterre , Poitiers... ; soit par immense bêtise qui a servi le mouvement : le recteur de Paris IV, les durs du CA de Paris I), de la même façon quand la hiérarchie universitaire a décidé que la récréation était terminée, que les étudiants avaient enfin obtenu ce qu’il fallait leur lâcher" (ils étaient venus à la mi-mars plaider la cause toute une soirée un vendredi soir chez Villepin à Matignon !), ils ont su manoeuvré efficacement (et puis aussi c’est vrai les examens qui approchent, une certaine lassitude, même des plus activistes, la pression des proches et des parents... qui soutenaient pendant toute une phase et aujourd’hui parle de "réalisme"...). cela signifie aussi que les instances représentatives comme les "coordinations nationales" ne peuvent parfois représenter qu’elle même, et complètement se déconnecter de l’opinion commune des gens. les syndicats ne dsont pas plus écoutés, ou représentatifs, mais ils sont par nature plus prudent et plus opportunistes (ils savent sentir "le vent tourner"). Enfin bon, on ne sait donc pas encore où et quand cà va repartir ... Bon je pars en vacances au Magrheb cà va me changer les idées.